Whispers in the Dark / Intimes confessions - Christopher Crowe (1992)

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Superwonderscope
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Whispers in the Dark / Intimes confessions - Christopher Crowe (1992)

Message par Superwonderscope »

VF : Intimes confessions

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La psychanalyste Ann Hecker ( Annabella Sciorra) voit Eve, l'une de ses patientes, adepte du bondage (Deborah Kara Unger) pendue dans sa galerie. Celle-ci a découvert que la jolie Dr sortait avec l'un de ses ex (Jamey Sheridan). Mais la patiente aussi pour un peintre adepte du sadisme (John Leguizamo), également patient du Dr Hecker, et suspecté de nombreuses agressiosn sur des anciennes amies. L'inspecteur Morgenstern (Antony laPaglia) suspecte le peintre, mais il semble que d'autres choses se dessinent dans les relations troubles du Dr.

Dans la vague de thrillers érotiques qui ont fait surface après le suspect de Basic instinct, Whispers in the dark fait figure d'outsider méconnu. En même temps, près de 20 ans après, il fait plus office de thriller hitchockien mâtiné de whodunit. Epicé de quelques scènes érotiques, entre bondage et rêveries nocturnes de la psychanalyste, troublée par les confessions d'Eve. Là où un film comme Color of Night tenait dans l'aspect érotique comme finalité, il s'agit plus ici d'un élément déclencheur que moteur; L'emphase est fait sur le suspense psychanalytique.

Alan Alda et Jill Claybuurgh interviennent de manière assez subtile comme les parents de substitution de Ann Hecker. Elle se confie à eux (Alda est son mentor et psychanalyste, jsutement), tout en se perdant dans une spirale psychologique qu'elle ne maitrise plus. Leguizamo offre un intéressant personnage borderline au bord d'exploser, voir la scène où il attache et commence à torturer Annabelle Sciorra, il est assez inquiétant.

Vu en salles en mai 1993, j'avais plutôt apprécié la construction du film, le jeu intelligent des acteurs principaux : surtout A. Sciorra que j'aime beaucoup et un Jamey Sheridan assez discret, ce qui faisait un habile changement dans le registre appuyé de certains machins comme Consenting Adults (quelle purge!), ou du jeu facile des intervenants dans Body Of Evidence, Disclosure ou autres pillages hitchockiens genre Final Analysis.

On pourra reprocher des rôles trop peu dessinés (le flic, par exemple). une mise en scène discrète, ne s'appuyant pas sur des effets faciles. Peut-être trop timorée, car le film ne génère que peu de tensions - hormis sur la fin dès la scène de l'aéroport. Ce n'était pas forcément le but, mais si la progression dramatique est régulière, il manque comme un petit quelque chose pour le rendre mémorable. Il y a par ailleurs une sublime photo de Michael Chapman (les scènes nocturnes et extérieur lors des vols d'avion au dessus de NYC sont des modèles de lumière)

Il s'agit par ailleurs du dernier film écrit et réalisé par Christopher Crowe, qui semble s'etre retiré du monde du ciné et de la télé depuis 2004?

Revu sur la laserdisc NTSC Paramount - 1.85:1 et dolby surround. Une copie de bonne facture, en fait, j'étais même assez surpris de la fixité des couleurs et du son "velouté", qui magnifiait par ailleurs la très belle partition de Thomas Newman.


NB : la photo ci-dessus était l'affiche originale sur le LD et le CD.
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Re: Whispers in the Dark - Christopher Crowe (1992)

Message par Superwonderscope »

1992 a marque la crête de la vague des thrillers érotiques. Basic Instinct remporte la palme du public, entraînant nombre d'avatars. Pour Whispers in the Dark, aujourd'hui quasi oublié (sauf de moi!), échec patent , ce fut un peu plus compliqué.

Le film avait été détruit par la critique et ignoré du public ( 34 101 entrees françaises, dont ma pomme). Je possède encore le Laserdisc d'époque, et je crois qu'il n'a plus été réédité depuis (un vague DVD, je crois)Comme il s'agit d'un film Paramount, il y a des chances qu'un éditeur comme Vinegar Syndrome le récupère, si HD il y a (le blu ray de chez Scream est franchement pas beau et sans bonus).

Aussi, La sortie initiale de la tres belle musique de Thomas Newman avait été annulée, si bien qu'elle n'a pas été éditée pendant 20 ans. Incompréhensible.

A la revoyure plus de 30 ans après, je me demande pourquoi tant de haine. Certes le film ne réinvente pas la roue, on est en territoire connu de bondage, sadomasochisme, fantasmes tels que le cinema US des 90's aimait a dépendre. Exploration de sexualites diverses et controversées - avec toutefois la veritable perversion se nichant ailleurs. le suspense fonctionne plutôt bien, on a une belle scene finale nocturne de resolution. Sciorra joue bien la jeune femme en proie a ses doutes. Alan Alda, malgré une nomination aux Razzies (WTF?) instaure un climat de confiance. Leguizamo est borderline et credible en peintre tourmenté. Il n'y a guère qu'Anthony La Paglia en flic de dessin anime qui pousse le bouchon un peu loin. Reste la magnétique Deborah Kara Unger, animale, qui donne le meilleur.

Plein d'idées interessantes de mise en scene, que j'apprécie plus ce jour qu'a ma dernière vision (comme l'interrogatoire derriere le miroir sans tain), une scene d'action bien menée dans un aéroport, . Ca se veut plus un thriller introspectif qu'autre chose en premiere partie, et un whodunit a la fin.

Le film devait être distribue par Universal mais Paramount (qui avait aussi Sliver dans sa manche) ramassa le film. Echec, le film enterra la carrière du réalisateur.

film annonce:

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