Revu en 4K. Toujours aussi fascinant. J’adore la façon dont Carpenter épure tout. Et j'aime beaucoup sa manière de faire pencher son récit vers la fable. Il s'en dégage une force tranquille, avec ce côté inéluctable de la sentence, ses "toc toc" devant chaque porte, de manière mécanique et affirmée, presque autoritaire. Les fantômes d’une autre époque viennent récupérer leur or et rien ne peut les arrêter.
Petit bémol au sujet d'une scène, quand la voiture refuse de repartir. Peut-être que la mise en scène aurait pu justifier la difficulté de faire une marche arrière avec un gros plan sur le brouillard entourant la voiture. On peut penser que c’est dû au brouillard, mais on peut aussi penser que c’est juste un problème de roue enlisée, ce qui est un cliché un peu facile du film d’horreur (mais peut-être pas encore en 80).
			
			
									
						
							The Fog - John Carpenter (1980)
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Re: The Fog - John Carpenter (1980)
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
			
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Re: The Fog - John Carpenter (1980)
Nouvelle vision sur le 4K UK.
Je confirme que c'est parmi mes trois Carpenter préférés. Encore une fois je me suis fait avoir. Dès les premieres notes, le générique Avco Embassy qui déroule, John Houseman, et c'est parti. Perfection de mise en scene de l'approche de la mort, la notion de conte de fees. pour adulte, la mise en cause societale avec la religion et l'appât du gain comme moteur de destruction, le progressisme - Jamie Lee Curtis libérée, Adrienne Barbeau fille mere et patronne de radio, c'est elle qui guide - Il n'y a définitivement pas que le film d'épouvante qui déroule et de rendre vivant un brouillard, mais bien une critique en profondeur de l'Amérique de 1979 et des pas de progrès qui étaient faits.
Pour avoir été sur les traces des endroits du tournage, il a parfaitement su capter l'atmosphère des alentours. La solitude du phare, l'etendue de Point Reyes et d'Inverness, le cote reculé de tout. Et l'utilisation hors norme, spectaculaire du format 2.35:1 est légendaire ici. Il n' y a pas d'autre mot pour la maitrise du format. Il donne a la ville d'Antonio Bay un aspect presque poétique et mortifère.
Pour la petite histoire, je suis allé justement au Phare de Point Reyes oú a été tourné le film, en 2007. Adrienne Barbeau et l'équipe ont du peiné avec les marches et le vent, car c'était vraiment pénible! Ce qui a été fun : j'y étais en plein brouillard, et juste avant le phare, en regardant au large et ne distinguant que tres peu de l'ocean, sont arrivées... des cornes de brume. Le frisson. (aussi, element curieux a ajouter, la Baie d'Inverness est reguleirement assaillie de requins!)
Et en penetrant dans le phare, la surprise évidemment de découvrir un endroit tout petit, et a mon énorme surprise avec les optiques du phare qui ont été fabriquées en France en 1907 a Besançon par l'entreprise Barbier
 et renseignements pris auprès de mon père a l'époque, il y a de grosses chances que ce soit l'entreprise d'un de mes arrière grands oncles. Voila, boucle bouclée.
Une campagne de publicité fort bien orchestrée, double d'une affiche intrigante avait cree la surprise a sa sortie en France. 942 855 entrees sur 7 ans d'exploitation. les copies tournaient régulièrement en province.
Egalement le film a rapporte 20 fois sa mise initiale aux USA, a noter qu'il possède peu ou prou la meme budget qu'un Vendredi 13 part 2. En voyant les films un jour après l'autre, on voit le gouffre créatif entre les deux pour l'utilisation du budget du choix du cadre, les effets...
			
			
									
						
							Je confirme que c'est parmi mes trois Carpenter préférés. Encore une fois je me suis fait avoir. Dès les premieres notes, le générique Avco Embassy qui déroule, John Houseman, et c'est parti. Perfection de mise en scene de l'approche de la mort, la notion de conte de fees. pour adulte, la mise en cause societale avec la religion et l'appât du gain comme moteur de destruction, le progressisme - Jamie Lee Curtis libérée, Adrienne Barbeau fille mere et patronne de radio, c'est elle qui guide - Il n'y a définitivement pas que le film d'épouvante qui déroule et de rendre vivant un brouillard, mais bien une critique en profondeur de l'Amérique de 1979 et des pas de progrès qui étaient faits.
Pour avoir été sur les traces des endroits du tournage, il a parfaitement su capter l'atmosphère des alentours. La solitude du phare, l'etendue de Point Reyes et d'Inverness, le cote reculé de tout. Et l'utilisation hors norme, spectaculaire du format 2.35:1 est légendaire ici. Il n' y a pas d'autre mot pour la maitrise du format. Il donne a la ville d'Antonio Bay un aspect presque poétique et mortifère.
Pour la petite histoire, je suis allé justement au Phare de Point Reyes oú a été tourné le film, en 2007. Adrienne Barbeau et l'équipe ont du peiné avec les marches et le vent, car c'était vraiment pénible! Ce qui a été fun : j'y étais en plein brouillard, et juste avant le phare, en regardant au large et ne distinguant que tres peu de l'ocean, sont arrivées... des cornes de brume. Le frisson. (aussi, element curieux a ajouter, la Baie d'Inverness est reguleirement assaillie de requins!)
Et en penetrant dans le phare, la surprise évidemment de découvrir un endroit tout petit, et a mon énorme surprise avec les optiques du phare qui ont été fabriquées en France en 1907 a Besançon par l'entreprise Barbier
C'est justement Mrs Kobritz...antropophagus a écrit : sam. juil. 12, 2025 8:16 pm - 45 ans plus tard, je ne sais toujours pas qui est la cinquième victime.
Une campagne de publicité fort bien orchestrée, double d'une affiche intrigante avait cree la surprise a sa sortie en France. 942 855 entrees sur 7 ans d'exploitation. les copies tournaient régulièrement en province.
Egalement le film a rapporte 20 fois sa mise initiale aux USA, a noter qu'il possède peu ou prou la meme budget qu'un Vendredi 13 part 2. En voyant les films un jour après l'autre, on voit le gouffre créatif entre les deux pour l'utilisation du budget du choix du cadre, les effets...
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
			
						Re: The Fog - John Carpenter (1980)
Jolie anecdote personnelle. Le phare a été construit vers 1907 également tu penses ?
			
			
									
						
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Re: The Fog - John Carpenter (1980)
1870 dans mes souvenirs. Si je me souviens bien, aussi (avec un bémol vu le temps écoulé) c’est la seconde lentille de Freenel qui date de 1907.Machet a écrit : sam. oct. 25, 2025 6:48 am Jolie anecdote personnelle. Le phare a été construit vers 1907 également tu penses ?
En tous cas, ça valais largement le coup d’y aller. J’avais fait un combo Bodega Bay (Les Oiseaux, dont justement Fog fait référence puisqu’au quelques encablures de là) et Point Reyes lors du voyage et ça fait vraiment t comprendre les choix de tournages des deux auteurs. À faire assurément!
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Re: The Fog - John Carpenter (1980)
Et en penetrant dans le phare, la surprise évidemment de découvrir un endroit tout petit, et a mon énorme surprise avec les optiques du phare qui ont été fabriquées en France en 1907 a Besançon par l'entreprise Barbieret renseignements pris auprès de mon père a l'époque, il y a de grosses chances que ce soit l'entreprise d'un de mes arrière grands oncles. Voila, boucle bouclée.
Le descendant de la famille Barbier est revenu a Bodega Bay comme sa destinee l'avait voulut, un jour de brouillard. Mais, il parvint a echapper a son funeste destin et sorti indemne de l'aventure.Ce qui a été fun : j'y étais en plein brouillard, et juste avant le phare, en regardant au large et ne distinguant que tres peu de l'ocean, sont arrivées... des cornes de brume. Le frisson.
Une magnifique anecdote.
The Fog est un de mes Carpenter favoris. On pourrait literalement considerer tout le film comme un des recits a ecouter en frisonnant au coin du feu du debut du film.
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
			
						
