Légitime Violence - Serge Leroy (1982)

[Superwonderscope]

Claude Brasseur voit sa femme, sa fille et sa mère tués lors d'un braquage. L'affaire semble en fait politique alors qu'un témoin en vue est également tué. L'inaction supposée de la police le fait tourner vers une association d'auto-défense.

Mais que c'est pas bon. Ce rejeton post-Bronson tente de faire un croisement avec le polar politique à la Boisset, et tentative d'observation du milieu interlope parisien et le monsieur-tout-le-monde pris dans l'engrenage de la violence.

Ahurissant. le jeu de Brasseur, qui semble s'en foutre complètement. la scène où il voit sa famille tuée, il joue comme s'il avait perdu un roti de porc en sortant de la boucherie. Il promène sa dégaine toute molle, débitant des dialogues à l'humour noir. Pas du tout ravagé par la perte, hormis à une ou deux reprises. La plupart des acteurs sont au diapason.
Le pire semble véronique Genest, une totale erreur. On se croirait dans une production beaumont pour teenagers. Il ya une scène où elle pousse la chansonnette... d'un ridicule de zèderie absolue. Comment... mais COMMENT quelqu'un a pu penser que ça passerait crème? Michel Aumont fait son numéro de salopard manipulateur (Qqu'il réussira beaucoup mieux dans Cours privé)
Il n'y a que Thierry Lhermitte qui s'en sort très bien. Un rôle ambigu, aux confins de l'inceste. Idem pour Christophe Lambert en petite frappe violente. le reste est insignifiant. Le gars a la tete de l'associât d'auto-défense est dépeint de manière grotesque, et rajoute une couche de simili-pedophilie, avec un plan nichon totalement gratuit de Valerie Kaprisky que c'en est gênant.

J’allais oublier la prestation gratuite de Plastic Bertrand dans son propre rôle, en concert, une chanson entière. Histoire de racoler la jeunesse. Ça meuble les 90mn réglementaires.

Ca chausse des pelleteuses pour pointer les liens entre la police et les polices parallèles, Manchette n'aide vraiment pas en appuyant grossièrement le trait. et qu'est ce que c'est mou...mais interminable. Sans réel enjeu, ni de poursuite de pistes. le commissariat ressemble à des bureaux vides masqués à la hate. Franchement, je ne reconnais pas Serge Leroy dans ce machin sans âme. Ca donne un look de telefilm cheap, avec la fin qui tente de donner de l'épaisseur, sans jamais y arriver.

Les films sur le même sujet comme Liste Noire ou Tir Groupé sont à mille coudées au dessus de cette baudruche vieille et fatiguée avant même sa sortie.

Poubelle.

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