Invasion Los Angeles - 1988 - John Carpenter

[fiend41]

la diffusion Arte semblait de qualité, tjrs des soucis à piger sur Holly donc reparti en vadrouille sur le net trouver des avis..

tombé sur le genre de trips memory lane que j'adore , lieux de tournage et X années après, https://www.lamag.com/culturefiles/they ... -30-years/


la nouvelle originelle, 1963 de Ray Nelson,
https://scrapsfromtheloft.com/2020/06/1 ... ay-nelson/

le comics sorti 2 ans avant le film de Carpenter,
http://sapcomics.blogspot.com/2012/01/nada.html

[gnome]

Un Carpenter qui m'a toujours laissé dubitatif et peu enclin à le réévaluer et pourtant, la revoyure fait du bien car c'est franchement un bon cru. Le message est brûlant d'actualité quand on le met en parallèle avec toutes les techniques de manipulation et d'addiction développées par le net et les média pour nous laver le cerveau.
Le film n'a pas un rythme endiablé, mais ça lui sied bien.

[hitcher]

Mon fils l’a vu vers 10 ans et demi. Il a adoré, revu plusieurs fois depuis. Effectivement quelques impacts de balles sanglants et morts violentes, mais ça va. + une paire de lolos à la fin m’enfin pas de quoi faire des cauchemars (au contraire ! ).

Par contre je conseillerais surtout pas moi de montrer la tête des Aliens avant.... autant garder la surprise !!

Je confirme, je l'ai revu avec mon fils de 9 ans, il a adoré (tout comme Jack Burton).

J'avoue que je n'avais pas aimé They Live quand je l'ai découvert à sa sortie lors de la nuit Carpenter au Max Linder à l'époque.
Je crois que je l'avais trop pris pour un film fantastique avec un fond politique, alors qu'en vérité c'est un film politique avec un fond fantastique.
(à vrai dire c'est un vrai brulot révolutionnaire! Genre prenez les armes et pétez tout )

Aujourd'hui c'est un de mes Carpenter préféré

[Lord Taki]

Un film d'utilité publique.

Visionnaire (déjà à l'époque). Il prend encore plus de sens aujourd'hui. C'est simple, on peut sampler toutes les interventions du prêtre et du scientifique et coller leurs discours sur les actualités malheureusement made in France.

90mn de bonheur, avec une histoire simple mais pas simpliste, subtile et généreuse en action dès que les lunettes atterrissent sur le nez du regretté Rody Piper.

La caméra est posée mais précise (ce jeu avec les barrières en premier plan). Il y a une vraie science du montage pour dynamiser l'action sans ultra cut, tout est lisible.

J'adhère, j'adore toujours autant depuis sa sortie.

Politiquement tout est dit. Faut juste éteindre cette foutue TV!

[Shinji]

Pour ceux qui voudraient voir les lieux où les scènes ont été tournées :

[fiend41]

au pif d'une cover de fanzine

[dario carpenter]

Vaste débat qu'on ne va pas reprendre à zéro, mais les critiques de carpenter dans télérama était loin d'être dithyrambique, même pour "Fog" (bien qu'elle était alots plutôt positive... pour ce film en tous cas !). Les cahiers, c'est un peu spécial, ils sont leurs périodes, avec des changements d'équipe. mais c'est vrai qu'ils ont été parmi les premiers à le défendre, dès "Assaut"...

Pour les Cahiers je confirme, déjà 12 pages sur Carpenter dans ce numéro, dont 8 pages d'interview par Olivier Assayas et Serge Toubiana de Big John et un article sur le tournage de "The thing" en 1981:




Ensuite l'excellent Nicolas Saada arrivé à la rédaction des Cahiers à la fin des années 80 avait écrit à leur sortie de belles chroniques sur "Invasion Los Angeles", "L'antre de la folie", "Los Angeles 2013", "Vampires", etc.
Pour Télérama je me souviens qu'Aurélien Férenczi dans les années 90 avait écrit des critiques favorables sur Carpenter. Et Pierre Murat défendait "Christine"!

Prémonitoire & politquement engagé certes mais avec le recul (je n'avais pas trop aimé lors de sa sortie en salles), ça reste très fun mais bien démonstratif et pas très subtil. Un discours engagé ne fait pas forcément un bon film. Et bon, moi les catcheurs acteurs, j'ai un peu de mal
reste Meg Foster, actrice fabuleuse qui fut scandaleusement ignorée par Hollywood.
C'est bizarre d'ailleurs, plus le temps avance et moins Carpenter me fait d'effet

Je viens de le revoir, c'est vrai que le film n'est pas spécialement subtil, fin, mais reste toujours évocateur en 2025...c'est un peu troublant, et triste. L'assaut nocturne du bidonville reste un moment fort dans le fond et la forme, je trouve. Et j'aime beaucoup la première partie assez lente, l'arrivée dans la ville de Nada, la description du quartier, des laissés-pour-compte.

[antropophagus]

Les plus :
- Le concept est original et plus actuel que jamais. Sachant que Carpenter dit aimer l’argent, on se demande s’il n’est pas venu d’ailleurs !
- Mise en scène aux petits oignons, musique blues-rock minimaliste parfaitement mêlée aux nappes de synthé du maître. Malgré le budget réduit, le film est tourné en Cinemascope et affiche une vraie classe.
- Le scénario est habile, et l’ambiance paranoïaque typique des films d’invasion s’installe dès les premières minutes. On pense un peu à The Thing, d’autant plus avec la présence de Keith David au casting. J’aime ce rythme lent, presque lancinant.
- La première partie est particulièrement savoureuse : décor urbain, atmosphère désenchantée et John Nada qui débarque dans le camp de sans-abri, et son optimisme encore intact "J’ai foi en mon pays, j’aurai ma chance aussi."
- Direction d’acteurs impeccable, surtout concernant Roddy Piper, catcheur de métier, qui se révèle parfait : imposant mais parvenant aussi à être touchant.
- Le combat à mains nues, interminable et culte, reste toujours aussi jouissif.
- Le design des extraterrestres est génial, unique en son genre, hommage aux vieux films de SF sans tomber dans le kitsch.

Les moins :
- La dernière partie dans la station TV m'a toujours laissé sur la faim : couloirs recyclés, gardes abattus à la chaîne... On dirait un final tourné à la va-vite, faute de budget. Je me rappelle ma surprise au ciné lors de la découverte du film "Oh, merde, c'est déjà fini ?".
- Quelques effets visuels ratés (le drone), mais Carpenter évite heureusement d’en abuser.

J’aime revoir Invasion Los Angeles en double programme avec Prince des Ténèbres. Deux films aux petits budgets, mais à la grande maîtrise. Ils n'ont pas pris une ride à mes yeux et restent captivants même après de multiples visionnages. Ce ne sont peut-être pas les sommets de Carpenter, mais ils offrent une nouvelle preuve éclatante de son talent. Des œuvres imparfaites, mais essentielles.

Très bon 4K encore une fois qui permet de revoir le film dans des conditions parfaites.