Dortoir des Grandes - Henri Decoin (1953)

[Superwonderscope]

Dans un pensionnat de jeunes filles, l'une est retrouvée ligotée et étranglée pendant la nuit. Un inspecteur (Jean marais) s'immerge dans le lieu et tente de trouver la solution. Difficile quand personne ne veut parler.

Un film qui avait fait grand bruit a sa sortie. Un morceau de sein entr'aperçu et la censure l'a aussi sec interdit aux - 18 ans, aussi a cause de la relation entre une professeure et une élève (Dany Carrel) qui est clairement exposée - et sans jugement moral. Anecdote :il est arrive la meme chose en réalité a Dany Carrel.

Pour le reste, cette adaptation de Steeman, auteur du dernier des Six et de l'Assassin habité au 21, est mediocre. Decoin donne un ton léger, de comédie adolescente assez peu probable avec ces 18 jeunes filles murées dans le silence. Jean Marais n'est hélas pas tres credible dans son role de jeune inspecteur fringant. la seule chose amusante est que Decoin en fait un homme oblige de se faire passer pour marié avec deux enfants au milieu des jeunes filles en émoi - un jeu sur le fait que justement Marais était homosexuel - secret de polichinelle l'époque- et Marais a joue le jeu.

Joli casting sur le papier, dont Francoise Arnoul ou encore une toute fringante jeanne Moreau en serveuse-espionne. de Funès en photographe-pornocrate pervers, Roquevert en tenancier de bar a la grande gueule et Denise Grey en directrice intraitable qui elle, a l'air de beaucoup s'amuser. Le tout sous couvert d'une légère critique de l'hypocrisie bourgeoise du debut des annees 50. C'est peut être là l'aspect le plus interessant du film, avec ces petits details ca et là. Mais ca reste bien maigre.

peu credible, oscillant entre plusieurs changements de ton et la camera de Decoin qui aime a se focaliser sur le corps des jeunes femmes dans le cours de gym extérieur - on se demande qui est le vieux cochon, en fait!

La revelation finale est la meilleure partie, avec ce qui annonce avec plusieurs annees d'avance ce qui fait le sel des réseaux sociaux aujourd'hui parmi la jeunesse : capter des moments furtifs et se livrer au chantage ou encore du revenge porn.

Ca se laisse voir, mais c'est franchement inconsequent.

Vu sur la chaine Gaumont.

NB: le film n'a rien a voir avec le pseudo-porno de Pierre Unia en 1983 du meme titre.