Tres fun variation slasher/babysitter en peril. Une production canadienne qui réussit a renouveler le schema pourtant bien usité. ca démarre de manière classique avec une jeune femme terrorisée par un intrus masqué et faire enlever et tuer. Pour basculer graduellement vers quelque chose de complètement different.
La structure se révèle autre, pas de linéarité claire. 3 histoires se suivent en parallèle qui vont converger au gré des 95mn. le réalisateur possède un sens aigu du detail et qui font que cette banlieue de Anywhere, USA a de la texture réelle dans les morceaux de vie choisis du milieu des annees 80.
J'ai beaucoup apprécié aussi la direction d'acteurs de deux personnages principaux. Jessica Clement possède un détachement inattendu pour ce qui est destine a être une scream queen -ce qu'elle ne sera pas -, eu égard a son passé qui va resurgir. Idem pour le flic Ryan Robbins qui sous ses couverts de musculeux intraitable, va basculer dans une vengeance personnelle qui va le faire vaciller, Sa transformation de jeu est tres bien vue, avec une scene assez difficile
Spoiler : :
le scénariste/realisateur/monteur/createur des effets spéciaux cite explicitement certains de ces slashers comme sources d'inspiration, mais son long-métrage fonctionne car il ne se contente pas de les imiter. L'angle de la chasse au trésor confère une touche procédurale, ajoutant une qualité de polar souvent absente des slashers modernes. On y trouve également un léger élément méta : le jeu du tueur masqué semble respecter les codes du genre mais ne tombe pas dans la parodie ou la satire. Bien au contraire, le ton relativement sérieux du film le fait porter vers une approche moins ludique du genre, amis plus vers une observation sociale.
dans le dernier tiers, arrive un rebondissement qui recontextualise les événements, et justifie une intrigue parfois nébuleuse. Christensen fait aussi que l'ensemble ne tombe pas dans le piège du gore gratuit. Il y a quelques scenes brutales, qui arrivent a point nomme - toujours en logique avec la narration. Idem pour la musique qui apporte un son électronique sans déborder du cadre.
j'avais quelque peu vu venir l'un des twists, avec une scene
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et réussie)
Avec Marshmallow et Clown in a Cornfield, un autre bon exemple de vigueur apportée au genre - a des lieux de merdes comme le remake de I know what you did last summer - et avec 10 fois moins d'argent. Il évite d'être un nième hommage aux slashers d'antan. L'histoire s'articule autour d'un rebondissement qui lui insuffle une énergie nouvelle, évitant ainsi un côté prévisible ou générique. C'est le genre de surprise qui vous fait apprécier le film plus qu'on ne l'imagine.
Night of the Reaper n'est pas frtanchement révolutionnaire mais suffisamment bien pensé et tourné pour en faire un divertissement largement au dessus de la melee.
Vu sur Shudder. (et j'aurais préféré le voir en salles)