
Pas sur de quoi en penser a vrai dire.
Bonne realisation, mais au final peu d'implication emotionnelle. Pas sur si c'est parce que ca sent le deja-vu: Dead Ringers (1988) pour la gemelite,
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La realisation reussit ses moments qui decontenance comme les miroirs et le tatouages lors de la nuit de Nina et Lila et surtout une sorte de "body horror" dans la representation du monde du ballet: corps tordus, massages qui occasionnent souffrances plutot que plaisirs, des corps qui contrairement aux bodybuilders ne font pas ressortir les muscles mais semblent plutot faire saillir les nerfs des danseurs, tensions nerveuses generant des crises d'eczema, mutilations dues a un accident, etc. Meme le sexe semble frole l'horreur plus que de raison...
Mais pourtant...Malgre les elements indubitablement reussis, la sauce ne prend jamais reellement en ce qui me concerne. Le talent est la, mais semble mis au simple service de "choquer le bourgeois" ou l'amateur de ballet...(Juste mon impression, a defaut d'une meilleure facon de l'exprimer).
Bref, bon real, tres bons acteurs, mais mitige sur le film et la fin qui enfonce des portes (et qu'on voit venir) meme si
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Un peu l'impression de voir une bisserie destinee a un public qui n'en serait pas coutumier...

Interessant neanmoins. A voir.
Ajout: apres une nuit de sommeil, j'ai encore un peu cogite sur le film.
A mon sens, la grande difference entre les reals des films que je nomme et Aronofsky, c'est que peut-etre a part Haneke, tous ont commence par des films "de genre", mais on fini par montrer une "patte", des obsessions, des parti-pris visuels qui les ont fait sortir de l'orniere pour un plus grand public (et pour les critiques(!) ). Bref, ce sont devenus des auteurs a part entiere et leurs films ont fini par faire le pont entre le public et les festivals de film de genres et le plus grand public et une plus large reconnaissance.
Aronosfsky, c'est plutot l'inverse a mon sens. Plus un "auteur" a la base qu'autre chose (le fait que ses films peuvent etre clivant ne change rien a la donne).
On dirait qu'Aronosfsky essaye de mouiller sa chemise en fesant un film de genre, mais a l'instar de son heroine, ne parvient pas vraiment a se "lacher completement" et ne livre une mouture pour son public habituel, d'ou cette impression de verre a moitie vide pour ma part. A noter aussi que beaucoup de forumeurs parviennent a trouver des film-references qui pourraient avoir influence son film, references qui sont en fait meilleures...

M'enfin, interessant neanmoins.