
En Suède, à la fin du moyen âge, un croisé suédois rentre dans son pays ravagé par la peste...
"Le septième sceau", le film le plus connu de Bergman, un classique monumental d'un certain âge d'or du cinéma d'auteurs mondial, au même titre qu'un "2001", un "Guépard", un "7 samourais" ou un "8 1/2".
Bergman est déjà connu pour certains films ("Monika" notamment), mais "Le 7ème sceau" l'impose définitivement. Un titre à l'influence considérable ayant donné lieu à moult clins d'oeils, de Roger Corman à Woody Allen, de John McTiernan à Bill & Ted... C'est simple, à partir du moment où un personnage rencontre la Mort personnalisée (même si l'idée n'est pas totalement inédite, cf. "Les trois lumières" de Fritz Lang), on ne peut que se rappeler ce chevalier jouant aux échecs avec la Mort sur une plage sauvage !
Déjà très expérimenté dans la mise en scène (ciné et théâtre), Ingmar Bergman signe ici un film à la maîtrise parfaite en terme de dialogues, de direction d'acteur hors du commun, de réalisation fluide.
Plongeant ses racines aussi bien dans le cinéma scandinave (de "La charette fantôme" à "La sorcellerie à travers les âges" en passant par "Jours de colère") que dans l'art du moyen âge, Bergman donne vie aux frises et danses macabres du XVème siècle et y appose son angoisse métaphysique. Les scènes mémorables sont nombreuses, c'est aussi "Le septième sceau" qui impose au monde l'acteur Max Von Sydow, aujourd'hui encore monument du cinéma mondial qu'on croise chez "Game of Thrones" ou "Star Wars VII" - en général dans des rôles mystiques évidemment !
Est-ce pour autant mon Bergman préféré ? A le re-vision, j'ai trouvé que la fin patine un peu, avec une dose de bouffonnerie un peu lassante, un propos existentialiste légèrement insistant.
Franchement, je minaude, et j'envie les jeunes spectateurs qui découvrent "Le septième sceau" pour la première fois, avec des yeux neufs...
Revu sur le bluray studiocanal français, franchement de très, très bonne tenue !