
V'là-t-y-pas la belle production nippone 80's qui transpire le kitsch dès le générique et démarre sur les chapeaux de roue en partant immédiatement dans tous les sens : la mafia hongkongaise, des cowboys et des indiens, un petit singe, des secrets de famille, des nichons, de la comédie tropézienne, Spartacus le gaijin renoi qui baragouine, un méchant tonton dont la passion déco est le tableau portrait de Hitler, et au milieu de tout ça, Hiroyuki Sanada qui jaillit et bondit tandis que Sony Chiba fait des tricks de magie.
Norifumi Suzuki semble ainsi vouloir contenter tous les publics dans ce film à la gloire de la Japan Action Club (on retrouve également Etsuko Shihomi en karatéka aveugle), quitte à aller un peu loin dans le mélange des genres, de la comédie débile (j'avoue m'être marré devant la course-poursuite en tandems des moines) au drame sanglant, sans oublier le mauvais goût typique des excès bis (la séide qui souhaite "une bonne lune de miel à Auschwitz" aux héros qu'elle jette dans une chambre à gaz !). À noter un plan touristique où l'on aperçoit Zombi Holocaust en grande affiche de devanture ciné.
"Jumping" Hiroyuki est en démonstration officielle de ses nombreuses compétences athlétiques : il fait du jet-ski, monte à cheval, escalade des immeubles et les descend en rappel, court dans des explosions, crashe des bagnoles et se bagarre sur le toit d'un bus à impérial (une scène impressionnante car on n'aperçoit aucune protection). La réalisation a parfois des grosses vibes de kung-fu flicks à la sauce tokusatsu, ce qui est cohérent avec les gens impliqués. Le résultat est divertissant, bien qu'un peu trop chargé.
Un joli master par Roboto Films (sous le titre Roaring Fire), avec une présentation dynamique des acteurs et du réalisateur par Julien Sévéon, et une autre plus centrée sur la JAC par l'équipe du Raging Fire Club.
Le film était sorti en France en VHS chez Scherzo sous le titre Le Feu de la vengeance.