Vu sur Prime (Japon).An extremely pampered African prince travels to Queens, New York and goes undercover to find a wife that he can respect for her intelligence and strong will.
Choque, je suis par ce qui doit etre un monument du wokisme!

Tout ce qui va mal en ce bas monde en un film!

Un cast afro-americain a 99.99% avec quelques blancs en guise de decoration. Le voyage a New-York ne sert qu'a moquer la grandeur du reve americain en montrant une pauvrete exageree a la limite de la propagande. L'idee centrale du film ou l'on voit un etre superieur (riche, quoi), car bien nee, se melanger a la plebe et s'ouvrir aux "vraies" valeurs tient du delire de lutte des classes. Et pour couronner le tout une scene completement gratuite dans le cadre d'un Black Awareness Week. Mais ou va le monde???


Hein? On vient de me dire que le film date de 1988?
Aaaaah, 'ben ca change tout. Le film est tres fun alors.

Mettant en vedette un Eddie Murphy au sommet de la gloire, Landis (derriere la camera) et Murphy & Co (James Earl Jones, Arsenio Hall et bien d'autres) devant la camera semblent tous bien s'amuser.
Vu a sa sortie a l'epoque, le film n'a pas vraiment change, il reste tres fun et plutot bon enfant (a ce titre, etonne que le film ait ete rated R

Le film en lui-meme est plus que sympatique et lorgne du cote des films ou on sort le perso de sa "zone de comfort" pour le mettre dans une environnement completement different, sujet deja explore--et avec plus de panache--par Murphy et Landis avec Trading Places (1983).
En effet, Coming to America, s'il fait sourire tout au long du metrage (le sourire de Murphy reste des plus communicatifs), les rires sont plus...rares.
En fait, on a surtout l'impression que le film est base sur un pitch, et que ce dernier serait encore a developer ou que le scenario a l'ecran ne serait que la premiere mouture et serait en attente de plus de travail. Un peu l'impression aussi que Murphy, producteur, visait surtout un "vehicle" destine a le mettre en valeur, ce que le film reussit assez bien en fait (et dans de multiples roles, courtesy of les maquillages de Rick Baker). D'ou, le film est fun et distrayant, mais semble quand meme un peu passer a cote de son potentiel comique.
Au final, le film est plus un conte de fees moderne qu'une veritable comedie, voire un avatar assez tardif et plus "consensuel/grand-public" d'une comedie de blackxploitation. Revoir le film apres une trentaine d'annees m'a fait penser notamment a Les Rois Mages des Inconnus et son conte de fees moderne (frenchie), avec un peu la meme observation que les rires sont parfois chiches mais le sourire permanent.
Bien sur ma tirade initiale etait a prendre au second degre, mais c'est quand meme marrant--enfin: triste, que de voir que ce qui pouvait etre partage par tous il y a plusieurs decennies risque d'etre regarde avec suspicion de nos jours. Ca laisse aussi reveur quant a l'appreciation d'acteurs / actrices comme Eddie Murphy, Richard Prior, Carl Weathers, Wespley Snipes, Cynthia Rothrock, Sigourney Weaver s'ils s'etaient essayes au box-office ne fut-ce que 2 ou 3 decennies plus tard.
Pas un incunable, certes, mais un film plus que sympatoche et familial.