Public Enemies - 2009 - Michael Mann
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Re: PUBLIC ENEMIES - 2009 - Michael Mann
Découvert ce soir, et comme les derniers avis : bof bof...
Je ne savais pas que je regardais un Michael Mann quand j'ai vu le film, et je trouve l'ensemble bien en dessous de ce qu'il a fait auparavant.
- Tendance "documentaire" qui devrait faire pardonner le coté désincarné ?
- Des cadres le plus souvent tellement prés des acteurs, et de l'abus de gros plan à un point... franchement, à part quelques passages, on dirait du formatage télé (là je vais me faire taper).
- Des ellipses qui m'embarassent... En tant que "spectateur" je suis censé aller me documenter ou déduire des faits non décrits dans le film ?
- Des longueurs peu pertinentes... trop de choses convenus, et pas de réelle efficacité.
- Les acteurs jouent bien, je ne vais pas leur enlever çà, mais ils font avec des personnages finalement pas très développés : Depp a la part du lion mais n'impressionne pas, Cotillard est pas trop mal servie mais son rôle reste hyper prévisible, et Bale ramasse les miettes.
Bref, je me suis poliment ennuyé. Je ne suis pas fan de Mann, même si j'avais apprécié quelques un de ses films (formellement, j'aime beaucoup Heat et Collateral, pour rester dans le thême), mais savoir que c'est lui qui a tourné "çà", çà fait un peu mal
Je ne savais pas que je regardais un Michael Mann quand j'ai vu le film, et je trouve l'ensemble bien en dessous de ce qu'il a fait auparavant.
- Tendance "documentaire" qui devrait faire pardonner le coté désincarné ?
- Des cadres le plus souvent tellement prés des acteurs, et de l'abus de gros plan à un point... franchement, à part quelques passages, on dirait du formatage télé (là je vais me faire taper).
- Des ellipses qui m'embarassent... En tant que "spectateur" je suis censé aller me documenter ou déduire des faits non décrits dans le film ?
- Des longueurs peu pertinentes... trop de choses convenus, et pas de réelle efficacité.
- Les acteurs jouent bien, je ne vais pas leur enlever çà, mais ils font avec des personnages finalement pas très développés : Depp a la part du lion mais n'impressionne pas, Cotillard est pas trop mal servie mais son rôle reste hyper prévisible, et Bale ramasse les miettes.
Bref, je me suis poliment ennuyé. Je ne suis pas fan de Mann, même si j'avais apprécié quelques un de ses films (formellement, j'aime beaucoup Heat et Collateral, pour rester dans le thême), mais savoir que c'est lui qui a tourné "çà", çà fait un peu mal

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Re: PUBLIC ENEMIES - 2009 - Michael Mann
Vu sur Prime (Japon).
Je me range parmi les decus...
Premiere constatation, j'avais pas percute que le film...etait de Mann
. J'avais mentalement classe le film comme etant le "film de gangster de Depp".
Pour le reste, je me suis ennuye et pas qu'un peu...(en fait, j'ai trouve le temps TRES long et ai pas mal regarde ma montre..) Aussi beaucoup de problemes avec le film.
Meme si je dois avouer que je ne connais absolument pas la (vraie) biographie de Dillinger, le cote gentleman-homme-du-monde-bien-eduque du bonhomme dans le film, 'ben j'ai du mal quoi. Il donne un manteau a une de ses otages pour qu'elle "ne prenne pas froid".
Euh, bon je connais pas le bonhomme, mais on ne devient pas "ennemi public No1" parce qu'on est un boy-scout, quand meme. Je commencais a me demander si on allait le voir aider une petite vieille a traverser au moment de sortir en trombe d'une banque qu'il vient de braquer?
Aussi, l'angle histoire d'amour et d'amoureux transis arme d'une sulfateuse ne marche simplement pas...
, n'est pas Bonnie and Clyde qui veut.
La HD, 'Ben comme d'autres j'ai du mal. Si Mann reussit certains plans exterieurs et larges, quand le plan se ressert et surtout que ca se passe de nuit ou dans une certaine penombre, aie. Nan, mais vraiment, aieaieaie. On dirait des outtakes qui ne sont pas passes par la post-production
(p.tain, la fusillade dans les bois
) ou alors des "reconstitutions" pour des documentaires teles genre History Channel. Le tout donne un cote cheapouille qui fait mal a mon Mann...
Le fait qu'il y a pas mal de scenes "sombres" n'aident pas non plus...(aie)
Pour le reste, je suis reste complement a l'ecart de ce qui se passait a l'ecran. Zero implication emotionnelle. Ni face a Depp, ni face a Bale. Depp m'a paru moins convainquant qu'a l'habitude, mais bon, il l'etait deja moins a force d'enquiller des episodes Pirates of the Caibbeans a l'epoque. Comme d'autres forumeurs, un peu l'impression qu'il n'est pas vraiment a l'aise dans le role(?). Bale m'a paru plus sobre qu'a l'accoutumee (je venais aussi de taper Ford vs Ferrari ou il en fesait des caisses la veille, ca a pu jouer en faveur de sa performance dans Public Enemies).
Pour un comparatif dans le biopic de gangsters, si je mettais Public Enemies face a p.ex. The Untouchables (1987), Mann se mangerait un sacre rateau sur le coup
.
A vrai dire, le dernier bon Mann etait dans mes souvenirs The Insider (1999) avec Ali (2001) qui se defendait assez bien. Collateral (2004) etait sympa, meme si surnageait l'immpression que devant la camera Foxx et Cruise et derriere Mann auraient tous pu etre remplaces par des gens tres cap' que le film n'aurait pas ete fondamentalement different.Quand a Miami Vice (2006), jamais ose le voir meme si je suis fan de la serie TV vue en temps reel pendant les '80s. D'ou l'impression que Mann avait deja son apogee derriere lui a l'epoque et c'est pas Public Enemies qui me fera changer d'idee...
Au final, ca se laisse regarder (si on y met assez d'efforts quand meme, hein!), meme si franchement, ca traine la patte, n'est guere enthousiasmant et qu'au final, j'ai le mot "ratage" sur le bout de la langue. Ne le reverrai pas.
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Premiere constatation, j'avais pas percute que le film...etait de Mann


Pour le reste, je me suis ennuye et pas qu'un peu...(en fait, j'ai trouve le temps TRES long et ai pas mal regarde ma montre..) Aussi beaucoup de problemes avec le film.
Meme si je dois avouer que je ne connais absolument pas la (vraie) biographie de Dillinger, le cote gentleman-homme-du-monde-bien-eduque du bonhomme dans le film, 'ben j'ai du mal quoi. Il donne un manteau a une de ses otages pour qu'elle "ne prenne pas froid".




La HD, 'Ben comme d'autres j'ai du mal. Si Mann reussit certains plans exterieurs et larges, quand le plan se ressert et surtout que ca se passe de nuit ou dans une certaine penombre, aie. Nan, mais vraiment, aieaieaie. On dirait des outtakes qui ne sont pas passes par la post-production





Pour le reste, je suis reste complement a l'ecart de ce qui se passait a l'ecran. Zero implication emotionnelle. Ni face a Depp, ni face a Bale. Depp m'a paru moins convainquant qu'a l'habitude, mais bon, il l'etait deja moins a force d'enquiller des episodes Pirates of the Caibbeans a l'epoque. Comme d'autres forumeurs, un peu l'impression qu'il n'est pas vraiment a l'aise dans le role(?). Bale m'a paru plus sobre qu'a l'accoutumee (je venais aussi de taper Ford vs Ferrari ou il en fesait des caisses la veille, ca a pu jouer en faveur de sa performance dans Public Enemies).
Pour un comparatif dans le biopic de gangsters, si je mettais Public Enemies face a p.ex. The Untouchables (1987), Mann se mangerait un sacre rateau sur le coup

A vrai dire, le dernier bon Mann etait dans mes souvenirs The Insider (1999) avec Ali (2001) qui se defendait assez bien. Collateral (2004) etait sympa, meme si surnageait l'immpression que devant la camera Foxx et Cruise et derriere Mann auraient tous pu etre remplaces par des gens tres cap' que le film n'aurait pas ete fondamentalement different.Quand a Miami Vice (2006), jamais ose le voir meme si je suis fan de la serie TV vue en temps reel pendant les '80s. D'ou l'impression que Mann avait deja son apogee derriere lui a l'epoque et c'est pas Public Enemies qui me fera changer d'idee...
Au final, ca se laisse regarder (si on y met assez d'efforts quand meme, hein!), meme si franchement, ca traine la patte, n'est guere enthousiasmant et qu'au final, j'ai le mot "ratage" sur le bout de la langue. Ne le reverrai pas.
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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Re: PUBLIC ENEMIES - 2009 - Michael Mann
Notamment les premières scènes, avec des vues étonnantes sur la campagne américaine et la première évasion de prison. La scène de fusillade dans les bois que tu évoques fait partie pour moi des beaux moments du film, avec des images parfois étonnantes (le léger ralenti dans les bois sur la fuite des personnages et le feu des armes éclairant la nuit) et je dirais plus généralement que c'est à partir de cette scène jusqu'à l'épilogue que le film décolle, un peu tardivement certes, avec ces moments forts cités par Manolito et Kill Bill:
Manolito a écrit : dim. juil. 12, 2009 6:45 pmMais il y a aussi des scènes très fortes certainement très Mann-iennes (l'interrogatoire de Marion Cotillard, la dernière scène, la dernière séance de cinéma de Dillinger).
kill bill a écrit : lun. juil. 13, 2009 10:19 amLa seconde partie est plus empathique, c'est indéniable, et nous réserve son lot de très belles scènes (toute la scène dans la forêt, la relation Depp-Cotillard). Le tout reste finalement un peu froid, mais le sentiment général est quand même largement positif et témoigne en tout cas que Mann ne reste pas collé à ses expérimentations hi-tech des deux précédents films...
Après c'est vrai que le film est plus anecdotique, plus classique que d'autres Mann, la faute à mon sens à un scénario qui survole un peu ses thèmes et personnages, ou alors est-ce le personnage de Dillinger vu par Mann/Depp qui est trop "léger" pour marquer? Pour moi le film s'incarne surtout dans sa dernière demi heure et si à la revoyure il y a quelques années j'avais trouvé le film assez plaisant et enlevé, mes réserves restent concernant les choix d'écriture. Mann lui-même semble en être conscient puisqu'il déclarait dans le livre d'Axel Cadieux:
"Ce qui me surprend avec Dillinger, c'est qu'il n'avait aucun objectif, aucun plan de sortie. (...) Il passait d'un Etat à l'autre sans difficulté, toujours avec cette facilité déconcertante. Personne ne pouvait suivre son rythme. Mais dans quel but? Il n'en avait pas. (...) Dillinger n'avait pas d'horizon. Il vivait un existence placée sous le signe de la spontanéité et j'ai d'ailleurs le sentiment que le film ne capture pas assez bien cette sensation."
Pour les acteurs (même s'ils sont bons dans "Collateral"), pourquoi pas, par contre avec un réalisateur autre le film aurait été différent à mon sens, tant on reconnait le style de Mann dans l'atmosphère, l'utilisation de l'espace, de la musique, les personnages..rien que la scène d'ouverture avec la présentation des deux personnages, le montage..bluesoul a écrit : ven. mai 30, 2025 3:51 pmCollateral (2004) etait sympa, meme si surnageait l'immpression que devant la camera Foxx et Cruise et derriere Mann auraient tous pu etre remplaces par des gens tres cap' que le film n'aurait pas ete fondamentalement different
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Re: Public Enemies - 2009 - Michael Mann
Exactement! C'est la meilleure scene et ce sont les meilleurs plans du film! Je trouvais que ca commencais bien, mais ai vite du dechanter.Notamment les premières scènes, avec des vues étonnantes sur la campagne américaine et la première évasion de prison.
Plus le film progresse, plus visuellement il pique du nez et la chute d'altitude prend en vitesse: les scenes sombre/de penombre se multiplient, les scenes d'interieurs, les scenes de soiree, voire nocturnes. Ajoutons aussi que les plans se reserrent, les champs se limitent, les visages prennent la plus grande partie de l'image et tout ca...ne marche pas en HD. Les scenes nocturnes/sombres font cheap et les visages mal maquilles.

Selon les scenes, j'ai l'impression soit de voir:
- des scenes qui ne sont pas passees par la phase de post-prod, genre scenes coupees qui auraient fini comme bonus sur une galette
- des scenes de "repetition", ou on essayerait de voir l'effet produit: si la scene dans l'ensemble marche, comment le mec qui se mange un balle doit tomber, d'ou vers ou les acteurs doivent courir, comment filmer une poursuite de voitures, si le rythme tient le coup, ou mettre les cameras, ou les acteurs doivent se tenir, verifier les angles des plans. Bref, un test, qui bien sur n'a pas vocation a etre utilise dans le montage final
- ou plus bizarre encore, l'impression de voir des eleves d'une ecole de cine ou des cineastes amateurs qui auraient acces a des voitures de collection, des fringues et accessoires "vintages", des acteurs connus pour leur devoir de cours ou leur delire du w-e
Et surtout, pour moi, LA scene qui ne marche par: la scene de fusillade dans les bois: on dirait un re-enactment pour un documentaire du cable, genre Discovery ou History Channel dans le cadre d'une emission qui s'appellerait, je sais pas: John Dillinger: King of Gangsters ou Machinegun Crazy: The John Dillinger Story ou un truc du genre.
Par contre, je ne vois pas un "film" pense pour le cinema dans aucun de ces visuels...

Mann n'est pas un idiot. Qu'est-ce qui s'est passe? Il voulait faire le film, mais a du tourner en HD pour raboter le budget ou un truc du genre?
En tout cas, visuellement, c'est la berezina...Au lieu d'etre larger-than-life, ca fait plutot petit-et-coince-et-a-l'etroit-dans-la-lucarne.
Pas faux. Je cadre mal le personnage ou alors Mann a du mal a l'apprehender ou a nous le vendre. Il n'y a pas l'air d'avoir une evolution ou un voyage de A vers B ou quelque chose du genre. Un coup Dillinger braque une banque, un coup il va voir un film dans un cinema. Un coup il se fait arreter, un coup il fait semblant de se faire arreter pour sortir un pote de taule. Ses relations avec sa bande ont...l'air profonde...mais ca parait survole. J'ai du mal avec sa relation amoureuse dont j'ai pas arreter de me dire qu'elle serait ephemere...et ne l'est pas. Il n'a pas l'air d'etre Le Samurai (avec Delon) ou il serait un personnage en quete d'une belle mort, non plus...Mann lui-même semble en être conscient puisqu'il déclarait dans le livre d'Axel Cadieux:
"Ce qui me surprend avec Dillinger, c'est qu'il n'avait aucun objectif, aucun plan de sortie. (...) Il passait d'un Etat à l'autre sans difficulté, toujours avec cette facilité déconcertante. Personne ne pouvait suivre son rythme. Mais dans quel but? Il n'en avait pas. (...) Dillinger n'avait pas d'horizon. Il vivait un existence placée sous le signe de la spontanéité et j'ai d'ailleurs le sentiment que le film ne capture pas assez bien cette sensation."
Il y a une scene ou Dillinger et sa bande discutent de ce qu'ils veulent faire (p.ex. partir pour l'Amerique du Sud ou Cuba). A vrai dire, je ne me rappelle pas de la reponse de Dillinger, voire s'il a exprime un plan quel qu'il soit. Mais, meme s'il l'avait fait, 'ben j'y aurait pas cru, tellement il n'a PAS l'air d'avoir un plan ou but au final...

Bref, le perso reste flou et comme il est le point central du film, le film l'est aussi.
Aussi des problemes avec Purvis. D'un cote, il laisse son sbire torturer un des membres de la bande de Dillinger dans l'hosto, mais dans une autre scene il est en petard quand on maltraire la meuf de Dillinger? Gne? Le tout fait denonciation de violences policieres ou d'exorciser le mal par le mal qui serait mal degrossie ou mal assumee.
A la fin du film, on nous balance que Purvis s'est suicide en 1960, 26 ans apres la mort de Dillinger. Et, 'ben quoi? On a l'impression qu'il faut tirer un lien ou parallel avec Dilinger, mais...26 ans apres? (En fait, meme si Purvis etait malade, la these d'une mort accidentelle en nettoyant une arme est privilegiee...). Pas sur de ce que Mann veut nous faire penser sur le coup.
Au final, on semble nous proposer une sorte de gangster "honorable" qui m'a fait penser a des polar hong-kongeais, mais une recherche rapide sur Google me dit que lui est sa bande ont bute 10 personnes et en ont blesse 7. On nous dit en une phrase balancee a l'emporte-piece qu'il a fait 10 ans pour 50 dollars, et quoi...c'est la faute a la societe ou un truc du genre...?
J'appelle Dillinger, une sorte de gentleman-braqueur, mais c'est faute de mieux.

Au final, j'ai pas reussi a trouver d'empathie (ou de reelle comprehension en ce qui concerne specifiquement Dillinger), ni pour Dillinger, ni pour Purvis, ni pour la meuf de Dillinger, ni pour personne et j'ai un peu l'impression que Mann ne l'a peut-etre pas trouvee non plus...Si on ajoute ca aux visuels pas jo-jo, il reste quoi...?
Mann a pondu des visuels qui, etant d'epoque (genre Miami Vice TV ou The Keep), ont pu vieillir en attendant. Meme The Keep avec une esthetique parfois clipesque a cote de la plaque avait des decors, une atmosphere, il y avait des trucs a quoi se raccrocher. En ce qui concerne Public Enemies, je crois que des sa sortie, visuellement le film etait has-been...
En fait, le film auquel Public Enemies est le plus comparable est sans doute Bonnie and Clyde (1967): l'epoque, les crimes, la relation du couple-titre, la relation avec la bande, la traque de plus en plus violente de la police, la "popularite" publique (vaguement effleuree dans PE) et force est de constater que Bonnie and Clyde evite tous les problemes qui plombent Public Enemies. Bref, Mann se. fait tailler une croupiere par un film tourne 40 ans plus tot...

D'ou: ratage en ce qui me concerne. Pas plus fascine que ca par Capone, Dillinger ou Lucky Luciano & Co a la base, mais je pense que quelque chose de mieux aurait pu etre presente.
Bref, ce fut 140 treeeees longues (et tres brouillonnes) minutes en ce qui me concerne...
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Re: Public Enemies - 2009 - Michael Mann
Non, à la base Mann était tenté de revenir au 35mm et avec son directeur de la photographie Dante Spinotti ils ont même fait des tests de filmage opposant 35mm et HD en pré-production de "Public enemies", et à l'issue de ces tests ils ont opté pour la HD, car Mann voulait un rendu moderne et immédiat dans l'image, évitant la nostalgie de la reconstitution rétro, et aussi un dynamisme, une proximité de la caméra avec les acteurs:bluesoul a écrit : sam. mai 31, 2025 5:24 amMann n'est pas un idiot. Qu'est-ce qui s'est passe? Il voulait faire le film, mais a du tourner en HD pour raboter le budget ou un truc du genre?
https://www.moviemaker.com/public-enemi ... -20091105/
Je suis d'accord pour dire que le côté "film de bande", film choral est survolé, au contraire de "Heat" par exemple dont les seconds rôles existaient eux à l'écran, dans "Public enemies" les seconds rôles sont souvent des silhouettes qui défilent et il faut le talent de directeur d'acteurs et/ou de Marion Cotillard, Billy Crudup ou Stephen Lang pour combler les manques de l'écriture!bluesoul a écrit : sam. mai 31, 2025 5:24 amPas faux. Je cadre mal le personnage ou alors Mann a du mal a l'apprehender ou a nous le vendre. Il n'y a pas l'air d'avoir une evolution ou un voyage de A vers B ou quelque chose du genre. Un coup Dillinger braque une banque, un coup il va voir un film dans un cinema. Un coup il se fait arreter, un coup il fait semblant de se faire arreter pour sortir un pote de taule. Ses relations avec sa bande ont...l'air profonde...mais ca parait survole. J'ai du mal avec sa relation amoureuse dont j'ai pas arreter de me dire qu'elle serait ephemere...et ne l'est pas. Il n'a pas l'air d'etre Le Samurai (avec Delon) ou il serait un personnage en quete d'une belle mort, non plus...
Bref, le perso reste flou et comme il est le point central du film, le film l'est aussi.
La philosophie du Dillinger présenté ici en gros c'est "Carpe diem" et ça rejoint ce que Mann disait dans son interview, que Dillinger ne vivait que pour l'instant présent, sans penser au lendemain ou sans objectif particulier dans sa vie..à l'opposé des autres personnages du réalisateur qui eux ont des aspirations, des projets où s'inscrire. C'est ce qui différencie donc "Public enemies" de ses autres polars, et limite aussi (hélas) la dimension existencielle du personnage, et du film. Dillinger ne dit-il pas à un moment s'amuser trop aujourd"hui pour penser au lendemain? et Billie Frechette lui répond, de mémoire, que c'est un pensée limitée qui le tirera vers le bas. Par contre ce que Mann arrive selon moi à bien retranscrire c'est l'isolement de Dillinger et la sensation d'un destin funeste imminent, dans la dernière demi heure du film avec quelques très belles scènes (la visite au commissariat, la scène dans la cinéma puis à la sortie de la séance)
Dans le premier passage de torture, il y a quand même un gros plan qui s'attarde sur le visage de Purvis, suggérant qu'il applique mais n'approuve pas les méthodes violentes. ça apporte par l'image une nuance (une contradiction?) au personnage, qui se retrouve plus tard avec son geste lors de l'interrogatoire musclé de Billie Frechette.bluesoul a écrit : sam. mai 31, 2025 5:24 amAussi des problemes avec Purvis. D'un cote, il laisse son sbire torturer un des membres de la bande de Dillinger dans l'hosto, mais dans une autre scene il est en petard quand on maltraire la meuf de Dillinger? Gne?
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Re: Public Enemies - 2009 - Michael Mann
Merci pour le retour!
'Bref, meme si Mann est seul maitre a bord, en tant que spectateur, je reste completement perplexe quant au choix vu le resultat a l'ecran, resultat qui a plus tenu du repoussoir pour ma part...
A 82 ans et apres seulement 3 films sur les 16 dernieres annees, je n'attends plus grand'chose de Mann a vrai dire. Aussi, ses 2 projets en cours selon imdb.com sont, pour l'un, consacre a deux mafieux (Tony Accardo et Sam Giancana) et qui est actuellement en developpement et pour l'autre...Heat 2
qui est en pre-prod...Pas tres vendeur en ce qui me concerne...
Je reste par contre TRES interesse par son Ferrari (2023), ne fut-ce que parce que ca pourrait compenser un peu l'absence de la composante italienne dans Ford vs Ferrari (2019).
Visiblement j'aurais prefere la nostalgie de la reconstitution retro (autant pour moi). Par contre, la promesse du dynamisme et de la proximite de la camera avec les acteurs, j'ai du la rater...Mann était tenté de revenir au 35mm et avec son directeur de la photographie Dante Spinotti ils ont même fait des tests de filmage opposant 35mm et HD en pré-production de "Public enemies", et à l'issue de ces tests ils ont opté pour la HD, car Mann voulait un rendu moderne et immédiat dans l'image, évitant la nostalgie de la reconstitution rétro, et aussi un dynamisme, une proximité de la caméra avec les acteurs:
'Bref, meme si Mann est seul maitre a bord, en tant que spectateur, je reste completement perplexe quant au choix vu le resultat a l'ecran, resultat qui a plus tenu du repoussoir pour ma part...

A 82 ans et apres seulement 3 films sur les 16 dernieres annees, je n'attends plus grand'chose de Mann a vrai dire. Aussi, ses 2 projets en cours selon imdb.com sont, pour l'un, consacre a deux mafieux (Tony Accardo et Sam Giancana) et qui est actuellement en developpement et pour l'autre...Heat 2


Je reste par contre TRES interesse par son Ferrari (2023), ne fut-ce que parce que ca pourrait compenser un peu l'absence de la composante italienne dans Ford vs Ferrari (2019).
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Re: Public Enemies - 2009 - Michael Mann
Toujours pas vu (je souhaite le découvrir un jour sur un écran de cinéma et pas sur ma télé..) ...as-tu vu son film précédent "Hacker"?bluesoul a écrit : sam. mai 31, 2025 11:05 amJe reste par contre TRES interesse par son Ferrari (2023), ne fut-ce que parce que ca pourrait compenser un peu l'absence de la composante italienne dans Ford vs Ferrari (2019).
En ce qui concerne "Heat 2" le projet me paraît un peu déplacé et casse-gueule, cela dit les retours sur le livre sorti il y a quelques années semblent prometteurs dans l'ensemble.
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Re: Public Enemies - 2009 - Michael Mann
Non et Miami Vice non plus, et a vrai dire les retours de Blackhat font peur, donc...as-tu vu son film précédent "Hacker"?

M'enfin, si un jour c'est dispo sur Prime, la chair etant faible et toussa...

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Re: Public Enemies - 2009 - Michael Mann
Si tu as trouvé COLLATERAL "sympa", je pense que tu t'y retrouveras plus dans BLACKHAT/HACKER que dans PUBLIC ENEMIES, au moins pour l'ambiance urbaine; le numérique plus naturellement adapté au contemporain..