Il gatto dagli occhi di giada (1977) Antonio Bido

[japi]

Mara est une jeune et jolie danseuse de cabaret. Un soir, elle s'arrête devant une pharmacie, mais un homme, ganté et vêtu de noir, refuse de lui ouvrir la porte, prétextant que c'est fermé. En fait, cet individu vient de commettre un meurtre à l'intérieur.
Elle l'a à peine entrevu, et entendu sa voix, mais se sent bientôt en grand danger quand un inconnu pénètre dans son appartement.
Elle se réfugie alors chez un ami Lukas, qui décide de mener son enquête.
Les meurtres continuent...

J'ai découvert ce film avec le blu ray de Uncut movies.
Le Chat qui fume avait sorti un autre film de Antonio Bido, Terreur sur la lagune (Solamente nero).
Ma préférence va à Il gatto dagli occhi di giada.

C'est quand même étonnant de trouver un film comme ça pour inaugurer leur édtion blu ray, qui n'est pas représentatif de leur collection.
Mais je ne m'en plains pas.

Il gatto dagli occhi di giada est un giallo traditionnel vraiment intéressant.
Peu graphique, même si un meurtre évoque le film Horrible que tournera Joe d'Amato plus tard, il possède d'autres qualités.
L’intrigue est captivante, et le mystère maintenu jusqu'au bout.
Même si tout n'est pas parfait, Antonio Bido réussit à développer une ambiance angoissante et soigne les détails.
La musique convient très bien dans l'ensemble, bien que le son soit volontairement dissonant à un moment.
Les comédiens sont convaincants, crédibles.
Le film se déroule à Rome et à Padoue. J'ai une préférence pour la première partie, où le suspense est un plus présent, tandis que dans l'autre, le rythme baisse. Le contraste entre les deux villes est saisissant.
La révélation finale est assez différente des autres gialli.

La copie est bonne, son également.

Il y a un entretien avec David Didelot.
L'éditeur propose deux visuels différents.

[Superwonderscope]

J'avais le DVD US du nom de Watch me when I kill, avec zero souvenir.

revu sur Prime, dans une VO italienne avec des st francais totalement WTF, car directement traduits du doublage anglais, N'importe quoi.

C'est très mauvais et insignifiant, je comprend pourquoi je ne m'en souvenais pas.

Bido aime beaucoup Argento, a tel point qu'il decline Profondo Rosso ici (et comme il le fera aussi après dans son autre merdeasse Terreur sur la Lagune). Reprise du titre animalier (qui ne veut absolument rien dire, un comble), intrigue tortueuse avec traumatisme du passé a la clé.
Pour la résolution totalement grotesque

Spoiler : :

se servir de l'Holocauste commue justificatif aux meurtres et auto dissolution ders meurtriers, au secours

, Bido repique meme la dualité

Spoiler : :

parent et enfant dans la meme galère, la mere et le fils chez Argento, le. père et le fils ici

. La deuxième mort est dupliquée de celle d'Amanda Righetti dans Profondo Rosso, aussi.
le theme musical principal duplique quasiment celui de Profondo Rosso, et deux autres melodies pompent a plein regime Goblin et Suspiria, entre autres.

Et encore je suis gentil, tellement les emprunts sont grossiers. Les effets de camera sont aussi empruntés ailleurs (on pense a Sergio Martino dans La Queue du Scorpion). L'arrivee a Padoue ressemble a s'u reprendre aux scenes sur le Po dan La maison aux fenêtres qui rient. ca fait film patchwork-puzzle "devinez a qui j'ai pique l'idée?" meme le meurtre dans la baignoire fait penser a la Mort de Marat de Jacques-Louis David. on parlera d'hommage plutôt que de plagiat, j'imagine.

Corrado pani singe David Hemmings. Paola Tedesco reprend des mimiques de Daria Nicolodi. Le tout avec une elegance Prisunic (ou Aldi au choix) alors qu'Argento est plutôt au rayon Gucci.
Visuellement c'est aussi lugubre et moche, on est proche du ridicule a certains moments.
Rn fait, la partie Giallo passe au second plan dans la deuxième moitié, qui patine bien dans le vide, avec des errements narratifs et interpretations médiocres, et autres comportements totalement débiles de cla part des personnages.
Pour arriver a une resolution Scoubidou pour finir vite fait a conclure les 96 trop longues minutes.

Bido sait filmer l'inquiétude menée par les paysages brumeux et les rues désertes. (encore une fois, Coucou Argento et Bava)


Pour le reste, c'est poubelle direct. Pour ma part, Bido est un bel escroc de l'image.