
Durant la seconde guerre mondiale, un officier sans expérience se met en tête de mettre en place une unité spécialisée dans les opérations commando, qui sera la première unité des Forces Spéciales américaine...
"La brigade du Diable" présente de nombreuses similitudes avec "Les 12 salopards", mais son style n'a pas le punch d'Aldrich et le ton se veut moins comic book, plus réaliste. On reste dans des rails très classiques : une première partie d'entraînement, une seconde partie de baptême du feu et de batailles en Italie. Mené par un William Holden sobre et un Cliff Robertson excellent, "La brigade du diable" tient bien la route grâce à une mise en scène carrée, une photo et une direction artistique réussies. La partie de formation est classique mais efficace. Le film est un peu trop long et souffre d'une séquence d'infiltration d'un village italien vraiment faible et peu crédible.
Heureusement, la bataille finale (la prise d'une montagne tenue par des allemands) remonte le niveau, avec une séquence d'action vraiment bien faite et harassante. Quelques touches gore et un final désabusé nous rappellent que nous sommes en 1968, mais le style général du métrage est tout de même celui d'un film qui aurait pu sortir 5 ans plus tôt. De plus à cette période, la concurrence en terme de grands films de guerre est rude : "Quand les aigles attaquent", "Les 12 salopards", "Le pont de Remagen", "De l'or pour les braves"... "Le brigade du diable" n'est pas déshonorant, c'est même un honnête film de guerre avec ses bons moments, mais il a du mal à se distinguer.
Il existe un bluray français, mais attention, il est recadré (1.78 sur du 2.35) !