They're Playing with Fire / Jeu mortel - Howard Avedis (1984)

[Superwonderscope]

Sybil Danning joue avec le feu d'Eric Brown dans ce thriller un tantinet cochon qui vire au slasher dans la deuxième moitié.

Sybil est une prof d'anglais qui jette son dévolu sur le joli Eric Brown, l'un de ses étudiants. Elle cherhce en effet, avec son mari, à trouver un bon quidam qui fourtra la trouille à la mère et à la grand mère du mari. Pourquoi? ben, elles ont plein de thunes et elles veulent rien lacher. Il faut donc les déclarer incapables de vivre les deux dans leur colossale maison.
mais voilà, les deux vieilles meurent à grands coups de carabine en pleine tete. Kikakomis les meurtres? le mari? Sybil? le jeune ? quelqu'un d'autre?

Vous le saurez bientôt en regardant le Z1 de cette curiosité 80's.

On croit assister à un démarquage 80's du Facteur sonne toujours deux fois (avec Sybil dans de variables états de déshabillage le long du film). Sybil, volcan de passion et de tourmente. Mais Sybil ne serait-elle qu'une petite bourgeoise avide de fric, cochonne de surcroit, et donc qui manipule tout le monde? C'est l'aspecrt le plus réussi du film, à mon sens, de faire croire au spectateur à ce personnage de femme mariée un rien esseulée et salope mais assez trouble au demeurant. Sybil n'a pas son égale pour minauder, regarder son monde de manière hautaine tout en paraissant un chouia fragile.

Le problème du film est qu'il a du mal à choisir entre film noir, film érotique et slasher. car, oui, il y a un tueur masqué qui trucide à l'arme blanche au final! On a donc droit à une machette contre un cou, un crane de vieille défoncé... sans pour autant assister à des débordements de gore. Les plaies sont timides.
Sans parler des dérapages teenagers avec des étudiants débiles aux dialogues et au jeu d'acteur aussi fins que dans la Boum américaine et autres Lemon Popsicle de l'écurie Cannon!

La solution et le retournement final sont ceci dit passablement grotesques (et le suspens éventé depuis longtemps sur l'identité du tueur)

malgré tout, le film se laisse visionner de manière ludique (jamais passionnante, ceci dit) : "une petite merde sympa".

A noter une partition sympathique de John Cacavas, qui signe aussi la chanson du film . Musique jamais éditée, à ma connaissance (hélas, comme beaucoup de compositions de ce compositeur).

[Superwonderscope]

Et le film arrive en Blu ray chez Kino Lorber le 28/03/2017, avec Interview de Sybil.

je prends!

[antropophagus]

Les plus :
- Sybil Danning se déshabille quasiment à chaque scène — c’est clairement le point fort du film.
- Le meurtre au fusil des deux vieilles devant la TV est marrant.

Les moins :
- Une réalisation incapable d’installer la moindre tension.
- Scènes répétitives et histoire qui ne mène qu’à un final ridicule qu’on devine assez tôt, avec le faux coupable de service.
- Groupe de jeunes débiles qui ne sert à rien, incluant Dominick Brascia — célèbre dans le milieu du slasher pour son rôle de Joey dans Vendredi 13 : Chapitre 5 — et on dirait que c’est exactement le même personnage : tout aussi con et insupportable !

Hormis le plaisir d’admirer la plastique de Sybil, il n’y a pas grand-chose à sauver dans ce mélange bancal de thriller érotique et de slasher basique. Le réalisateur a aussi signé le moins médiocre (mais pas recommandé pour autant) Cérémonie mortelle/Mortuary.