La Dolce Vita - Federico Fellini (1960)

[Superwonderscope]

Les pérégrinations d'un journaliste (Marcello Mastroianni) accroc aux scoops, accompagné d'une nuée de paparazzi à travers le Rome bouillonnant des années 60.



Audacieux, Désabusé, mordant, désenchanté, enivrant, mythique, sensuel, prophétique et toujours moderne, intemporel... un chef d'oeuvre, un vrai. Une fable épique, tournant en dérision (déjà) la société spectacle, qu'il s'agisse de la bourgeoisie, du monde du cinéma, des catholiques, des journalistes eux-mêmes. Une vision grinçante, baroque et terriblement vraie.
Avec les yeux perdus d'Anouk Aimée, la volcanique Anite Ekberg, Yvonne Furneaux désespérée, Ida Galli altière, Alain Cuny mystérieux, Magali Noël pétillante... une galerie extraordinaire de personnages parfois agaçants mais toujours emprunts de tendresse. Un sens unique du récit cinématographique, commençant à redistribuer les règles. Et une très belle déclaration d'amour, malgré tout, à Rome.

Excessivement recommandé.

Blu Ray Pathé! de bon aloi...avec une très belle image, du piqué, un noir et blanc virant de contrastes... quel travail sur la photo et les éclairages!

Franscope 2.35:1
2H54
Noir et Blanc
DTS HD MA 5.1 (Français et Italien avec stf)

entretien avec Magali Noël (excellent)
Histoire du film (52mn)
Actualités Pathé! d'époque : présentation à cannes et avp Romaine
film annonce

[Manolito]

Un bon Fellini, pas le meilleur, le moraliste lourdingue se faisant un peu trop sentir par rapport à d'autres de ses films, avec leçon de sens de la vie qui m'a toujours un peu assommé. Mais ça reste certainement un beau film, avec ses moments touchants, un Mastroianni au sommet, ses scènes stylistiquement fortes nous montrant un Fellini en mutation, partant doucement mais sûrement vers les délires surréalistes à venir de "Juliette des esprits" ou "Satyricon"...

[dario carpenter]

le moraliste lourdingue se faisant un peu trop sentir par rapport à d'autres de ses films, avec leçon de sens de la vie qui m'a toujours un peu assommé. Mais ça reste certainement un beau film, avec ses moments touchants, un Mastroianni au sommet

J'ai eu du mal à rentrer dans le film, peut-être que l'univers mondain et la critique de sa vacuité (sur 2h56 en plus..!) ne me touchent pas vraiment le côté parfois redondant de la narration aussi donc au final je retiens surtout le charisme de Mastroianni en effet , quelques beaux passages (les scènes avec le père de Marcello, la fin) et le Scope noir et blanc.. amusant aussi de le découvrir bien après "La grande bellezza", Fellini me paraît dans le style plus "en retenue" que Sorrentino, qui lui est plus flamboyant (ou tapageur, c'est selon!)

[DPG]

Il faut dire que 50 ans séparent les deux films

Et que l'univers mondain croqué est 100 fois plus vulgaire et grossier à l'époque de Sorrentino, d'où sa peinture "flamboyante / tapageuse"

Pour ma part, j'adore les deux, je voyais d'ailleurs "La grande bellezza" comme une "Dolce Vita 2.0" à sa sortie.

Pour le film de Fellini, souvenir un peu lointain, ça fait longtemps que je veux m'y replonger, d'autant que j'ai le BR Pathé qui m'attend, mais je ne trouve pas le temps (la motivation ? Il est vrai que les 2H50 sont parfois un peu longues). Un film inégal, mais des fulgurances inouïes, un charme fou, un Mastroianni charismatique à souhait. Des tableaux iconiques dans une Rome magnifiée par un somptueux N&B, une errance nocturne où l'on croise autant la vulgarité et le vide que des personnages un peu perdus et attachants. A revoir, mais en l'état un très beau souvenir déjà

[dario carpenter]

Et que l'univers mondain croqué est 100 fois plus vulgaire et grossier à l'époque de Sorrentino, d'où sa peinture "flamboyante / tapageuse"

oui mais je voulais surtout parler de la réalisation, du souvenir que j'ai du Sorrentino, la caméra de Fellini me parait plus "posée" que celle de Sorrentino, moins virtuose/ostentatoire mais après oui ce n'est pas tout à fait la même époque que ce soit pour la forme ou le fond. Mais au final j'ai un peu le même ressenti sur les deux films, de belles fulgurances visuelles et prestations d'acteurs, des moments qui sonnent assez justes, mais aussi un univers des personnages un discours qui peuvent irriter et des passages parfois longuets.