Vu sur Prime. Sympathique.After setting her serial-killer boyfriend on fire, a paranoid delusional woman gets a job at an all-night gas station.
L'autre jour, je ralais sur Oculus (2014), qui usait et surtout abusait de l'astuce de l'unreliable narrator ou narrateur non fiable. Open 24 Hours utilise le meme ressort mais (a mon sens) le fait bien.
D'abord, contrairement a Oculus, Open 24 Hours ne collectionne pas les unreliable narrators comme d'autres des PVs. Ensuite, le scenario est assez clair dans ce qui est la realite et ce qui ne l'est pas et n'essaye pas de constamment manipuler le spectateur. Aussi, a force d'en rajouter des couches, O24H ne decredibilise pas son heroine, ni ne la fait passer pour une idiote au passage (pas plus que le public d'ailleurs, celui-ci appreciera(!) ).
Les deux films se deroulent dans des lieux tres limites (essentiellement une maison pour Oculus et une station-service pour Open 24 Hours). C'est ici que la cinematographie joue et que 024H est de nouveau celui des deux films qui tire son epingle du jeu et a un rendu "cinema", tandis que Oculus fait telefilm ou DTV cheapouille.
Oculus mise surtout sur les clashes entre la realite et les illusions et cherche a embrouiller le public, tandis que O24H mise sur son cast et surtout sur son actrice principale et dans l'ensemble, ca marche!
Bon, soyons clairs, ca ne reinvente pas le cinema et on sent le budget riquiqui, mais la realisation est carree, le scenario par moment retors (meme si dans le fond assez simple et n'evitant malheureusement pas les raccourcis), l'heroine, ancienne victime, s'attire l'empathie du spectateur et la station service de bord d'autoroute est craspec comme dans la realite. Certise sur le gateau, les meurtres ne font pas dans la dentelle.



Bref, meme si le bissard ne sera pas outrement surpris et comprend ou ca veut en venir, il devrait apprecier l'execution de ce qui est une ch'tite serie B assez sympatoche au final.