
Maya, une jeune femme, rentre dans un couvent catholique où se pratique une discipline de fer, souvent sanctionnée par des sévices physiques. Ce lieu semble aussi cacher de lourds secrets...
Ce classique de la nunsploitation mondiale commence de façon un peu banale et, j'avoue, faisant un peu peur, avec quelques passages obligés gratuits et se succédant sans grande cohérence (lesbianisme de service, flagellation, viol, méchante nonnes sadiques grimaçantes...). Cela dit "Le couvent de la bête" sacrée pose doucement ses cartes et cache en fait un métrage plus profond et étonnant qu'on ne le croit. Le secret tournant autour du prêtre chapeautant cette communauté, survivant de Nagasaki, fait basculer le métrage dans un nihilisme et un anticléricalisme cinglant et surprenant. Le métrage aligne aussi quelques scènes d'une beauté étonnante, comme cette "ordalie par les roses" (copyright Mishima !). En fin de compte, un film qui bascule d'une exploitation un peu goguenarde vers un militantisme incisif et cohérent, jusqu'à son ultime plan voyant la cène de De Vinci se couvrir d'un flot de sang
Vu sur le dvd studiocanal de la collection "Cinéma de Quartier", de 2003. Un disque qui n'a pas forcément très bien vieilli. La copie cinéma est correcte, mais le télécinéma est un brin mou au point de vue contraste et résolution, et une compression hésitante dans certains plans agités, voire franchement défaillantes à certains moments. Ca se regarde, mais c'est un dvd qui laisse paraître son âge. La bande son japonaise mono est correcte, mais mastérisée très bas, avec parfois du bruit de fond. Avec STF et VF.
Le disque avait été chroniqué sur devildead en 2003 :
http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=602