
Probablement le film qui a décidé Broccoli à confier à Roger Moore la suite des aventures de James Bond, c'est pas possible autrement.
Le film démarre de manière assez abrupte, dans un rythme qui se veut rapide. Mais l'intrigue piétinant légèrement, mais ce n'est que vers le premier tiers qu'il démarre vraiment. A partir de là, ça n'arrete plus jusqu'au bout de 96 minutes.
Rakoff mélange toutes les influences de cette finn de décade 60's. On nage donc en plein dans les jeunes filles minijupées, le swinging London, les manifestations pour la paix, les hippies qui font de funérailles une raison pour faire la fete, les lords anglais qui s'encanaillent... c'est une sortede croismeent entre Charade, Arabesque, Quoi de neuf Pussycat et le flegme anglais.
Rakoff tente une poursuite voiture/hélicoptère : c'est une grande réussite! La scène tient en haleine pendant près de 6 minutes, et les cascades réalisées (tous comme les plans) sont impressionnants. cela se finit sur des lignes à haute tension... c'est juste que la poupée GI JOe qui passe pour l'acteur suspendu au bas de l'helicoptère, c'est pas ça... mais les maquettes (je soupçonne Derek Meddings et son équipe?) sont assez réussies.
Roger Moore y déploie tout son charme décontracté et apporte un atout indéniable au scénario complexe et assez ingénieux, jusqu'au final plutot bien mené. Claudie Lange, déjà héroïne de sous-James Bond italiens et future actrice chez Luciano Ercoli, n'est pas une très bonne actrice . mais sa présence déguingandée et sa fausse candeur passent bien, aux vues de l'ambiance décalée que souhaite donner le film.
La mise en scène ne suit hélas pas toujours. on a droit à quelques transparences assez hideuses, et le montage très brutal semble indiquer des coupes drastiques dans certaines scènes. la fin en ce sens, semble tomber comme un cheveu sur la soupe. La caméra d'Alvin rakoff privilégie l'effet brut si on repense aux travaux de Stanley Donen ou de Clive Donner. parfois ça fonctionne (dans les scènes d'actions), mais la majeure partie du temps, c'est médiocre, surtout dans les scènes d'exposition. Mais l'énergie des acteurs fait le reste.
A noter aussi un score tonitruant de Stanley Black, excellentissime. ce sera d'ailleurs son avant-dernier score avant Valentino.
Au final, une excellente découverte, au rythme qui ne faiblit jamais, avec des diaogues assez savoureux. le film a bénéficié d'un budget confortable (ça se voit) et ménage les rebondissements. Une petite perle, quoi.
1.85:1 et 16/9 sur le dvd Z1 MGM.