Vu sur Prime (Japon).Two friends embark on a horror-fueled road trip and livestream the most terrifying night of their lives.
Euh...
Variation "livestream" (vs "foundfootage") des films uber-cheaps qui font le buzz de nos jours, ce film-concept est filme via la camera de l'heroine Annie (Annie Hardy).
Comme si ca ne suffisait pas, c'est de l'horreur donc preparez-vous a etre secoue et pas qu'un peu: a ce stade-la, c'est plus du "motion sickness", c'est du "gigotage-sickness"
L'histoire qui met sa protagoniste dans des situations de plus en plus oufs en vaut une autre, meme si le film (tirant pleinement avantage de la gigote-cam) parvient a plutot bien jouer du montage, le tout aide par ce qui semble plutot etre de bons SFX, enfin je crois
. Comme dit, ca gigote tellement qu'il est difficile de vraiment pouvoir juger au final, mais les SFX font leur petit effet et l'atmosphere est resolument "bizarre" (c'est deja ca de pris!).L'histoire est assez WTF, entre heroine a la ramasse, potes a la ramasse et pretexte pour lancer l'intrigue (assez idiot) et intrigue elle-meme largement WTF, le tout finit neanmmoins de par son chaos constant a quelque part "marcher" (un miracle en soi).
Malheureusement, c'est la que le concept atteint ses limites, car:
1 - en tant que spectateur, on est force a se mettre en pilotage automatique et a laisser le film se derouler, sans vraiment comprendre ce qu'on voit (pour cause de gigote-cam) et ce qui se passe (qui est trop WTF pour etre "digerer" mentalement en real-time, un peu un comble pour...un livestream
). Un peu comme si on etait emporte dans le tourbillon d'une tornade et qu'on essaye de comprendre ou l'on est et comment s'en sortir. C'est fatiguant...tres fatiguant...Et surtout: impossible en l'etat...!2 - les persoss secondaires ne sont meme pas esquisses au minimum et on s'en fout royalement, mais le pire est a venir...
3 - ... l'heroine est tout simplement d-e-t-e-s-t-a-b-l-e!
Annie Hardy, l'actrice, joue le role d'Annie la livestreameuse dans le film. Il semblerait que qu'il s'agisse une version "poussee" de sa propre personalite publique (cf plus bas).
Ne conaissant pas l'actrice au demeurant, j'ai un peu cherche sur la toile et ce que j'ai pu trouver me fait penser que le personnage (reel) n'est resolument pas le genre de personne que j'ai envie de frequenter.
La ou le bat blesse, est qu'il est difficile de voir ou s'arrete la realite de l'actrice et ou commence la fiction du perso (ou vice-versa).
Le fait que l'actrice est redoutablement "naturelle" dans son propre role "fictionnalise" n'aide en fait pas a se faire une idee precise... 
Disons que si j'ai des problemes avec la reelle Annie Hardy, le personnage dans le film est anti-vax, MAGA, balance des insultes anti-fa par-ci et #")0$#I$# de liberaux par-la cote politique, mais est aussi une emmerdeuse de premiere, imbue d'elle-meme, ne respecte rien ni personne et oscille donc entre la c.nnasse de premiere qu'on a envie de demonter a coups de cric et de la bitch imbuvable qu'on a envie de flinguer. Bref, tableau clinique complet.
Difficile donc de voir le film a travers elle et d'etre de son cote dans ce qui lui arrive ou d'esperer meme qu'elle s'en sorte.
A chercher sur la toile, il semble que Hardy. et le real ne s'epargnent guere, Hardy s'estimant lesee de par la representation d'elle qu'offre le film, tandis que le real souligne qu'elle a joue le jeu et semble avoir des regrets face a la volee de bois verts qu'elle se prend sur les reseaux sociaux a cause du film.
D'un cote, on a donc une actrice qui s'estime avoir ete "piegee" et de l'autre un real se defend en soulignant qu'il a tourne un film et qu'un assassinat mediatique n'etait pas le but du jeu.
Pour ma part, meme si Hardy ne semble absolument pas etre le genre de personnage que j'ai envie de frequenter donc, son accusation tendrait surtout a prouver sa propre naivete (ou stupidite!), tandis que la defense du real n'est guere plus convaincante, tellement l'exercice etait risque a la base (et a mon sens, ne pouvait que mal finir) pour l'interessee.
En toute honnetete, si Hardy n'etait pas assez futee pour voir a quel point ca pouvait se retourner contre elle, Savage aurait du le lui faire comprendre pour lui permettre de prendre les risques en toute connaissance de cause. Lui se defend donc parce qu'elle savait, elle l'accuse parce qu'elle ne savait pas. Un par tout, balle au centre...
Pour le reste, je dois avouer que cette prod Blumhouse, a la base completement "bis" et destinee a faire plus d'argent qu'elle n'a coute (le film a quand meme pas mal de SFX, un montage assez redoutable et a du couter nettement plus qu'un Found Footage lambda), ce n'est pas le premier Blumhouse qui semble "politiquement charge"...et me pose probleme...
Ayant en effet deja tape Soft & Quiet (2022) sur Prime, une autre prod Blumhouse qui tirait a boulets rouges sur les MAGAs et leurs delires, et tout en me situant a des annees-lumieres des delires racistes, conservateurs, culs-benis, conspirationistes, etc, etc des MAGAs, j'ai du mal avec ce genre de films qui plutot que d'argumenter, se limitent a un simple tir aux pigeons qui ne convaincra que les (deja) convaincus (quoique en ce qui me concerne).
Bref, un film qui s'il est sans doute pas mal dans son genre (un genre que n'aime guere au final
) aurait du soit eviter de brouiller la ligne de demarcation entre realite et fiction ou aurait mieux fait de completement evacuer tout element politique pour eviter tant la polemique qu'un arriere-gout de potentielle agit-prop camouflee en bisserie. A voir (sans doute) pour les amateurs (dans son genre, je crois que c'est pas mal, mais bon, c'est pas ma came), mais tout en restant sur ses gardes quant a de possible tentatives de recuperation plus..."politiques"...