
En route pour un festival de musique ayant été le théâtre de 7 meurtres il y a 20 ans, un groupe d'amis tombe en rade en pleine campagne et ne trouvent qu'un Air BnB de libre. Las, ils vont tomber sous la coupe d'un tueur masqué qui a une idée bien précise : utiliser les 7 péchés capitaux. Comme le tueur d'il y a 20 ans. Mais il semble y avoir autre chose.
Retour au slasher gore pour Marcus Dunstan (The Collector 1 et 2). On se situe dans du post-post modernisme, à savoir un modèle de slasher Vendredi 13, qui q digéré le passage Scream et qui entre de plein pied dans la Gen Z.
Ca commence par une séquence prégénrique très énergique: VHS de 2004 distordue, qui aligne les meurtres initiaux, la tempête médiatique, mais aussi d'un film inspiré des faits (l'affiche parle du réalisateur Juan Gulager


Influenceurs, multiplicité des écrans... mais tout autant fumeurs de joints, cocaine, fainéants, sexe, etc. On est clairement dans un mode satirique. Le clin d'oeil à la saga Voorhees est la, mais ça n'ira pas plus loin que la reprise de personnages. Ce n'est clairement pas le but de s'attacher à qui que ce soit, hormis l'heroine (Jade Pettyjohn, sorte de croisement entre Sydney Sweeney et Amanda Seyfried) et son pendant-Nemesis (Jennifer Ens, détestable à souhait)
Le scénario et le ton est plus au regard distancé et amusé du sujet. Il y a une vraie complexité de la mise en image, mise en abîme de l'ensemble. Passage d'effets d'écrans tactiles a écran de cinéma, effets des réseaux sociaux prolongés dans la vie réelle. Un projet savamment pensé dans le visuel qui est visiblement compliqué à mettre en branle et en lumière. Une vraie vision de cinéaste, décorateur et directeur photo. On est très très très loin du slasher lambda.
Et un film qui cite Marcel the shell with two shoes est forcément au dessus du lot. Pas du tout dupe de ce qu'il est - et très malin dans son approche.
En fait, la trajectoire est balisée et on va assister au massacre en règle des adulescents - en vase clos. Et puis on glisse vers un mode qui rappelle la saga Saw et Collector dans des mises à morts inventives - le fait que Kevin Greutert (qui devait faire le film à l'origine) soit aussi producteur exécutif n'est certainement pas étranger à ce sens du décor étouffant et torturé à souhait. Et c'est diablement gore, avec des effets mécaniques de vent la caméra - une décapitation au niveau de la mâchoire du plus bel effet, notamment. Avalanche d'intestins, d'explosion ventrale... well done!
Là où le film réussit à sa démarquer de ses prédécesseurs, c'est sur l'identité du tueur. Bon, on le voit venir de très très loin, mais le dernier quart d'heure révèle son lot de surprises que j'ai trouvées bien amenées. ET la toute toute fin (ne pas voir les balises, hein)
Spoiler : :
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#AMFAD est volontairement idiot, agressif avec le commentaire social actuel sur le désert affectif, la volonté de célébrité. Ca va déstabiliser les 40/50/60 nneraires que nous sommes aux vies des références, tout comme cela va nous plaire pour le côté vieille école, reprise des clichés. Beaucoup passeront à côté de la satire, j'imagine.
Je me suis beaucoup amusé sur 91mn, acceptant les limites de l'exercice, tout comme les audaces visuelles et la technique élaborée.