
Le script de Curt Siodmak demeure malgré tout assez bancal, et il faut tout le talent de Robert Florey pour le rendre moins démonstratif. Caméra mobile, plans d'ensemble, jeux d'ombres...La réalisation privilégie l'atmosphérique et prend un essor ultime d'épouvante grace au climax final. La scène où Peter Lorre dévale les escaliers afin de voir la main jouer seule du piano, puis de l'attaquer, compte parmi les plus efficaces du film.
Ce qui est curieux, c'est le potentiel horrifique qui semble délibérement être mis de côté au profit d'une enquête policière à la Agatha Christie.
Peter Lorre est formidable et il porte littéralement le films sur ses épaules. Glissant lentement vers la folie à force de voir la main coupée déambuler dans la maison et jouer un air de piano. A noter d'ailleurs une excellente partition pour le film.
A noter la très grande qualité des effets spéciaux de la main, totalement bluffants encore aujourd'hui!
On regrettera peut etre le côté comique de la scne finale avec J. caroll Naish -sorte d'effet-Carrie avant l'heure- qui démonte complètement le délire horrifique que le spectateur vit juste avant/
Pas un classique de l'épouvante en soi(bien en deça de qu'Universal a puproduire comme Frankensetin, la Momie ou encore Le Loup Garou, mais un film très agréable à voir malgré ses scories.
On pourra rapprocher sa nature avec des films comme Mad Love (déjà avec Peter Lorre, d'ailleurs), le remake d'Edmond T; Greville ou encore The Hand d'Oliver Stone, Dr terro House of Horrors....
Vu sur un enregistrement sur Ciné Cinéfil de Décembre 1996, vost, noir et blanc, 84mn. Titre VF : La bete aux cinq doigts