Spellcaster - Rafal Zielinski (1988)

[antropophagus]

Les plus :
- Concept original : sorte de House on Haunted Hill à la sauce MTV avec un proto-reality show où une poignée de persos se retrouve coincée dans un château médiéval.
- Les monstres en latex de John Carl Buechler : homme-cochon en pleine crise de Howling, bestiole recyclée de Cellar Dweller... Il y avait de quoi faire quelque chose.
- Casting honnête : chacun joue son archétype à fond, du présentateur MTV hystérique à la pétasse française, en passant par le voyou italien et la star alcoolo.

Les moins :
- De très beaux zombies dégueu façon Jason dans Friday Part VII (forcément !), seulement utilisés dans une scène torchée alors qu'ils auraient pu justifier un film à eux seuls !
- Aucune mort marquante (hormis celle du fauteuil démoniaque) car filmées avec les pieds et une quasi absence d'effets sanglants.
- Zéro nudité, alors que plusieurs scènes s’y prêtaient pour le coup... la frustration est bien là.
- Ambiance ratée, pour ne pas dire inexistante : le film ne profite jamais vraiment de son décor gothique.
- La révélation finale n’en est pas une, et le happy end est nul à chier.
- Malgré la présence de Sergio Salvati à la photo (sûrement parce que le film est tourné en Italie) et 2-3 plans sympas, l’image reste cheap.

Produit par Charles Band, Spellcaster aurait pu être une curiosité sympa s’il avait été confié à un Stuart Gordon ou un autre réal compétent. Mais ici, le tâcheron (un québécois) semble plus intéressé par l’aspect comédie débile que par l’horreur. Résultat : on se fait bien chier malgré un début prometteur, les rares bonnes idées sont gâchées, et la fin stupide achève le tout.