Vu sur Prime (Japon).A doctor works to cure patients suffering from crippling phobias by placing them inside his invention, which induces and controls hallucinations.
Un film sur une plateforme de streaming mettant en vedette Robert Englund dans le role d'un docteur qui a mis sur pied un "traitement revolutionaire", avouez que ca fait peur hein?



95 minutes plus tard...
...Hmm, c'etait pas mal en fait.

Premiere observation: le film bouffe a pas mal de rateliers, meme s'il est la version "film" d'une web-serie homonyme de 2009 du meme realisateur.
La methode en question utilise un caisson de privation sensorielle facon Altered States (1980)--illusions et pertes du sens des realites inclus--et tout ne se passe pas comme prevu (ca, c'etait prevu!). Par contre, le personnage d'Englund n'est pas le savant fou escompte et plus un savant qui a faute et essaye de reparer les degats...mais en cause de plus grands...A noter aussi qu'Englund joue plutot bien et joue la corde dramatique. Bien joue!
Si le point faible est--bien sur--le scenario qui joue la carte de la serie C, voire...D et c'est justement LA, que ca devient interessant, enfin plus interessant qu'initialement prevu!
On sent que le real fait de son mieux et a une vision des choses et sait comment adroitement jouer ses cartes, le fait qu'il soit un specialiste des maquillages et des SFX y sans doute pour beaucoup. Le budget est riquiqui certes, mais les idees (contrairement a l'argent) ne manquent pas.
Le design du caisson est basique a la base, mais offre une sensation claustrophobique alors...qu'il est pourtant "ouvert". Bien vu! La realisation est plutot bonne, les eclairages, le montage. On sent que pas mal de monde a essayer de faire plus que le minimum social.
Ajoutons l'influences de-ci, de-la de The Cell (2000) pour certains visuels, un soupcon de Cronenberg de la grande epoque pour certaines scenes ou viande (humaine) et medecine se melangent sans compter un zeste de The Brood (1979) pour certaines idees et, meme si le scenario est plutot passe-partout dans le genre experience-qui-foire la technique (et les inspirations) relevent la sauce.
Pas mal pense en fait a Brainstorm (1983): un film avec des visuels et des idees a revendre...mais le tout placarde sur un scenario plutot...ennuyeux ou pas tres tres motivant on va dire.
Aussi pense a Five Nights at Freddy's (2023) qui, initialement pense comme une petite serie B (voire C), a quand meme ete releve grace a un staff (derriere la camera) et dans le cas de Freddy un cast (devant la camera) qui n'a rien lache. Un peu la meme chose ici.
Le final s'effiloche malheureusement un peu trop, mais l'ensemble reste interessant, bien qu'initialement prevu donc. Un film ou j'aurais dit que si le film a un interet limite d'un point de vue contenu, d'un point de vue emballage, le realisateur serait a suivre. Probleme, Hall est decede a 48 ans en 2021...Chienne de vie.

La question piege: film du samedi soir ou du vendredi soir? Hmm...ca parait trop "light" pour un samedi soir. Mais, ca parait aussi un peu dommage pour un vendredi soir ou on est potentiellement trop claque pour apprecier les bons points du film. Film du samedi matin? Pourquoi pas?
Au final, un petit film certes, mais a tenter a mon sens.