Le jeune Garraty va concourir pour " La Longue Marche ", une compétition qui compte cent participants. Cet événement sera retransmis à la télévision, suivi par des milliers de personnes. Mais ce n’est pas une marche comme les autres, plutôt un jeu sans foi ni loi…
L' adaptation de Richard Bachman/Stephen King sortie cette semaine en France sur 440 écrans.
Plutôt une bonne surprise pour moi. J 'ai un très bon souvenir du bouquin (comme d'ailleurs des autres Bachman comme "Running man" et "Rage") et si le film n'est pas aussi oppressant et lancinant que l'oeuvre d'origine je trouve que Francis Lawrence en bon artisan hollywoodien s'en est sorti quand même très oorrectement. L'écriture comme parfois chez King manque de finesse mais les personnages leurs relations restent assez touchants et le duo d'acteurs principal est convaincant, le récit reste cruel et implacable malgré une fin modifiée qui tombe un peu à plat, dommage. Mais le film reste plutôt efficace et prenant.
Attaquons par un vilain jeu de mot : le film ne marche pas bien. Il prouve la difficulté d'adapter un tel roman à l'écran, impression renforcée par le peu de prestance cinématographique du réalisateur qui se contente de filmer face caméra des gens qui marchent. L'écriture des personnages et de leur dynamique psychologique manque de fluidité, même si on peut reconnaitre une certaine alchimie entre eux. Et surtout, la souffrance physique et mentale extrême, le délabrement progressif et la violence du système manquent à l'appel, ou bien sont présents de manière trop timide. Il n'est pas normal que les derniers marcheurs apparaissent aussi frais après une telle pénitence sado-masochiste.
Mettons néanmoins au crédit du film une direction artistique très Kinguesque, des bonnes tronches d'acteurs (sorti de Cooper Alexander Hoffman que je trouve très fade), un rendu un peu saisissant des exécutions et un ou deux plans sympas (les silhouettes qui se découpent la nuit à la lueur des projecteurs)... qui rappellent surtout à quel point il n'y en pas d'autres. Certain me souffle qu'on peut également accorder 1 point pour les deux scènes de caca, accordé. Mais je m'attendais à mieux au vu des retours plutôt positifs, les éléments solides me paraissant en fait être ceux du bouquin. Allez, ça m'a donné envie de le relire et de vérifier si mon souvenir adolescent enthousiaste résiste aux affres de l'âge, ma propre Longue Marche.
Teurk le Sicaire a écrit : sam. oct. 04, 2025 8:46 amIl n'est pas normal que les derniers marcheurs apparaissent aussi frais après une telle pénitence sado-masochiste.
oui c'est peu réaliste après même si j'avais beaucoup aimé le bouquin mon souvenir reste lointain, l'oeuvre de Bachman était-elle si réaliste que ça?
Après je trouve quand même que le côté dur voire choquant du pitch reste globalement respecté dans l'esprit (mais pas à la lettre) , malgré les imperfections.
dario carpenter a écrit : dim. oct. 05, 2025 10:58 amle bouquin mon souvenir reste lointain, l'oeuvre de Bachman était-elle si réaliste que ça?
Pareil, mon souvenir est très lointain (et je compte donc le rafraichir), mais j'avais été marqué par le rendu de la souffrance. Ce qu'on ne ressent pas vraiment devant le film, je trouve.
Le film est loin d'être mauvais, mais j'ai trouvé ça trop long pour ce que ça raconte, j'aurais aimé en voir un peu plus sur cette Amérique, plus de contexte avant de plonger dans cette longue marche, heureusement le casting est excellent et permet de se sentir concerné par le sort des personnages presque jusqu'au bout., mais bon c'était une adaptation pas facile et Francis Lawrence s'en sort bien.
Belle déception pour moi. J'avais le souvenir d'un récit méchant, très méchant. Ou l'on sentait l'horreur et le désespoir. Le Major était charismatique et impitoyable. J'aime bien Mark Hamilll mais il n'a pas la présence suffisante au rôle. Il est limite ridicule sur son petit promontoire
Spoiler : :
Le film commence très mal aves son intro d'explication du contexte et de la période. C'est déjà un aveu d'échec. Le film ne sera axé QUE sur la marche et pas sur les interactions avec l'environnement. L'histoire ne fonctionne jamais. Et au final on se fout totalement de qui va survivre ou même si un seul va survivre ...
Et pourquoi avoir allongé la marche sur 5 jours et 4 nuits. On ne croit pas un seul instant qu'ils puissent continuer à marcher 500 km en étant dans un état physique et mental correcte. Et que dire des derniers 150 km en chaussettes ?
Bref, vivement une adaptation plus fidèle ...
Modifié en dernier par Atomu le mar. oct. 28, 2025 11:54 am, modifié 1 fois.
Pas aimé non plus.
J'avais le souvenir d'un roman intense avec un fin assez crépusculaire.
Avec cette adaptation on se retrouve avec des personnages qui relèvent pour la plupart à des archétypes (on sent bien la pate du réalisateur des Hunger games...)
Le tout est filmé platement sans réel point de vu et surtout le réal se montre incapable d'instaurer un crescendo dramatique dans une épreuve où le temps et la dégradation physique sont pourtant des facteurs prédominants.
Et puis rien de pire que ce genre de détail pour me faire sortir du film:
Spoiler : :
Comme la perte des chaussures du héros qui n'a aucun impact dramatique sur la suite du récit (merci Atomu !)
C'est vraiment mauvais.
Et franchement pourquoi avoir opté pour cette fin niaise alors que le bouquin proposait un dénouement si marquant ?
Quel gâchis !
Du coup c'est triste, mais je suis comme Atomu, j'attends déjà une future adaptation beaucoup plus adulte dans le ton et capable de retranscrire la vrai force du bouquin
Je n’arrive pas à admettre le concept. Quel est le but au delà du jeu sordide ? Rendre solidaire la nation ? En quoi ? C’est le contraire qui est provoqué. Comment des gens peuvent se réjouir de voir leurs jeunes concitoyens se faire tuer par les représentants de leur propre pays ? Si encore ils avaient été mis là de force comme pendant la conscription de la guerre du Vietnam, on pourrait déjà mieux croire au concept (et la métaphore aurait été plus juste). S’il s'agissait de prisonniers condamnés à mort, à qui on offre une chance de survie à travers un show télé (Running man de 87 en somme), on comprendrait. Mais là…
Ou quand la métaphore passe avant la crédibilité de l’univers dépeint.
Idem, j’ai eu beaucoup de mal à croire à leur état physique (sans explication pour justifier un peu) après 6 jours et 5 nuits de marche non-stop !? Déjà en temps normal, avec la possibilité de s’asseoir, après 3 nuits on tomberait inconscient de fatigue.
Bref c’est trop gros. Je ne peux pas y croire. Je comprends la métaphore, mais elle est balourde, et surtout elle s’appuie sur une réalité qui n’a rien de crédible… d’autant que le film se passe dans les années 70 a priori, étant donné la gueule des voitures et des habits. La dystopie n’a pas de signes futuriste, comme du matériel hors contexte. Alors je me demande bien comment fonctionne la télé-transmission dans des véhicules en mouvement. C’était peut-être possible, mais le film nous montre aucune coulisse technique. Tout ça pour dire qu’on ne peut s’appuyer sur rien pour admettre un temps soit peu le concept.
