Clive Barker's Nightbreed (Cabal) (1990)

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Superwonderscope
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Re: Clive Barker's Nightbreed (Cabal) (1990)

Message par Superwonderscope »

vu sur le blu Ray arrow en version longue.

... eben quelle déception cette revoyure. J'étais resté sur une seduction immédiate à la vision. cinéma et là, la déconfiture.

C'est brouillon à un point de non retour, manquant de cohérence narrative. Le jeu de certains de acteurs frise la gêne générale (Anne Bobby en mode chanson, c'est épouvantable. un des pires lip-sync que j'ai vu/entendu). Ca part dans tous les sens, on ne se focalise sur rien pendant deux heures. j'étais franchement gêné de ce que je voyais. Barker n'a la maitrise de pas grand chose, si ce n'est de son imagination flamboyante. des idées il y en a mais agencées d'une manière rocambolesque.

Le travail sur le visuel des monstres est lui par contre formidable - le gros bémol reste que leur développement est inexistant ou totalement raté, à deux ou trois exceptions près. (NB: bel hommage à Lifeforce au passage avec la mère de Babette).

Il y a des moments qu'on sent visuellement intéressants mais qui soient tellement mal intégrés et mal fichus que là aussi, c'est gênant. (comme la fin avec
Spoiler : :
Anne Bobby qui se suicide sur fond nocturne et germes de blés romantiques. et là fin à la Autant en emporte le vent :D
le maître mot reste que les monstres sont les gentils et les humains les méchants, difficilement audibles à l'époque, j'imagine. Même le policier noir qui parait un chouia plus sympa refuse d'aider le monstre qui brule au soleil. reste le final à base d'explosions tout partout, qui reste hyper spectaculaire et rehausse le tout.

C'est clairement une des meilleures adaptations des X-men au cinéma :D mais ça reste un film bancal, inabouti sans réelle maitrise. Honnêtement, j'imagine à peine la gueule de la fox et de Morgan Creek à la vision du bidule. Je comprends presque le remontage afin de limiter la casse.


Anecdote:

le film réalisa 79 477 entrées à sa sortie française en 1991.

Une sortie tronquée, car le distributeur français (DEAL) avait quelque peu forcé la main de certains exploitants. En effet, ils avaient les droits pour Highlander 2 et pour que les salles aient la priorité sur le Mulcahy, ils avaient le deal (justement) de mettre Cabal qui sortait 3 semaines auparavant mais de le retirer de l'affiche au profit de Highlander 2.
je me souviens ainsi que Cabal était en 3e semaine au Gaumont Marignan, avec toujours près de 3000 entrées par semaine (et une salle pleine lorsque je l'ai vu) mai qui a été viré de l'affiche manu militari malgré le succès, pour faire la place au succès espéré (qui fut d'ailleurs en demi-teinte)
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
antropophagus
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Re: Clive Barker's Nightbreed (Cabal) (1990)

Message par antropophagus »

Revu en version Director's Cut sur le Blu-ray de Scream Factory — 2h au compteur !

Les plus :
- Incroyable générosité en matière d’effets spéciaux et de maquillages, avec une galerie de créatures comme on en voit rarement.
- Mise en scène puissante et inspirée de Barker ; je regrette qu’il n’ait pas réalisé plus de films, car il avait vraiment un style à lui, à la fois gothique et moderne (pour l’époque).
- Les décors, parfois un peu artificiels, traduisent malgré tout un vrai désir d’en mettre plein la vue et de livrer une vision unique de cet univers.
- Toujours bien aimé la prestation de Cronenberg dans le rôle du tueur psychopathe : il est vraiment flippant par sa froideur.
- La musique de Danny Elfman est superbe, à la fois épique, étrange et envoûtante.

Les moins :
- Le duo principal reste peu attachant, sans doute parce que la première partie de l’histoire va tellement vite qu’on n’a pas le temps de s’y intéresser et qu'ils manquent de développement.
- Tellement de maquillages et de monstres que le résultat devient forcément inégal : quelques fautes de goût (les Berserkers de la fin, la sorte de carpe volante :mrgreen: , etc.), on frise parfois l'indigestion !
- Les meurtres sont étonnamment soft, le film hésitant constamment entre horreur et fantastique.
- Des écarts de ton aussi discutables, notamment toute la partie avec les flics et les rednecks, qui ressemble presque à une parodie du genre (le flic qui présente les armes...).

Nightbreed est vraiment une œuvre à part, unique en son genre. Le Director’s Cut lui rend bien hommage : alors que je ne me souvenais que vaguement de la version ciné/VHS, j’ai été impressionné par l’ambition générale et le ton sombre du film, traversé de visions cauchemardesques d’un auteur visiblement possédé par son désir de donner vie à son imaginaire. Inégal et peu attachant à mon goût, mais assurément fascinant et à redécouvrir.
Man-eater
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