The Ministry of ungentlemanly Warfare - Guy Ritchie (2024)

[Superwonderscope]

Inspiré d'une histoire vraie d'un commando mis sur pied par Churchill pendant la seconde guerre mondiale pour tenter de couper court au ravitaillement des U-Boot allemands. (après oa décalcification des documents de 2016). (NB: Christopher Lee faisait partie de ce "ministère de la sale guerre")

Ritchie retrouve le ton très flegmatique et spectaculaire de The man from U.N.C.L.E. Je n'avais pas été fan de son Ruse de Guerre, ici, il mène la barque de manière agile, serrée, sans presque jamais abandonner un rythme soutenu. Avec une violence hyperbolique comme marque de fabrique, le nombre de morts est plutôt importants - avec une emphase sur les meurtres au couteau d'Anders Lassen, aux points où ça fait mal et ça tue instantanément.

Fatalement, le film sera comparé aux Douze Salopards et autres Inglorious Basterds sur un groupe d'hommes peu scrupuleux qui réussissent leur mission. A ce stade, Les canons de Navarone reste une pierre d'angle. Il ne faut cependant pas trop s'attarder sur la véracité du propos, mais se laisser emporter (si on le souhaite...) par la bravoure Richitiesque des morceaux d'actions excellemment exécutés.Il y a une indéniable énergie dans tout ce qui est déployé. La scène nocturne d'assaut du port, avec une partition trèèèèèès Daniel Pemberton - honnêtement, j'ai cru que c'était lui aux manettes- de Chris Benstead qui allie les sirènes d'alarme et le rythme de pulsation de l'avancée des pas. Hyper ingénieux et parfait accompagnement de la scène même.

Mais le ton n'est ni aldrichoen, ni tarantinesque. On a bien affaire à un film de Guy Ritchie, parfait prolongation du ton et de la forme de ses précédentes oeuvres. L'histoire avance rapidement, sans se perdre dans des sous-intrigues de seconde zone. Ian Fleming (Freddie Fox) est de la partie, puisqu'il se serait inspiré du héros pour son personnage de James Bond. La photo brûlante d'Ed Wild apporte aussi son grain de finesse et de brillance.
techniquement, faut être quand même bien blasé pour ne pas apprécier le spectacle. Des films de guerre aussi bien troussés, j'en vois pas des masses récemment.
Au niveau du contenu, le film est sans équivoque anti-nazi. pas d'excuses cherchées, pas de demi-teinte: Hitler est un salopard taré et ses troupes qui lui obéissent tout autant. : Til Schweiger, (en chasseur de nazi dans I.B, justement) est ici un pervers nazi du plus bel effet. une belle réussite de méchant.
Ca n veut pas réinventer le genre, mais l'illustre de manière très cinétique, parfait dérangé du cerveau, implacablement anglais. Amateurs de psychologie, passez votre chemin.

En écrivant ces lignes, je me rend compte encore plus que j'ai apprécié le film en passant un peu plus de deux heures en ayant du pur entertainment anti-establishment, qui explose, balance des caves, des horreurs le tout avec humour. Y'a pire comme soirée.

Le film a été un échec commercial cinéma flagrant, mais le streaming rattrape très largement le coup.

Vu sur Prime, Dolby Vision/Dolby Atmos de première tenue.

[Shinji]

J'ai détesté, et pourtant je ne suis pas hermétique à Ritchie.

Pour avoir lu des bouquins de l'auteur qui a été adapté (et qui s'est contenté d'apprécier la notoriété que cela lui a apporté sans émettre une seule critique négative envers le film), cela aurait pu donner un super film de guerre, car il y avait matière à faire.

Non, ici ça cabotine, ça grimace, en jouant des mécaniques et en dessoudant à la pelle comme tout film d'action comédie lambda.

De toute façon, la BA vous indiquera d'emblée si c'est votre truc ou pas.

[Drac]

Très sympa ce film, de bonne scènes d'action et du fun, un bon casting, un très bon méchant, c'est une formule qui fonctionne sur moi.

[Atomu]

Un film de mission classique qui rappelle ce qui se faisait dans les années 70. Rien de "Tarantinesque" pour moi. C'est carré, efficace et sans grande originalité. Divertissant.