Bonne petite bisserie italienne en effet. Totalement idiote, au scénario-emmenthal improbable, au jeu d'acteur péroxydé jusqu'aux racines. Rigolo, débile et pas trop mal filmé. je crois en fait qu'il s'agit de parmi ce que Castellari a fait de mieux de ce que j'ai vu de son œuvre!
Certes, il faudra passer l'ignoble serpillère blondasse-débilos que castellari remet sur le crane de Nero - après celle, tout aussi ignoble, de Keoma



Le film ressemble quelque peu aux Grands Fonds sur la structure, mâtiné évidemment des Dents de la Mer pour l'argument requin. Il y a évidememnt de la castagne à grands coups de pieds dans la gueule, une assez jolie poursuite hors bord/avion (on voit que le film avait les moyens de ses ambitions). Beaucoup trop longue, cependant, car ça traine au final... mais assez spectaculaire, il faut reconnaitre.
Quelques miniatures qui font plus ou moins illusion. De jolies scènes sous-marine
, avec des moments de plongée bien photographiés... mais hélas, totalement absurdes dans leur déroulement, avec un festival non-stop d’incohérences.. la queue de l'avion est supposée se trouver à 100m de fond : hors, à 100m, il n'y a plus de lumière. Là, pas de problème, c'est du grand bleu limpide




Les tenues des plongeurs ne sont également pas adéquates pour des plongées profondes/// mais bon on va dire que "c'est la magie du cinéma" d'oublier les règles fondamentales et lois physiques pour sublimer l'image et l'action voulue



En plus, les ralentis sur Nero en mode bagarre (avec sa serpillère auvent) annonce les inénarrables ralentis de Cobra un an plus tard. Ca veut appuyer le côté dramatique, mais c'est quand même le rire qui l'emporte;
La majorité des scènes de requin sont repiquées de divers autres films (le format change à plusieurs reprises, tout comme la lumière de certains plans)
...le doublage français avec Gérard Hernandez n'arranger en rien l'opération pour prendre au sérieux un film qui ne réussit jamais vraiment à aller au-delà e la simple bisserie d'exploitation. Mais qui reste malgré tout assez fun, sans grand temps mort.
Le film réalisa un peu plus de 34 000 entrées lors de sa sortie française en 1982 (vs 525 000 en Espagne, pays producteur à la base) et fit les beaux jours des video clubs français dès 1983/ C'était quand même un des films que je n'avais jamais réussi à voir depuis.