Terminator de James Cameron (1984)

[fiend41]

memory lane

[dario carpenter]

TERMINATOR vu par Michel Blanc, en 1985:

https://www.allocine.fr/article/fichear ... 89126.html

[Machet]

On dit tous des conneries. Puis il a peut-être changé d’avis depuis. (Très bon accent anglais au passage Michel Blanc - pour ceux qui ont vu l’extrait en question). Christophe Gans n’aimait pas Aliens il me semble. Ça mériterait un topic sur nos retournements de veste.

[dario carpenter]

Christophe Gans n’aimait pas Aliens il me semble.

Toute la rédaction de Starfix en fait

Sylvain Bohy: 0/4 (médiocre)
Nicolas Boukhrief: -1 (mauvais)
Christian Copin: 0 (médiocre)
Christophe Gans: -1 (mauvais)
Christophe Lemaire: 1 (moyen)
Frédéric Albery Lévy: -1 (mauvais)
Hélène Merrick: 1 (moyen)

Seul François Cognard s'enthousiasmait: 3/4 (excellent)

Christophe Gans dans Starfix 41:

"ALIENS s'attache en fait à créer une race extra-terrestre pour mieux la passer au lance-flammes, pour arroser de purée d'acier la panse maternelle de la Reine-Alien et les oeufs à l'ombre de l'abdomen translucide. Dégueu.
ALIENS est un génocide organisé en foire à bestiaux où les monstres ne sont qu'un leurre. Leurre assez efficace puisque la presse américaine qui s'était mobilisée contre le "fascisme" de RAMBO 2 applaudit aujourd"hui à tout rompre les carnages d'ALIENS. Elle oublie un peu vite que James Cameron avait précisément écrit le Stallone et elle refuse d'admettre qu'ALIENS est cent fois moins bien réalisé et mille fois plus nocif que le retour du vet au Viet!"

François Cognard dans Starfix 56:

"A côté de Ridley Scott, Cameron a l'air d'un marchand de ferraille avariée...il manie sa caméra comme un chalumeau:
tout crâme à son contact, à commencer par les aliens,qui explosent par dizaines comme des crapauds fumeurs.
Pourtant cette foire du Trône galactique est bien divertissante,et le combat final entre la Sigourney Weaver et la reine des aliens (un compromis entre Suzanne Flon et une araignée de mer couverte de goudron) a de quoi satisfaire les plus primaires d'entre nous.
Pour vois ALIENS,il ne suffit pas de retrouver son âme d'enfant,il faut descendre encore plus bas: quelque part entre le stade pré-anal et la découverte des Légos...redoutablement efficace,comme dirait un critique nul..."



TERMINATOR vu par Christophe Gans dans Starfix en 1985:

"Donc c'est TERMINATOR qui a empoché le Grand Prix d'Avoriaz 1985. Ce croisement de CONAN et de MAD MAX a eu le don de perturber nos chers jurés composés d'ailleurs aux trois-quarts de personnalités chétives couinant à qui mieux leur trouille à la vue d'un tricostéril usagé. Mais passons sur cette tradition séculaire...Donc TERMINATOR...personnellement, j'aime bien ce film parce qu'on ne s'y emmerde pas et c'est déjà beaucoup.
Mais enfin, le réalisateur James Cameron qui nous avait déjà gratifié du mémorable PIRANHAS 2,LES TUEURS VOLANTS n'a rien d'un Ridley Scott. C'est l'artisan besogneux qui compense à fond sur sa bande sonore. Chacun y va de son explosion gazeuse et le public d'applaudir à tout rompre le choeur paroissial. Un grand prix, quoi!"

Christophe Lemaire dans la même revue, la même année!:

"TERMINATOR est une série B, un peu facile dans son contenu et vraiment bien ringardos à certains moments.
Voir, par exemple, les flashes-forward (flashbacks dans le futur),de Los Angeles post-atomique digne d'un épisode de SAN KU KAI avec ses maquettes pourraves de tanks destructeurs.
Schwarzenegger dans le rôle du Terminator n'est pas triste non plus. A ce niveau-là, ne ratez surtout pas le début où vous pourrez le voir débarquer fraîchement du futur, tout nu et tout fier (d'être tout nu),surplombant de nuit la ville de Los Angeles du haut d'une colline (non sans avoir amoché trois punks) l'air de dire: "J'arrive les mecs, ça va charcler!"
Le problème, une fois de plus, et ce malgré ses évidentes qualités techniques, c'est que TERMINATOR est un peu lourdingue, beauf et reaganien. De la jubilation facile, simpliste mais pas très sympa. En fait, TERMINATOR doit être pris pour ce qu'il est: un film d'action simple et efficace."

[Machet]

Aïe aïe aïe…

[orco]

Tout film qui apporte quelque chose de nouveau ou de jamais vu rencontre son lot de réactionnaires. C'est normal. Jusqu'à ce que ces choses nouvelles soient absorbées par la norme...

[Roderick Usher]

J'espère que vous pensez bien à ce que vous écrivez sur ce forum, on se donne rendez-vous dans une dizaine d'années ?

[Teurk le Sicaire]

Projection ciné du film restauré avec introduction semi-contrite de James Cameron ("c'est un vieux film fauché, j'ai un peu honte"), grand plaisir de visionnage et même redécouverte de certains éléments : les renvois de la célébrissime suite à son ainé (le camion jouet qui préfigure le véritable, les imitations vocales de maman, etc.), le charisme enragé de Michael Biehn, l'ambiance industrielle de chantier entremêlé à une ville dépotoir urbain où le Terminator ne semble qu'une menace parmi toutes les autres, la place déjà envahissante des machines dans le quotidien et dont l'emploi sert la traque de Sarah Connors, etc.

Oui, Terminator a un budget de série B, ce qui se voit dans un montage très sec de l'action visant à camoufler les insuffisances, et les FX n'ont pas tous encaissé de la même manière leur âge. Mais les talents artistiques à l'œuvre et la réelle ambition cinématographique subliment encore aujourd'hui ces limites, le socle le plus évident de cette réussite étant l'iconisation parfaitement réussie du Terminator, tant dans sa version Schwarzy que squelette chromé. Et quel rythme pour emballer ce récit archétypal solide et rendre secondaires les quelques incohérences du script (les deux futuriens ont une trop bonne connaissance de notre société) ! Une confirmation de son statut de pierre angulaire de la pop culture.

[Lord Taki]

Peut-être la vidéo ultime pour tout comprendre sur les éditions du film et les débats sur les masters 2K/4K. Un must!