Marshmallow - David DelPurgatorio (2025)

[Superwonderscope]

un jeune de 12 ans est envoye dans un camp d'été, pour realiser qu'une légende inventée de toutes pieces par les moniteurs se révèle exacte - celui d'un docteur effectuant des expériences dans un sous-sol. Ou est-ce autre chose?


Ce qui semblerait être un nième slasher dans un camp d'été va visiblement dans de nouveaux territoires. Je ne connaissais pas l'existence du film, sorti en catimini en avril dernier aux USA et désormais en streaming. j'ai commence a lire un ou deux articles et dès le debut, chacun annoncent des gros spoilers donc j'ai renoncé à la lecture et j'y vais a l'aveugle.
Je teste cela ce soir.

Avec Corbin Bernsen, entre autres.

[Superwonderscope]

Ah ouais! Une des meilleures surprises de 2025 a ce jour pour moi.

Si vous entrez dans le film avec une préconception de cet que le film est, vous allez ruiner votre experience de spectateur.

C'est clairement un slasher adjacent, puisque le film démarre comme un slasher dans un camp d'été. Ca coche toutes les cases.

Moniteurs qui baisouillent pendant que les gamins se font agresser? Check
Harcèlement? check
Legende raconte autour d'un feu de camp avec effet frousse des jeunes? Check.
Tueur masqué? check.

Le point de vue s'effectue depuis les enfants qui y sont, pas des moniteurs. Avec une scene d'ouverture assez hors norme avec le héros, Morgan, qui

Spoiler : :

fait un cauchemar de noyade avec sa chambre de remplissant d'eau et son ventre d'ouvrant en deux pour laisser échapper des flots d'eau

Puis graduellement, Marshmallow se dirige vers autre chose. Une ambiance stridente avec une bande son hyper élaborée, faite de sons pointus et continus, assourdissants, recreant les craintes et peurs de Morgan qui fait ses cauchemars a repetition. et une OST a point nommé, aussi. On est toujours dans un schema de tueur masqué qui rôde, mais les auteurs réussissent a nous faire capter ce petit quelque chose qui indique que ca va déraper ailleurs.

le film melange habilement l'angoisse du passage a un autre âge, le harcèlement - la scene de tentative de meurtre montre en parallèle avec un tabassage en règle d'un enfant est efficace. A noter les effets spéciaux mécaniques et maquillages sont de Robert Kurtzmann. Il y a une scene en effets numériques, rapide, qui s'intègre plus ou moins bien dans la scene horrifique.

Et bingo, le dernier tiers fait entrer dans des retournements que je n'avais vraiment, mais alors vraiment pas vu venir. Je n'arrêtais pas de me demander à quoi j'assistais et ce qui se passait a l'écran. On pourra gloser sur l'explication - que je trouve assez osée sur le fond avec les implications que cela a-, mais aucun doute sur le cote novateur du récit cinématographique, la violence du propos et l'approche résolument moderne d'un film qui tord le cou aux genres avec un scenario original.

Le film traite de sujets tres sérieux mais n'a pas la main lourde et c'est ce qui fait l'une de ses grandes qualités. Marshmallow est une série B mais qui ne se laisse pas aller a suivre un schema prédécoupés. Il est imprévisible, rafraichissant et avec un impact émotionnel non négligeable.

Je pensais a une maison de production comme Blumhouse qui ne réussit plus a effectuer de sujets innovants mais a reprendre les memes recettes (cette bande annonce de Megan 2, au secours).

Ils viennent de se prendre une bonne mandale par Marshmallow.

Tres recommandé lorsque cela arrivera en territoire francais.