Je suis assez partagé sur la dv. D’un coté, pour un amateurs (au vrai sens du terme) c’est un format pas trop dégeu qui permet de faire des courts, un peu à la manière du super 8 il y 20-30 ans. Ce qu’on y perd (pellicule) est quand même moins important que ce qu’on y gagne (logiciels de montage image et son, trucages... de plus en plus sophistiqués), ce qui permet de réaliser des films techniquement aboutis avec un peu plus de facilité (à condition d’avoir du temps et un minimum de thune pour le matôs). Ce qui est très bien pour les jeunes gens attirés par les films de genre car pour faire produire un court fantastique en France, il faut s’accrocher (le CNC ne sera pas intéressé par le projet et les boites de prod (à quelques exceptions près) restent frileuses. Dans ce cas, une des dernières solutions, c’est d’auto produire son film. Ce qui est bien dans un sens (ça premet de comprendre le coût d’un film et force à jongler avec ce qui est strictement nécessaires et ce qui peut être tourné différement, faute de thune) mais en même temps, ça n’apprend pas vraiment à coopérér avec une prod. L’autre point négatif, c’est qu’une boite de prod a généralement un réseau pour diffuser le film, ce qui fait défaut à un film auto produit, tout seul dans son coin. Mais c’est en train de s’arranger : il suffit de regarder le nombre de petits festivals vidéo amauteurs qui ne cesse de grandir chaque année.
D’ailleurs, je trouve, en général, que les films amateurs vidéo en France tendent à être plus intéressant et plus volontaire (ce qui est logique) que les courts officiels qui sont bien souvent enfermé dans une vision un brin formatée (contexte social, réal appliquée (voire neutre)...). Il y a des exceptions, par exemple « le baiser des autres » un joli petit court dans l’esprit d’Amélie Poulain réalisé par une minette de moins de 20 ans

et je ne compte pas « l’homme sans tête » qui est un projet au caractère exceptionnel (4 ans de production, un très gros budget pour un court)...
Maintenant quand il s’agit d’une projection sur grand écran (avec kinescopage), je trouve que la dv n’a pas une résolution suffisante. C’est crade comme image. (actuellement seule les cam HD peuvent pratiquement rivaliser (après, il faut aimer la texture de l’image, mais c’est un autre propos) mais la technologie HD coute très chere encore (surtout pour la post pord : kinescopage, magneto...) et reste aussi hors de portée pour un amateur

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« 28 jours plus tard » a été tourné avec plusieurs caméra dv semi pro Canon XL1 (une caméra que je ne porte pas vraiment dans mon coeur mais ça n’engage que moi !) avec des optiques photo de qualité, un très bon chef op’ qui a fait un nombre incalculable de tests de kinescopage (ce qui, aujourd’hui, coûte la peau des fesses... mais ça va changer), manque de définition sur les plans larges ce qui est flagrant sur grand écran.. C’est un film tourné par un réal connu et qui a un budget hors de porté pour un jeune cinéaste. Comme quoi, un petit film en dv tourné par un p’tit Sam Raimi, ce n’est pas pour demain, même si j’attend ça avec impatience. (Peut être que Dark Water est bien et que je me trompe, mais bon le trailer me laisse un peu de marbre !).
En même temps, en se projettant loin, ça devrait venir, il faut rester optimiste (surtout quand on voit le cout de prod des films (en moyenne 7 millions d’euros pour un film en France, même un téléfilm coute environs 2-3 millions d’euros, et je ne parle même pas des blockbusters hollywoodiens...), les sujets pré-formatés pour une diff en prime time sur une chaine hertzienne, avec un tête d’affiche (si possible un comique qui a fait ses armes à la télé), etc... Le système va bien finir par se mordre la queue... Je l’espère... Un peu de fraicheur quoi.... Enfin, on verra...
Maintenant si ce format (même si je le trouve crade sur grand écran) peut nous permettre de voir des films forts, avec de vrais scénar, réalisé par des gens concernés (jeunes ou moins jeunes), je dis amen (car j'avoue qu'en dvd, ça passe un peu mieux (cf: 28 jours plus tard).