Un frère et une sœur découvrent un rituel terrifiant dans la maison isolée de leur nouvelle famille d'accueil.
Le nouveau film des réalisateurs de "La main" est prévu au cinéma pour le 30 Juillet 2025 (après avoir été annoncé initialement pour le 4 Juin), mais une AVP est prévue dans les cinémas Pathé le Vendredi 27 Juin, pour ceux que ça intéresse (Drac, si tu nous lis..
Malgré d'excellents retours, Bring her back génère beaucoup moins de dollars que Talk To me, ce qui ne veut pas dire que c'est un bide, mais avec un budget triplé (15 millions), on est très loin du carton espéré, en espérant que ça n'impacte pas trop la sortie française, surtout que la semaine suivante, le très attendu Weapons sortira sur nos écrans.
Vu en avant première, très bon, mais au potentiel commercial moins fort que le précédent film du duo, c'est très glauque, volontairement pas très clair sur certains détails, certaines choses passent très vite, il faut être attentif, mais j'ai très vite été happé par le film, Danny et Michael Philippou confirme leur talent.
Un scénario un peu trop alambiqué et évasif, pas toujours cohérent, un film qui met un peu de temps à démarrer, sous influences (on pense à "Simetierre", "La porte des secrets", Polanski..) mais l' ambiance pluvieuse lourdement endeuillée est plutôt efficace et le casting est convaincant.
Une bien triste affiche française quand on découvre l'originale, bien plus osée colorimétriquement. Après un imparfait mais sympathique La Main, Les frangins Philipou reviennent avec un sympathique mais imparfait Substitution, alias Bring Her Back, qui annonce encore plus cash l'intention thématique : le deuil pathologique. Foin de subtilité à ce sujet qui ouvre le film et ne le quittera plus, avec cette tentative hasardeuse de corriger le destin grâce à des VHS tuto russes, ce qui a au moins le mérite de confirmer que le travail d'acceptation de la perte est préférable. Et si vous aimez les processus psychopathologiques au cinéma, les réalisateurs vous ont également mis un peu de psychotrauma au menu. Et aussi une psychologue de l'aide à l'enfance en antagoniste, histoire de finir de clouer le cercueil de la santé mentale (à moins qu'il s'agisse de la bring her backer ?).
Bon, j'ai l'air de me moquer, mais l'absence de subtilité n'empêche pas une certaine justesse dans la mise en scène de ces éléments, quand bien même il faudra prévoir une bonne suspension d'incrédulité dans le déroulé des événements. Sur le plan formel, Substitution assure un joli spectacle, la réalisation et la photographie sont chouettes, l'ambiance est souvent pesante (merci Oliver, atout indispensable du film, mais contre-publicité involontaire d'une certaine marque de boissons gazeuses pour youtubeurs), et l'oralité dévorante des entités à l'œuvre donne de belles séquences graphiques (une illustration du syndrome PICA ?). Dommage que le film soit un peu lent à démarrer dans le pur fantastique, passant trop de temps à faire clignoter des red flags partout, et que certaines idées demeurent éparses (la cécité, l'enterrement, la vision à travers la buée).
Nonobstant ses défauts, Substitution offre donc un sympathique moment de cinéma de genre qui mérite d'être soutenu.
Beaucoup aimé. Le 2e film peut parfois être casse gueule et ici c'est une confirmation.
Les frangins ne font pas dans le cynisme. C'est sombre, douloureux. L'horreur est rare mais quand elle intervient elle fait mal.
La tristesse du désespoir et du deuil.
Un cinéma à soutenir en salles.