Amityville 2: Le Possédé (1982) de Damiano Damiani

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jacques
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Re: Amityville 2: Le Possedé (1982) de Damiano Damiani

Message par jacques »

Vraiment excellent ce film !!
Et une occasion de rendre hommage à Damiano Damiani, récemment disparu mais avec une excellente filmographie à son crédit.

Autant le film de Stuart Rosenberg est une bouse, autant cette préquelle ose aller au bout de son sujet et ce avec une absence de concessions difficilement imaginable aujourd'hui.

J'ai trouvé une critique du film, dûe à la plume de Clément ARBRUN (sur "Courte focale.fr") que je reproduis ci après et qui résume bien les qualités de ce petit chef d'œuvre qui a plus que bien vieilli (et qui a même des échos actuels à une époque ou les massacres au fusil tendent à s'intensifier chez l'Oncle Sam)

"Souvenir, Souvenir : ceux qui ont eu le malheur d’entrer dans La Maison du Diable version Rosenberg (1979) n’en sont pas ressortis indemnes…à force de crises de fous rires face à l’affligeant spectacle visionné, digne d’une mauvaise foire des ténèbres. Quelle idée de retourner dans cette baraque ! Et pourtant…
Parfois il faut bien faire fi des préjugés et savourer la surprise quand elle se présente : oui, cette suite d’un des faux-classiques les plus surestimés de la galaxie (ce nanar ridiculo-hippie avec un James Brolin bedonnant) est un petit film de genre d’une redoutable efficacité, respectant le cahier des charges de toute bonne production horrifique.
A savoir ? La qualité esthétique, l’entorse à la bonne morale, l’excitation due à la transgression caractéristique d’un genre riche gorgé de symboles phobiques, de peurs excitantes, d’inconscient libéré et d’illustrations de la peur. Une peur au premier degré. L’exact opposé, mot par mot, de Scream 3, pour résumer.

Amityville : Le Possédé est l’exemple du film modeste mais réussi, qui a tout compris aux attributs d’un type de cinéma, un cinéma parfois porteur de sens mais toujours fondé sur le sensualisme (les frissons, la frousse, le sang, le sexe…), où fond et forme se conjuguent pour rappeler au public, pris par la gorge, l’essence même de l’art d’épouvante !
Cette suite littéralement « bigger and louder » écrase un premier opus abominable (dans le mauvais sens du terme) en respectant ce qui fait pulser le corps horrifique : le suspense hitchcockien parsemé de gore malsain, la douce radicalité bousculant les attentes du spectateur, tout cela additionné à un certain savoir-faire formel hollywoodien. Une efficacité « à l’américaine »…agissant pourtant dans le cadre d’une production à l’européenne ! Le metteur en scène et le producteur sont deux italiens : le magnifique Dino De Laurentiis (La Strada de Fellini, Barbarella, Un justicier dans la Ville, King Kong et King Kong 2, Flash Gordon, Dune, Evil Dead 3…) et le talentueux Damiano Damiani (assez méconnu en France, mis à part pour avoir signé un des innombrables opus de la franchise Terrence Hill/Bud Spencer) (!).

L’histoire en apparence est la même, celle d’un massacre familial dû à l’influence d’esprits frappeurs hantant une maison à forme humaine (tiré d’une histoire vraie, oui oui, d’une histoire vraie !)…mais l’influence cette fois-ci est tout autre, moins proche de Mel Brooks (pardon) et bien plus héritière d’un très grand film américain, traumatisme d’une époque, et pièce de maître fédératrice s’il en est : L’Exorciste, de William Friedklin (nouvelle vision d’un genre, qui a même su enterrer l’empire Hammer !) Une pareille idée du divertissement malsain et perturbateur voire blasphémateur, jouant sur une même adition de talents. Soit le doré d’un scénariste chevronné (Tommy Lee Walace, précieux membre de la « bande à Carpenter »), des interprètes bien dirigés (l’hallucinant Jack Magner), l’orchestration frénétique de Lalo Schifrin, la maîtrise signifiante d’un vrai technicien, la photographie baroque de Franco Di Giacomo (lui aussi italien), sans oublier les maquillages détonants et fort dégueux de Joe Cuervo, héritant clairement d’un Dick Smith dans le façonnage de la possession qui en jette. L’artisanat au service de la subversion.

Plus que par ces menus blazes, là où ce sequel a tout compris à la richesse de l’œuvre de Friedklin c’est par sa manière de déployer une même optique du concept horrifique comme prétexte à l’implosion psychologique. Le thème de la possession diabolique et des phénomènes paranormaux, toute la fascination portée aux poltergeists, ne sont finalement qu’une façade face à un fond bien plus angoissant car plus « terre-à-terre », traitant explicitement des fissures de la famille-type américaine dans toute sa déchéance. A se demander qui est le monstre : cette maison néfaste pour les esprits ou bien…la famille en en elle-même.

Pour mieux constater l’ambiguïté prégnante, il suffit de faire un panoramique sur ce portrait effrayant de l’american way of life : une mère croyante jusqu’à l’hystérie (il n’est jamais trop conseillé de lier le film au superbe Carrie de « Dio Palma »), un père amateur de coups de ceinture portés sur la tronche de sa fille de cinq ans (Burt Young, who else ?), réservant même quelques mandales à sa dulcinée si celle-ci refuse l’acte sexuel, une sœur ne concevant pas qu’un amour strictement familial à son frère, ce dernier, futur possédé à tête de junkie, devant faire face à ce beau monde avant de réagir par la plus extrême violence à cette crise morale, pas plus aidé que cela par un prêtre désarmé (le père Merrin ?). Ainsi toute la violence est déjà présente, dès la scène d’ouverture, sans qu’une quelconque entité satanique puisse bouleverser la donne, à l’intérieur de cette cellule grisâtre, ce carcan glauque parsemé d’horreur conjugale et d’inceste qui ne fait pas trop « rêve américain » mais se rapproche plus des excès déviants d’un Wes Craven des débuts 1.

Cette idée initiale de déboulonnage des conventions narratives (le cercle familial n’est jamais uni dans le malheur), anti-commerciale en diable (sans mauvais jeu de mots, enfin maintenant, si), démontre tout le radicalisme d’un film baigné d’une photographie jouant constamment sur les contrastes chiadés, la présence perpétuelle des ténèbres, l’absence de lumière divine, et propose qui plus est un savoureux mélange des modèles de « films fous » qui ont appris le langage cinématographique à plus d’un fan transi.

Les séquences subjectives pensées dans leur fluidité rappellent le Sam Raimi des années quatre-vingt (se rapprochant dans l’aspect story-boardé d’un Evil Dead, sorti lui aussi en 1982), le sens du spectaculaire est digne du spielbergo-hooperien Poltergeist, le décadentisme nihiliste qui en ressort n’a rien à envier à la Trilogie de L’apocalypse (et plus particulièrement à Prince des Ténèbres), l’image du prêtre défaillant renvoie évidemment à L’exorciste, en somme toute cette logique pluri-référentielle booste l’ensemble sans jamais le fragiliser. Cette addition de sources hétéroclites permet ainsi la conception de scènes aux idées picturales puissantes : un travelling circulaire à effet-frousse laisse la place à un plan-séquence d’une rare précision (la caméra, représentant le démon, suit le personnage, se rapproche de son dos, s’élève au ciel, se rabaisse…) ou à une image aussi métaphorique que sensorielle (la caméra insiste sur un miroir qui se brise partiellement, jouant autant sur l’idée de malheur que sur l’expression du personnage qui le scrute).

Pour le coup, ce petit tour de force d’une morne saga est la symbiose adéquate entre la surenchère promise, le formalisme ingénieux, l’exploitation d’une histoire tragique, et le sentiment cathartique de virulence, tout cela pour un produit sorti des studios. Une virulence qu’on retrouvera encore chez Tommy Lee Walace, qui a dû beaucoup compter pour ce projet, et qui balancera au public une même surprise inclassable, sorte d’ovni dans une saga pareillement peu excitante (car pillant un opus originel inégalable malgré une suite superbe) : Halloween 3 (baptisé Le Sang du Sorcier chez nous), parenthèse jouant sur la conspiration et traitant avec amusement de l’influence de l’omniprésente publicité télévisuelle (bénéficiant qui plus est d’une fin ô combien carpenterienne, proche de la fin du monde imminente de The Thing)…de quoi rappeler que la satire n’est jamais en inéquation avec le principe du « thrill » : le frisson.

Bref, éteignez vos lumières, sortez vos chats, coupez vos lignes téléphoniques, et relaxez-vous donc à l’intérieur de cette maison hantée, preuve comme une autre qu’il n’y a pas que les gremlins à éviter dans une baraque, et qu’il n’y a pas que les Paranormal Activity qui comptent dans la vie dangereuse d’un agent immobilier. "

Ceux qui, échaudés par la mauvaise réputation de cette franchise, n'y ont jamais jeté un œil feraient donc bien de réviser leur position : ils découvriront un film rare ...
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Re: Amityville 2: Le Possedé (1982) de Damiano Damiani

Message par Superwonderscope »

Je ne l'avais jamais vu : oubli réparé.

Et avis mitigé.

J'aime beaucoup le début du film : Damiani excelle à décrire cette famille dysfonctionnelle. Les premières manifestations (Rutanya Alda - merveilleuse!- dans la cave) oscille entre bizarre et malsain. L'atmosphère est carrément malsaine, avec ses relents d'inceste consommé, de viol familial, de possession démoniaque. Boien plus que dans le premier opus. On ne peut pas dire que le film fout la frousse, mais c'est cette atmosphère délétère qui le fait sortir du lot. Très belle photographie aux clairs-obscurs savamment travaillés. Et la partition du père Lalo qui se déchaine, bien plus ample que dans le premier opus (je préfère A2 pour le coup!). Une ambiance prersque Fulcienne par instants. Très beaux mouvements de caméra (le travelling au dessus de Sony est techniquement magnifique!!!- prenant, enveloppant... et les effets de caméras subjectives ont un réel impact.
Dans le bonus du Blu Ray de chez Shout!, Rutanya Alda précise que beaucoup de scènes ont été excisées : l'inceste y etait plus proéminent, on voyait le viol, etc.

Mais la seconde partie est beaucoup moins réussie. Plus claudiquante, se focalisant sur le pretre (James Olson , très bien), ce qui sent la redite du 1e opus avec l'église qui ne veut pas ecouter le pretre témoin de la "possession". Il y a une relele dichotomie par rapport au début et c'est très dommage. Du coup la pression retombe, ca reste très mécanique dans la narration de l'exorcisme qui arrive - avec vision christique finale §£ -. Bref on s'ennuie un peu. C'est presque cheap (voir les décors de la prison), en rupture totale avec le reste. Des personnages inintéressants (Andrew Prine) voire inutiles qui parasitent l'action et le rythme.

Le climax apparait comme plaqué, un passage obligatoire, même s'il faut reconnaitre une certaine maestria. et surtout, des maquillages de John Caglione Jr qui sont spectaculaires! Les transformations sont excellentes, presque dérangeantes.

Les manifestations sont too much avec les fenetres à guillotine qui se levent et se baissent, les coups de vent, tout ça... à faorce de vouloir sortir le grand jeu pour effrayer son monde, Damiani m'a lassé avec ses trucs de foire du trône.

PS : la gueule du démon
Spoiler : :
je comprends maintenant d'où venait l'inspiration pour le démon qui surgit à la fin dans le 3e
1.78:1
1H44
DTS HD MA 5.1 moins impressionnant que le 1e
sta

Pas encore vus touts les bonus et interviews qui sont légion (ahah). J'attends les interviews de Tommy Lee Wallace et Damiani pour plus d'éclairage sur un tournage qui a du etre assez chaotique en plein Mexique.

D'autant que Rutanya Alda indique que Damiani parlait très bien anglais... alors qu'Andrew Prine dit exactement l'inverse :D
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Re: Amityville 2: Le Possedé (1982) de Damiano Damiani

Message par Romain »

SWS, as-tu remarqué la partition de Re-animator quand le jeune va s'isoler dans sa chambre lors de son anniversaire?
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Re: Amityville 2: Le Possedé (1982) de Damiano Damiani

Message par Superwonderscope »

je ne vois pas de quoi tu parles?
Re-Animator a été fait après Amityville 2??
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Romain
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Re: Amityville 2: Le Possedé (1982) de Damiano Damiani

Message par Romain »

Je sais, c'est ce que je soulignais dans un précédent post. A l'occasion, réecoute juste la musique qui accompagne cette scène (quand sa main gonfle à son anniversaire) et dis moi si tu ne trouves pas la musique très familière... :wink:
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Re: Amityville 2: Le Possedé (1982) de Damiano Damiani

Message par Superwonderscope »

ah ok.... je pensais que tu parlais de partition papier :D
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Romain
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Re: Amityville 2: Le Possedé (1982) de Damiano Damiani

Message par Romain »

Alors je remonte ce thread pour vous incitez à faire un comparatif entre le film et la BO de REANIMATOR.
Dans Amityville 2, c'est à environ 56 minutes. La scène de l'anniversaire.
Pour Reanimator, c'est la piste 2 de la BO MEG LOOKS FOR THE CAT.
C'est IDENTIQUE!!!!
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Heinrich
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Re: Amityville 2: Le Possedé (1982) de Damiano Damiani

Message par Heinrich »

Quelqu'un aurait-il testé ce blu espagnol ?

https://www.elcorteingles.es/cine/A1853 ... n-blu-ray/
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Re: Amityville 2: Le Possedé (1982) de Damiano Damiani

Message par comte vonkrolock »

Heinrich a écrit :Quelqu'un aurait-il testé ce blu espagnol ?

https://www.elcorteingles.es/cine/A1853 ... n-blu-ray/
Sa a l'air d'être le même éditeur que pour le 3ème (en Real 3D) un pirate vendu de manière officiel sur amazon.es. Celui-ci était la copie du Shout Factory donc logiquement sa doit être la même base, a savoir un matériel de qualité, pour un prix modique:

https://www.amazon.es/Amityville-II-Pos ... esi%C3%B3n
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con. :D
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Re: Amityville 2: Le Possedé (1982) de Damiano Damiani

Message par Heinrich »

Ok merci Von Kro! :wink:

Oui j'ai vu les 2 sur amazon espagne, vraiment pas cher c'est tentant. Il y a une VF ou des stf sur le 3D? je sais que tu achètes rarement de l'import si pas de VF ou ss titres!

Bonne soirée
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Re: Amityville 2: Le Possédé (1982) de Damiano Damiani

Message par comte vonkrolock »

Heinrich a écrit : sam. sept. 09, 2017 9:11 pm Ok merci Von Kro! :wink:

Oui j'ai vu les 2 sur amazon espagne, vraiment pas cher c'est tentant. Il y a une VF ou des stf sur le 3D? je sais que tu achètes rarement de l'import si pas de VF ou ss titres!

Bonne soirée
Réponse 2 ans après l'heure :oops: :oops: :oops: Non aucune VF ou de stfr a signaler sur ces éditions Espagnoles.

Par contre j'ai pu me le refaire ce Amityville II Le Possédé, avec un casting aussi réussi que sur le premier. Un film que j'avais pas revu au moins depuis que j'en avais fait l’acquisition en 2007 (DVD Z1 US). J'en avait plus trop de souvenir en dehors du massacre initial à travers le film de 1979 (que lui j'ai revu et revu car sorti en Z2 dans une bonne édition) et donc se fut un peut une nouvelle fois la surprise de découvrir que le film était partagé en deux partie.
Damiano Damiani s'est quand même bien y faire, le début est tout aussi prenant que sur l'original de Stuart Rosenberg. Sa façon de manier la caméra lorsque l'esprit diabolique de la demeure passe au dessus de Jack Magner s'est bien plus efficace que tous ces films récent qui use et abuse soit de CGI ou de SFX bon marché. Comme quoi une mise en scène efficace peut faire largement mieux que beaucoup d'artifice. Bon la deuxième partie est certes plus facile mais non moins efficace, et lorgne clairement du coté de l'Exorcisme. Les producteurs était en plein dans cette fin de vague qui avait commencer au début milieu des 70s de film à tendance : présence maléfique.

Le BR Bach Films a un joli rendu, tout aussi correcte que l'était le premier une HD qui le fait le job, rien de transcendant mais au moins enfin en France le film est disponible au bon format avec la possibilité de stfr. Alors qu'il fallais jusqu'a présent se contenté d'une médiocre édition DVD recadrer avec une unique VF ou bien se tourner vers l'import.

Donc merci a Bach d'avoir enfin sorti cette perle qui fut et reste encore une petite référence du genre maison hantée.
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Re: Amityville 2: Le Possédé (1982) de Damiano Damiani

Message par antropophagus »

Les plus :
- La première partie est redoutablement efficace : pas de temps mort, il se passe plus de choses durant la première nuit que dans tous les Paranormal Activity réunis. :mrgreen:
- Un vrai malaise qui transpire à l’écran : la relation trouble entre frère et sœur, le père abusif, la mère à bout, les gamins traumatisés... Ca rigole pas.
- Très bon boulot des acteurs : les personnages sont bien campés, crédibles, chacun apportant une vraie intensité.
- Maquillages et effets spéciaux de haut niveau, surtout pour un film de 1982. Le visage décomposé de Sonny à la fin n'a rien à envier aux plus grands.
- Hommage à Evil Dead ? La scène où Sonny se fait posséder évoque clairement Ash : caméra renversée, vue subjective du démon, chemise bleue, fusil dans les mains... difficile de croire à une simple coïncidence.
- Une excellente bande-son qui installe dès le début une atmosphère malsaine et oppressante.

Les moins :
- La deuxième moitié du film s'enlise dans une imitation un peu fade de L’Exorciste, sans jamais retrouver la singularité ni la tension de la première partie.
- Trop de cris, trop d’effets : on quitte la tension psychologique pour un déchaînement démonstratif parfois maladroit.
- Une fois le massacre passé, le rythme s’effondre. Il reste une demi-heure qui paraît bien longue, et l’intérêt retombe.

Plus divertissant et plus généreux que l’original, Amityville 2 reste une série B audacieuse et dérangeante, notamment dans sa première moitié. Dommage que cette suite choisisse de copier L’Exorciste au lieu de développer sa propre voix jusqu’au bout. J’étais vraiment à fond au début, puis j’ai doucement décroché après la scène centrale. Ça reste un bon film de possession, intense, dérangeant, et définitivement impossible à refaire aujourd’hui pour des raisons évidentes…
Man-eater
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