Salem's Lot - Gary Dauberman (2022)

[Superwonderscope]

Le réalisateur du dernier Annabelle qui va sortir, également producteur de cette merde de Dame Blanche, va s'attaquer à l'écriture et la réalisation de Salem's Lot, d'après Stephen King.

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après bien des déboires et après failli être enterré comme d'autres projets Warner, le film ne sortira pas au cinéma mais va directement sur Max aux USA le 3 octobre prochain. Stephen King avait montré tout son soutien après la première projection, et ça a du quelque part peser dans la balance.
Je suis content de voir que le film ne sera pas jeté dans le coffre-fort Warner (comme Batgirl ou Vil Coyote), mais triste de le voir atterrir en streaming...

[Superwonderscope]

Un vrai film cinéma à l’ancienne. En Scope généreux, avec une photographie automnale magnifique, des spectaculaires jeux de couleurs en intérieur, et des transitions de plans ingénieux. Il y a beaucoup, beaucoup d’idées visuelles et le film est fait pour le grand écran. Le film se passant en 1976, une minutieuse reconstitution (décors, costumes, coiffures..).

La première heure possède un rythme posé, prenant le temps de poser la caméra sur les protagonistes, la ville.
Il y a ensuite la mécanique qui se grippe. Des ellipses bizarres qui accélèrent des moments où on sent que des plans coupés « pour le rythme » manquent à l’appel. Le film fait 2 heures mais la complexité des personnages et de l’intrigue me font’penser qu’il manque au moins une heure à l’appel.

Le final dans le drive-in est très réussi , mix adroit d’effets numériques et mécaniques. Le gore est discret, mais les effets visuels donnent le change. J’ai vu le film au casque et il y a deux ou trois scènes de trouille qui m’ont fait sursauter. L’ambiance nocturne oppressante fonctionne. (ce qui me fait penser d’ailleurs que certains plans sonnent comme un hommage/ copier-coller du film de Hooper que j’ai maintenant envie de revoir).

N’ayant pas lu le livre, je ne peux donc dire s’il s’agit d’un film respectueux du matériau d’origine (et en même temps je m’en fous), mais la fin m’a parié singulièrement couillue. Même si complètement absconse.

Un truc gênant:

Spoiler : :

Le gamin de 11 ans qui tue allègrement des vampires et un humain à coup de club de golf et qui continue de vivre comme si de rien n’était . Pas du tout affecté par ses actes

c’est pas sérieux.

Côté acteurs, j’ai été gêné par Lewis Pullman en héros. En mode nerveux constipé, il est ambigu mais en héros d’histoire, ça ne tient pas. En fait, de manière générale, les acteurs ne jouent pas forcément bien. J’adore Alfre Woodard - mais elle semble peu incarner un médecin.

Sentiment mitigé, donc. Mais indéniablement une réussite visuelle.

Quand au pourquoi du quasi mutisme de Warner jusqu’à vouloir enterrer le film, incompréhensible. New Line a sorti des choses largement pires qualitativement parlant. Même si je comprends qu’une sortie cinéma eut été risquée, de là à vouloir claquemurer le film, c’est la ou on voit que la logique comptable l’avait quasi emporté sur la vision d’un artiste.


PS: peut être dû à l'auteur original, mais j'ai eu un vague sentiment de similarité à Needful Things sur le côté chaos général de la ville?

[Shinji]

Je ne connais ni le livre ni les précédentes adaptations, mais on sent le traitement Ça appliqué aux vampires pour ce film (j'ai découvert après coup que Dauberman était scénariste des deux).

Et que c'est long à démarrer ; je comprends qu'il faille planter le décor et les personnages, mais ça fait vu et revu tout ça (en même temps, le roman date de 1975).

En plus les sfx ne sont pas top, surtout le look du grand méchant dont je ne suis pas fan.

Mais il y a de jolis plans par moments, et ça se réveille en seconde partie de film ; mitigé donc.

[Superwonderscope]

Je m’en doutais quelque peu quand j’ai vu le film et ça c’est vérifié: le premier montage faisait 3 heures. Et le fait aussi d’avoir ce sentiment de la version de 1979.

Interview ici:

https://www.denofgeek.com/movies/salems ... s-3-hours/

[Atomu]

Vu et bien apprécié. Je retrouve cette ambiance "à la Stephen King" assez particulière. Petite ville, un écrivain, des enfants, le fantastique qui surgit dans le quotidien. Effectivement le scope, les décors, la reconstitution des années 70 sont parfaits. Quelques bémols sur les acteurs mais dans l'ensemble, ça fonctionne. Un film "à l'ancienne" très plaisant. Le bouquin m'avait beaucoup plu. Ca me donne l'envie de revoir la version TV (en 2 partie) de Tobe Hooper.