Coffret FEMMES FATALES : La Femme Scorpion + Les menottes rouges
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Juste pour information et parce que je me suis posé la question, l'aubergine à une valeur symbolique au Japon.primagoo a écrit :Je lis sur la critique dvdrama du film "Les menottes rouges" que celui-çi aurait du ètre projeté sous le titre de "L'Aubergine était presque farcie"...Sérieux, c'est pas possible!!!!! Quel distributeur a pu trouver un nom aussi CON pour un film?
En fait, on la retrouve dans pas mal d'estampes (qui ne datent pas d'hier). Donc forcément, ça surprend. On regarde une toile représentant une femme s'habillant ou se coiffant, c'est superbe, on est bouche bée et paf ! Sans raison apparante, qui vole dans le ciel au milieu des oiseaux et des nuages : des aubergines ! Donc non, ce ne sont pas des flying-aubergines mais tout simplement des représentations imagées du sexe masculin (au même titre que les patates douces ou les champignons). Le sexe féminin quant à lui peut être représenté par des coquillages. D'ailleurs, en Thailande par exemple (c'est pas le Japon mais sur ce sujet, les 2 se recoupent), dans les stations services en bord de routes, les toilettes hommes sont indiqué par une banane et les toilettes femmes par un coquillage...
Bref, la symbolique de l'aubergine se retrouve un peu partout, y compris là où on ne l'attend pas.
Par ailleurs, il existe au Japon une plante toxique qui s'appelle "l'Aubergine qui rend fou" (de son vrai nom "Datura") dont les effets éventuels sont les hallucinations et la perte de mémoire. A haute dose, ça provoque des troubles du comportement graves et même des pulsions meurtrières...
Donc concernant le titre du film, je sais pas où ils sont allés chercher ça, j'imagine que cela a un rapport avec l'une des 2 explications mais bon, c'est vrai que c'est pas vraiment adapté au marché occidental...
Nota : Si quelqu'un a de plus amples explications, je suis preneur...
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Tout pareil, l'un de mes meilleurs achats HK (du mois...).Hrundi V. Bakshi a écrit :J'ai adoré ces deux films. Un grand merci à HK Vidéo.
Je suis totalement tombé sous le charme du visuel et de la mise en scène de la femme scorpion et j'ai halluciné devant la violence brute des menottes rouges. Quant aux 2 actrices, elles sont superbes...
Vraiment magnifique ce coffret. Je vais me matter les bonus pour voir si y'a des trucs pertinants à en tirer...
Ca existe vraiment, la datura ??MadXav a écrit :Par ailleurs, il existe au Japon une plante toxique qui s'appelle "l'Aubergine qui rend fou" (de son vrai nom "Datura") dont les effets éventuels sont les hallucinations et la perte de mémoire. A haute dose, ça provoque des troubles du comportement graves et même des pulsions meurtrières...
Pour info, on en parle beaucoup dans mon livre culte, les bébés de la consigne automatique.
Sinon vive les films d'exploitation jap. J'hallucine souvent sur le travail de mise en scène et l'inventivité formelle de ce type de films
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compeltemtent,Battosai a écrit :Ca existe vraiment, la datura ??MadXav a écrit :Par ailleurs, il existe au Japon une plante toxique qui s'appelle "l'Aubergine qui rend fou" (de son vrai nom "Datura") dont les effets éventuels sont les hallucinations et la perte de mémoire. A haute dose, ça provoque des troubles du comportement graves et même des pulsions meurtrières...
Pour info, on en parle beaucoup dans mon livre culte, les bébés de la consigne automatique.
Sinon vive les films d'exploitation jap. J'hallucine souvent sur le travail de mise en scène et l'inventivité formelle de ce type de films
HS mais la Datura on en trouve partout et meme en france.
C'est ultra dangereux.
Fin du HS

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les 2 autres suites de la femme scorpion toujours avec la même actrice aprés ça part en sucette parait il (sans vilain jeux de mot) ou un coffret lady snowblood et le 1er des hanzo the razor.
voilà s'il me sorte je serai vraiment

voilà s'il me sorte je serai vraiment



il vaut mieux fermer sa gueule et passer pour un con que de l'ouvrir et de ne laisser aucun doute à ce sujet.....
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Re: Coffret FEMMES FATALES
A défaut d'un topic sur Les Menottes Rouges, je pose mon avis ici (complètement raccord avec la critique du DVD sur le site).
La fille d'un député promis au poste de premier ministre est enlevée par un gang de voyous qui la violent, la droguent et en exigent une rançon. Son père, inquiet pour sa carrière politique, demande à ce que l'affaire soit réglée sans publicité. La mission est confiée à une flic radicale, adepte de l'exécution sommaire, qui s'infiltre dans le groupe.
Adaptation d'un manga de Toru Shinohara, auteur également de Sasori qui sera transposé à l'écran avec la saga de La Femme Scorpion, Les Menottes Rouges montre une même approche de son héroïne : mutique et stylisée, au caractère fort face à l'oppression sociale et masculine dont elle est victime... et qui chante le générique du film (un air très évocateur de Urami Bushi, d'ailleurs). Si la vie de Sasori était déjà difficile, on monte ici encore d'un cran dans le nihilisme désespéré, avec une ultra-violence de tous les instants. En dehors du petit frère affecté de remords, aucun personnage n'est à sauver, même pas notre agent spécial.
Les loubards sont dépeints comme des bêtes enragées qui bouffent avec la même sauvagerie qu'ils violent, dont la violence semble aspirée dans une surenchère de destruction incontrôlée qui ne laisse d'autre perspective que la mort, qu'ils s'entretuent ou se fassent assassiner par les institutions (à leur grand étonnement : "des flics qui tuent ?!"). Parce que le camp d'en face n'est pas mieux, entre un père qui ne considère sa fille que comme un moyen de gravir les échelons et un commissaire prêt à déroger à toutes les règles pour bien se placer, c'est la même filsdeputerie sous des dehors honorables (le chef de gang a au moins pour lui quelques résurgences traumatiques). Terrain de tous ces affrontements : le corps des femmes, martyrisé à loisirs par jouissance de la domination et moyen d'atteindre l'adversaire (trigger warning sur les nombreuses scènes de violences sexuelles).
Les Menottes Rouges n'a sans doute pas été pensé comme un film féministe, limité par la vision culturelle de son époque et par son cahier des charges du genre cinématographique Pinky Violence. Mais il ne valide jamais pour autant sa cruauté patriarcale polymorphe et montre clairement le statut de victime de la jeune kidnappée, incarnation de la condition féminine. Reste le personnage principal, interprétée par Miki Sugimoto, à la nature plus ambivalente : ange de la vengeance prête à émasculer un agresseur sexuel d'un côté, agent de la violence dénué d'émotions ou d'empathie sororale de l'autre, elle traverse le film avec la classe qu'on attend d'elle en une sorte de point d'équilibre glaçant entre toutes les forces.
En contrepoint de la noirceur du contenu, la réalisation de Yukio Noda est magnifique dans son emploi du style de la Tohei, avec une photographie très colorée (ça matche toujours bien avec les geysers de sang), un sens du cadrage, de l'éclairage et du montage, un symbolisme visuel fort, pour une ambiance très pop dans un Japon des bas-fonds. Les looks des protagonistes sont très marqués, rappelant l'origine bédesque du film. Et les acteurs sont tous très bien, que ce soit dans le cabotinage enfiévré ou dans la froideur calculatrice. Le résultat est donc un chaud-froid entre sa forme enthousiasmante et son fond éprouvant.
A noter que Les Menottes Rouges auraient pu sortir en France sous le nom érotico-culinaire L'aubergine est farcie (un pied de nez situationniste par René Viénet) mais l'exploitation du film a été refusée par le Ministère de la Culture !
La fille d'un député promis au poste de premier ministre est enlevée par un gang de voyous qui la violent, la droguent et en exigent une rançon. Son père, inquiet pour sa carrière politique, demande à ce que l'affaire soit réglée sans publicité. La mission est confiée à une flic radicale, adepte de l'exécution sommaire, qui s'infiltre dans le groupe.
Adaptation d'un manga de Toru Shinohara, auteur également de Sasori qui sera transposé à l'écran avec la saga de La Femme Scorpion, Les Menottes Rouges montre une même approche de son héroïne : mutique et stylisée, au caractère fort face à l'oppression sociale et masculine dont elle est victime... et qui chante le générique du film (un air très évocateur de Urami Bushi, d'ailleurs). Si la vie de Sasori était déjà difficile, on monte ici encore d'un cran dans le nihilisme désespéré, avec une ultra-violence de tous les instants. En dehors du petit frère affecté de remords, aucun personnage n'est à sauver, même pas notre agent spécial.
Les loubards sont dépeints comme des bêtes enragées qui bouffent avec la même sauvagerie qu'ils violent, dont la violence semble aspirée dans une surenchère de destruction incontrôlée qui ne laisse d'autre perspective que la mort, qu'ils s'entretuent ou se fassent assassiner par les institutions (à leur grand étonnement : "des flics qui tuent ?!"). Parce que le camp d'en face n'est pas mieux, entre un père qui ne considère sa fille que comme un moyen de gravir les échelons et un commissaire prêt à déroger à toutes les règles pour bien se placer, c'est la même filsdeputerie sous des dehors honorables (le chef de gang a au moins pour lui quelques résurgences traumatiques). Terrain de tous ces affrontements : le corps des femmes, martyrisé à loisirs par jouissance de la domination et moyen d'atteindre l'adversaire (trigger warning sur les nombreuses scènes de violences sexuelles).
Les Menottes Rouges n'a sans doute pas été pensé comme un film féministe, limité par la vision culturelle de son époque et par son cahier des charges du genre cinématographique Pinky Violence. Mais il ne valide jamais pour autant sa cruauté patriarcale polymorphe et montre clairement le statut de victime de la jeune kidnappée, incarnation de la condition féminine. Reste le personnage principal, interprétée par Miki Sugimoto, à la nature plus ambivalente : ange de la vengeance prête à émasculer un agresseur sexuel d'un côté, agent de la violence dénué d'émotions ou d'empathie sororale de l'autre, elle traverse le film avec la classe qu'on attend d'elle en une sorte de point d'équilibre glaçant entre toutes les forces.
En contrepoint de la noirceur du contenu, la réalisation de Yukio Noda est magnifique dans son emploi du style de la Tohei, avec une photographie très colorée (ça matche toujours bien avec les geysers de sang), un sens du cadrage, de l'éclairage et du montage, un symbolisme visuel fort, pour une ambiance très pop dans un Japon des bas-fonds. Les looks des protagonistes sont très marqués, rappelant l'origine bédesque du film. Et les acteurs sont tous très bien, que ce soit dans le cabotinage enfiévré ou dans la froideur calculatrice. Le résultat est donc un chaud-froid entre sa forme enthousiasmante et son fond éprouvant.
A noter que Les Menottes Rouges auraient pu sortir en France sous le nom érotico-culinaire L'aubergine est farcie (un pied de nez situationniste par René Viénet) mais l'exploitation du film a été refusée par le Ministère de la Culture !