Revu grâce au bluray (à la copie fatiguée). Le film se passe à New-York au sein d’une entreprise réputée de publicité où l’argent coule à flot. On est d’abord étonné par l’absence quasi totale de blancs, relégués à de la figuration dans des rôles de serveur ou d’esclaves (SM lors d’une soirée événement), comme un gros fuck lancé à l’industrie du cinéma Hollywoodien. Mais comme pour la sitcom The Fresh Prince of Bel-Air, la question ne se pose plus passé l’effet de surprise.
Eddie Murphy (plus charismatique que jamais), Halle Berry, Martin Lawrence, Chris Rock, Grace Jones, Robin Givens (magnifique) et j’en passe, se côtoient au sein d’une sorte de Sex and the city avant l’heure. Le récit est d’abord curieux (tout tourne autour du cul) sans trop savoir où le film veut en venir, puis la morale se dessine petit à petit pour finir en une comédie romantique.
La mise en scène est totalement convenue, mais a au moins le mérite d’être sans fautes et de se faire oublier au profit de sa star, qui mine de rien, nous offre une belle étude de caractère. De dragueur à dragué, il se retrouve dans la peau de « ses proies », à attendre qu’on l’appelle avec ce sentiment désagréable d’être juste considéré pour… son cul.
Trop de studio et pas assez de New-York, et loin d’être parfait, Boomerang reste un film séduisant par bien des aspects et peut-être bien le plus intéressant et mieux écrit de la carrière du bonhomme.
Mention spéciale aux deux publicités rejetées complètement délirantes et provoc’.
