
Un des grands films canadiens de ce XXIe siècle. Un melange assez brut de ce quicaracterisait la société québécoise des années 60 et 70, coincée entre la religion et ses superstitions - Zac aurait des dons de guérisseur-, les violences intra-familiales, l'homophobie, le langage, l'importance de l'évasion grâce q lq musique... la mise en scene présente des antagonismes lumière/ombre, allant vers un ton parfois éthéré, fonçant dans la comédie pour mieux bifurquer vers quelque chose de beaucoup plus noir. le fait de grandir comme un alien au sein d'une telle famille est vu de manière juste, touchante et tellement vraie.
L'imagination de Zac donne aussi le moteur au récit, jusque-'à ce que Zac déclare la guerre a son père - ce qui va faire pivoter le récit vers son dernier tiers. Le film est a son pic lorsqu'il examine les dynamiques familiales, et de ce fait, il en souffre lors du voyage de Zac a Jerusalem. le rythme s'affaiblit et l'intérêt diminue. Dommage.
Cependant, ce n'est qu'un faux pas mineur dans ce qui est une méditation par ailleurs enrichissante et multiforme sur la sexualité et le paysage familial conservateur canadien français.
Le film possède une riche variété de musiques diverses allant de Bowie a Aznavou en passant par Patsy Cline. Valle a du d'ailleurs couper son salaire afin de pouvoir payer les droits des musiques, qui se montent à 10% du budget du film (!). L'explication du titre, si vous ne l'avez pas compris en cours de film, est donnée a la toute fin.
Très bien.
Revu sur Bezos TV