Braindead - Peter Jackson (1992)

[leWalrus]

En effet, une fois la première vision passée, on attend tranquillement le dernier tiers du film. Mais il y a quand même des bons moments, comme le jardin d'enfant avec bébé zombie.
J'en profite pour ajouter que la musique du film ne m'a jamais emballé. A la limite elle désert plus quelques scènes gore en tentant d'ajouter une dimension "suspens" dont on se fiche un peu.

[orco]

Je pense que la musique, tout comme les décors et les costumes, relève de la volonté de faire du kitsch assumé (n'oublions pas les nains de jardin). Je la trouve très cohérente avec l'univers du film et son humour.

[Dragonball]

Avec également la direction d’acteurs !

J'aime bien l'acteur principale mais faut quand même pouvoir supporter son air ahuri et ses grimaces durant quasiment tout le film !

Et pour revenir aux décors et aux costumes, en effet c'est un peu déstabilisant. ce n'est jamais dit on on pourrait clairement croire que le film se déroule dans les années 50 ! (Mais bon pour quoi pas !)

Sinon, je sais pas si Peter Jackson a de bonnes relations avec sa mère mais en tout cas le vision abominable qu'il donne de la mère de famille de Braindead à de quoi inquiéter !

[orco]

ce n'est jamais dit on on pourrait clairement croire que le film se déroule dans les années 50 ! (Mais bon pour quoi pas !)

Si, c'est affiché au tout début du film : cela se passe en 1957.

Du coup j'ai rematté le Blu-Ray US aussi. C'est quand même bien frustrant toutes ces coupes, surtout la génèse et la naissance de bébé Selwyn, c'est complètement ellipsé . Bon sinon, c'est toujours un sacré film . En fait, le gore ici n'a pas vocation à faire peur comme c'est souvent le cas mais à dégoutter, à donner des hauts le coeur (l'oreille dans la crême anglaise, le chien régurgité par la mère, etc...). On retrouve pas mal l'influence de John Waters. Dans le dégueu et aussi dans ce côté très kitsch et dans le bombardement des valeurs familiales. Impossible de ne pas penser aux Monty Pythons également. Et puis cette profusion et cette inventivité dans les accessoires utilisés est quand même hallucinante, tout est bon pour trucider et charcuter.

[Machet]

Impossible de ne pas penser aux Monty Pythons également.

C'est ce que je me suis dit en le revoyant hier.

Visuellement situé à la croisière de ses contemporains Sam Raimi et Terry Gilliam, Braindead est joyeusement débile, crade à souhait, tenu par un rythme qui ne faiblit jamais. Le film de Peter Jackson est truffé d'idées, j'allais dire une par seconde, mais c'est presque ça. C'est fluide, les enchainements sont naturels, on comprend tout à chaque instant. Les effets spéciaux sont bluffants, je me demande comment ils ont pu obtenir tel ou tel plan.

Le revoir adulte donne une perspective nouvelle à l'ensemble. Déjà, je perçois mieux le point de départ : Psychose. Puis, c'est l'humour qui saute au visage. Car il s'agit avant toute chose d'une grosse farce (j'ai beaucoup ri). Adolescent, la partie "horrifique" prenait plus de place à mes yeux. Enfin, je retrouve le plaisir du slapstick et du cinéma muet. Revoyez la scène du parc avec le bébé. Charlie Chaplin ou Buster Keaton ne sont pas loin.

C'est une joie, un chef d'oeuvre du genre (le gore festif). Hâte de le redécouvrir depuis un master flambant neuf. Peter Jackson nous doit bien ça, à nous son public de geeks de la première heure... On attend de pied ferme ces nouveaux masters. Si ils sortent un jour...

Question : est-ce bien le portrait de la Reine d'Angleterre que Lionel retourne juste avant que le sang ne gicle contre le dos de la photo ? Si c'est bien cela, pensez-vous qu'en Nouvelle Zélande, cela aurait été impensable que, en 92 (ou même aujourd'hui), le sang gicle sur le portrait de la Reine ?

[arioch]

Le portrait, c'est juste un gag.

[Machet]

Le portrait, c'est juste un gag.

Oui bien sûr, mais aurait-il pu se permettre le même gag avec le sang sur le portrait (et non sur son verso) ?