Duncan Idaho a écrit :et moi qui voulais me le prendre tantôt en BR d'occase... tu me casses l'ambiance !
Se qu'il a de bien avec Superfly c'est qu'une fois que ta lu son avis tu peut te jeter littéralement sur ce film tu le regrettera pas, si tu aime être surpris (c'était le cas avec le Memorie of Murder) The Host est une perle
Un passage du film : Le coup du gars qui lâche un gros glaire dans une flaque juste a coté de nombreux passant un must
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con. Snake Plisken Escape from NY
Plisken a écrit :C'est plus de l'hommage à ce point là
Ah ouais quand même.
"Suicides, assassinations, mad bombers, Mafia hitmen, automobile smash-ups: The Death Hour. A great Sunday night show for the whole family. It'd wipe that fuckin' Disney right off the air."
C'est sur un malentendu que je n'avais pas apprécié The Host, lors de sa sortie cinéma : j'attendais un bête film de monstre, ce qu'il n'était pas. Ajoutons que je n'étais pas encore bien familiarisé avec le mélange des genres à la coréenne et j'en avais trouvé l'aspect comique trop poussé. Cette erreur de jugement est aujourd'hui réparée, en salle pour sa ressortie 4K, histoire de boucler la boucle.
Si Bong Joon-ho assume clairement la dimension série B de son récit, il est surtout intéressé par le thème de la famille, de la société coréenne et de ses rapports aux Etats-Unis. Et le réalisateur n'est tendre avec personne : la critique du comportement dominateur et méprisant des Américains est certes évidente, mais ce n'est pas pour autant qu'il glorifie ses compatriotes. Ces derniers apparaissent tous comme des branquignoles, tant la famille Park que les autorités, infoutues de gérer la crise, et le ridicule guette la moindre tentation d'héroïsation.
J'ai également été frappé par le sous-texte du récit sur l'enfance sacrifiée, que l'on retrouve évidemment avec la captivité de la jeune Hyun-seo, mais aussi dans les différentes références à la pratique du seori, à savoir un simili-droit de chapardage dans les champs pour les enfants affamés. Bong Joon-ho convoque ainsi le passé, pas si éloigné, de son pays, une volonté perceptible dans d'autres trames (le frère, ancien militant, habitué des cocktails molotov). La redécouverte du film fait par ailleurs ressortir la mise en scène de la pandémie, images qui sonnent désormais plus intimes pour le spectateur occidental.
Sur le plan formel, The Host est très appréciable. La réalisation est maitrisée, avec une belle valorisation des architectures de ponts et des scènes de nourriture (dont celle du splendide rêve avec Hyung-seo, qui ramène en creux le sujet de la famine enfantine), le casting tient parfaitement la corde entre émotions et théatralisme, et le monstre vieillit plutôt bien, malgré ce pari foudingue de le montrer d'emblée dans son intégralité et en plein jour (bon, les flammes finales font plus la gueule).
Je l'avais rate a de multiples occasions lorsqu'il tournait sur les chaines du satellites nippons il y a plus d'une quinzaines d'annees.
Pendant le visionnage, j'ai fait une pause pour verifier une impression sur le real et bingo! Le cote social etait bien celui du real de Parasite: Bong Joon-Ho, CQFD.
En 2006, Bong Joon-Ho n'en est pas a son premier film, car ayant enchaine Memories of Murder ou encore Antartic Journal. Pas tout vu, donc pas sur si sa "patte" sociale s'est deja exprimee ou non.
Un peu l'impression que le cote film-de-monstre etait surtout pour rassurer les producteur tellement il prefere s'attarder sur les questions sociales et les dysfunctionnements de la societe sud-coreenne avec un monstre plutot en toile de fond.
Au final, comme j'avais deja vu Parasite avant, je ne decouvre pas grand'chose de neuf, que Bong Joon-ho n'a pas deja mieux exprime par la suite. Reste un film de monstre sympa, ou le monstre semble surtout etre la societe coreenne qui "bouffe/sacrifie" sa population. Bien sur, par contre, si le cote film-de-monstre matine de sozialkritik fonctionne assez bien, les elements (pseudo?) comiques s'integrent nettement moins bien dans le metrage et rendent assez souvent le truc un chouillat bancal.
Bref, un peu une oeuvre (pas completement aboutie) de jeunesse d'un realisateur qui a fait mieux avant et fera mieux apres. A voir par curiosite ou pour les completistes.