Karsh, 50 ans, est un homme d’affaires renommé. Inconsolable depuis le décès de son épouse, il invente un système révolutionnaire et controversé, GraveTech, qui permet aux vivants de se connecter à leurs chers disparus dans leurs linceuls. Une nuit, plusieurs tombes, dont celle de sa femme, sont vandalisées. Karsh se met en quête des coupables.
Le dernier film de David Cronenberg, projeté aujourd"hui sur 312 copies-France. J'en ressors assez mitigé mais je m'attendais tout de même à pire vu le buzz cannois et le fait surtout que je n'accroche pas vraiment aux derniers opus du réalisateur ("Cosmopolis" un supplice en salle, "Maps to the stars" et "les promesses de l'ombre" bof bof et "History of violence" bien surestimé). Ici le casting est correct (pas vraiment fan de Cassel en général mais ici il est plutôt sobre) le thème du deuil impossible me parle et le climat mortifère qui en découle fait parfois mouche. Après la réalisation plan-plan de Cronenberg, la mollesse du rythme et l'intrigue espionnage complotiste nébuleuse et ambigue empêchent le film de vraiment décoller et d'émouvoir, c'est le paradoxe d'un sujet potentiellement fort mais dont le traitement alambiqué et froid nuit à son incarnation.
Modifié en dernier par dario carpenter le mar. mai 06, 2025 1:05 pm, modifié 1 fois.
dario carpenter a écrit : mer. avr. 30, 2025 8:36 pmun sujet potentiellement fort mais dont le traitement alambiqué et froid nuit à son incarnation.
En effet, passé le postulat de départ vraiment intéressant, le film n’est qu’une succession de scènes de bla-bla sans émotion, dans un monde désincarné, à l’intrigue complotiste bidon (et prétexte). Et je ne parle pas de la fin. J’ai surtout eu le sentiment que Cronenberg passait complètement à côté du cœur de son film. Nul ? Euh… Oui.
Je ne sais pas quel est le budget des LINCEULS mais le démarrage au box office français est bien poussif en tout cas, 25 441 entrées en 5 jours sur 312 copies quand même..:
Je reste bien mitigé sur le film, mais c'est un peu triste de tels résultats , d'autant plus que les précédents Cronenberg n'avaient pas été des cartons non plus.
Pour être un peu plus explicite, le début du film m’a beaucoup plu. L’idée des linceuls connectés est géniale. Mais passée cette introduction (jusqu’à l’élément «perturbateur »), on passe en mode tunnels de dialogues - intrigue techno-espionnage dont on se fout complément. Cronenberg passe complètement à côté de son sujet, alors qu’il part avec un jeu magnifique en main. Mais il n’en fait rien. C’était déjà un peu le cas avec « Les crimes du futur », lorsqu’il s’aventurait du côté enquête-infiltration (en mode pompage des « Promesses de l’ombre »), ce qui n’était déjà pas ce qu’on voulait voir, du moins pas en axe principal du récit.