
Une curiosité montagnarde des studios Odessa, filme en SovScope 35mm et Noir et Blanc. Nonobstant les particularités propres au cinema ukrainien sous coupe communiste, j'ai été frappe par le nombre de similitudes entre Vertikal et Everest que j'ai vu il n'y a pas longtemps (meme si Everest est une adaptation d'un récit vrai, il n'empêche!).
de belles scenes tournées en decors naturels, qu'il s'agisse de l'arrivée au village par des routes escarpées au debout du film, l'installation de la base du groupe et l'ascension au sommet.
Une durée étonnante de 74mn, répertoriée partout, qui me laisse perplexe car il manque clairement des scenes. par exeñpne l'un des alpinistes atteint de cécité se réfugie dans une tente. Le plan d'après, il est laisse sur une pente neigeuse par son compagnon qui tente la descente pour avertir la base. Scene manquante? Ellipse? Autre explication?
L'ensemble est assez destatibilisant, mélangeant des ballades musicales par l'un des membres du groupe reste a la base, scenes de grimpe dont une frise l'hallu avec un travelling semi-circulaire dont on peine a comprendre comment il a été realisé! Mais aussi un montagne alterné entre scènes de guerre et scenes de tempête sur les cimes, l'un des personnages pointant que les avalanches sont les armes de la montagne contre les envahisseurs. Le récit est d'ailleurs reminiscent de la 2e guerre mondiale, la plupart étant des soldats rescapés du front russe.
Le chanteur du groupe n'est autre que Vladimir Vysotsky, poete du debut des annees 60 qui fut extrêmement populaire, malgré les interdictions de ses concerts - ses paroles oscillant entre le tragi-comique et exagérations, masquant a peine une critique de la vie contemporaine russe. On sent qu'ici ce fut un argument de poids pour la diffusion du film : certaines affiches le mettant directement en avant - alors qu'il n'a qu'une presence moindre au sein du récit. par contre, ses chansons, insérées au forceps, parsèment le film. A noter qu'il fut connu en France suite a sa romance avec Marina Vlady, et dont plusieurs de ses chansons ont été traduites et interprétées par Maxime le forestier, entre autres.
Trop court pour permettre une adhesion aux personnages qui sont peu développés, mais avec des scenes extérieures d'ascension -la raison principale pour laquelle j'ai regarde le film - qui valent le detour. Ca n'arrive pas a la cheville de La Neige en Deuil en terme de tension, mais Vertikal offre une autre idée du rapport a la montagne et comment on la filme. Peut être plus philosophique comme approche, et fatalement plus égalitaire - les femmes étant directement dans l'action. Une constante dans le cinema de l'ancien bloc de l'est.
Il y a une version sur Youtube avec st anglais (une traduction aléatoire...), qui est une mise en ligne directe du studio Odessa qui. l'a produit.
NB: il y a deux noms pour la réalisation, l'autre étant Boris Durov. Au generique, je n'ai cru en discerner qu'un. Ma connaissance en cyrillique étant quasi nulle, impossible de déchiffrer correctement. Par contre le guide de montagne qui écrit des notes dans son carnet n'écrit par contre par en cyrillique. Tres curieux.
