Bonnes à Tuer - Henri Decoin (1954)

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Superwonderscope
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Bonnes à Tuer - Henri Decoin (1954)

Message par Superwonderscope »

Un cadavre défenestré sur les Champs-Elysées. Quelques minutes auparavant, la victime participait à la pendaison de crémaillère de Larry (%ichel Auclair), un journaliste arriviste qui, pour l'occasion, avait invité dans son nouvel appartement luxueux les quatre femmes à l'origine de son ascension sociale: Danielle Darrieux, Corinne Calvet, Lyla Rocco, Miriam di san Severo. Suicide? Accident? Meurtre? Et, surtout, qui est-ce?

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L'auteur de Razzia sur la Chnouf et Les Inconnus dans la maison adapte le roman éponyme pour livrer 90 minutes de faux-suspens. il est très facile de deviner qui est mort dès les premières images, mais l'intérêt réside aussi dans la peinture très acide de l'ascension sociale de Michel Auclair - mais également des portraits sans concession quelques figures féminines.

Corinne Calvet joue presque son propre rôle, celle d'une actrice wannabe avec un faux accent américain ( elle revenait des USA après avoir tourné quelques films là-bas). Lyla Rocco, en jeune héritière écervelée enceinte. Les portraits, plus complexes, de Miriam di San Servolo -en femme mûre aux puissantes relations- et danielle darrieux, en première femme délaissée, artiste encore amoureuse, sont emprunts de plus de douceur et de compréhension.
Auclair est parfaitement ignoble et le joue très bien, en jeune vétéran de guerre qui aime l'argent et la réussite par dessus tout. la france de l'après-guerre, pour qui tout semble ne jamais avoir eu à souffrir.

Je me disais que cela allait être assez convenu, et ça l'est. Statique, le film se passe principalement dans l'appartement luxueux de Roques, avec la balustrade de la terrasse qui est branlante. Si bien que le mystère de "laquelle va y passer", on passe plus en mode sur "comment en sont-ils arrivés là".

Decoin a recours aux multiples flash back pour construire les 4 histoires, ça n'est pas la méthode la plus fluide pour le récit.Ca reprend le même mécanisme que le A Letter to Three Wives de Joseph L. Manckiewicz, mais on est assez loin de ce calibre. Ca fleure bon le mélo-néo-bourgeois d'après-guerre, et qui tente d'en démonter les tics. Mais ça finit par ressemble à une pièce de théâtre, c'est un peu dommage.

Ceci posé, les acteurs donnent le change et on finit par s'attacher au récit, même sil est mené de manière assez planplan. Le plan final sur la terrasse avec la police, curieusement, ne lève qu'à moitié le mystère. Bien vu.

Vu sur la chaine Gaumont dans une copie 35mm qui mériterait d'être dépoussiérée.

838 882 entrées sur 11 ans d'exploitation.
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