Woman of the Hour / Une femme en jeu - Anna Kendrick (2024)

[tomfincher]

En 1978, le tueur en série Rodney Alcala participe à l'émission américaine The Dating Game et gagne un rendez-vous avec Sheryl Bradshaw, célibataire participante. À l'époque, Alcala avait assassiné cinq femmes, et son étrange apparence durant l'épisode lui a plus tard valu le surnom de « The Dating Game Killer ».

Premier film comme réalisatrice de l'actrice Anna Kendrick qu'elle produit également.
C'est bof. Le film est certes appliqué au niveau de la réalisation et de la photo, mais ne fait que survoler le sujet. La narration morcelée fait qu'on ne s'attache réellement à aucun personnage. Alors certes, cela parle évidemment de la place et de la parole de la femme dans la société (notamment de cette époque), mais le film fait l'impasse sur plusieurs éléments réels qui auraient pu en donner plus sur le sujet. Je pense notamment au fait que le violeur/tueur a été condamné, puis. relâché plusieurs fois avant d'être mis une bonne fois pour toute sur la touche.

[Atomu]

Synopsis
Los Angeles dans les années 1970. Tandis qu’une vague de meurtres défraie la chronique, une jeune femme qui aspire à devenir comédienne et un tueur en série se croisent à l’occasion d’un épisode de l’émission "The dating game" (« Tournez manège »).

Tiré d'une histoire véridique bien que romancée, ce petit film tient ses promesses.
A savoir : rendre compte des agissements d'un tueur pervers, montrer le contexte misogyne d'une époque. Anna Kendrick ne faillit pas. Petit film mais très réussit.

A voir sur Netflix.

[Superwonderscope]

j'ai trouve le film intelligement mené. Justement, de garder le focus sur l'évènement du jeu et de mettre en corolle autre histoires de meurtres plongées dans le temps -dont celle qui fit basculer le destin du tueur, me parait bien vu. Car il échappe aux conventions du genre dans sa construction, plutôt que d'aller dans le sens de la re-creation de l'enquête. Ca n'est pas le but de l'auteure.

Les thématiques développées vont au de la du simple constat de la misogynie ambiante. C'est toute un système de croyances de domination masculine qui est mise en avant oú les hommes sont comme un sous-genre du film d'horreur. Ce sont des details subtils au sordide. En ce sens, la discussion en 1971 sur le fait que le réalisateur favori d'Alcala n'est autre que Roman Polanski, par exemple.

La mise en scene est vraiment reussie, par ailleurs. Qu'il s'agisse de la scene du parking, angoissante, alternant de tres gros ans, plans américains, plans large, élaboré pour créer la sensation de seule au monde, avec un tres belle photographie nocturne. Qui tranche avec les scenes de meurtres se déroulant en pleine nature qui prennent aussi ce schema d'opposition de types de plans. Anna kendrick possède un sens du visuel indéniable.

Et le gars qui interprete Alcala fait froid dans le dos.

Dommage que ce soit du Netflix, j'aurais bien aime voir cela sur grand écran car open sent que le film est étudié pour le grand écran.