Harmonie Korine, Gummo (1997) et Julien Donkey-Boy (1999)
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Harmonie Korine, Gummo (1997) et Julien Donkey-Boy (1999)
Bonjour
A vrai dire, je sais peu de chose sur ces deux films, sortis apparement plus ou moins inaperçut en France...
Ces films existent ils en DVD Zone 2 ?
Le travail d'Harmonie Korine recoupe t-il celui qu'il à effectuer dans des films comme KIDS ou Ken Park?
quelques petites questions....
A vrai dire, je sais peu de chose sur ces deux films, sortis apparement plus ou moins inaperçut en France...
Ces films existent ils en DVD Zone 2 ?
Le travail d'Harmonie Korine recoupe t-il celui qu'il à effectuer dans des films comme KIDS ou Ken Park?
quelques petites questions....
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Le travail de Korine est nettement plus extrême que les films de Larry Clark. Si les thèmes sont similaires (forcément, puisqu'il a signé les scénars pour Clark), sa mise en scène s'avère nettement plus crue et radicale. Son parti pris esthétique est également plus radicale - je n'ai vu que GUMMO qui présente une image aussi sale que le sont ses protagonistes.
GUMMO est un film terriblement choquant qui témoigne d'une Amérique cachée car honteuse mais pourtant bien réelle. Si KIDS t'a touché, voire retourné, GUMMO risque d'avoir l'effet d'un upercut.
GUMMO est un film terriblement choquant qui témoigne d'une Amérique cachée car honteuse mais pourtant bien réelle. Si KIDS t'a touché, voire retourné, GUMMO risque d'avoir l'effet d'un upercut.
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étranges sentiments pour KIDS......ce film représentait quelques chose de très choquant quand j'avais douze ans...c'était LE film jeune qui parlait ouvertement de la sexualité...Si KIDS t'a touché, voire retourné, GUMMO risque d'avoir l'effet d'un upercut.
quelques années plus tard (aujourd'hui donc) quand j'ai revu le film il y a quelque temps...je n'ai trouvé qu'un simple film racoleur, glauque et extremement vulgaire...
Clark parle de sexualité dans ces oeuvres (aussi bien cinématographique que photo) alors que dans KIDS il parle de vulgarité...
Fort à une époque, décevant et cru aujourd'hui pour moi...
enfin bref ça n'était pas de KIDS qu'il était question, je m'embrouille...
Pour en revenir tu m'intrigue avec Gummo qui effectivement me semblait bien glauque au possible...
un DVD ?
Disons que comme Clark, Korine est un excellent composeur de tableaux.
Dans un film comme GUMMO il impose en très peu de plans un univers bien à lui qui se dissocie de celui de Clark en laissant de côté un pretexte scénarisé dans une sorte d'exaltation de son sujet : la crasse, la souillure, la saleté. Une forme de fascination naît des situations reliés sans fil commun précis. Sa mise en scène épouse totalement cette idée, le résultat est déroutant mais laisse un souvenir fort et on garde longtemps en mémoire l'image de ce garçon mangeant des pates dans un bain crasseux. Il y a une sensualité déroutante dans cette scène. Comme le dit Kero c'est un cinéaste de l'Amérique qu'on cache, pour autant on conserve une certaine tendresse pour certaines de ses figures qui la compose...
Dans un film comme GUMMO il impose en très peu de plans un univers bien à lui qui se dissocie de celui de Clark en laissant de côté un pretexte scénarisé dans une sorte d'exaltation de son sujet : la crasse, la souillure, la saleté. Une forme de fascination naît des situations reliés sans fil commun précis. Sa mise en scène épouse totalement cette idée, le résultat est déroutant mais laisse un souvenir fort et on garde longtemps en mémoire l'image de ce garçon mangeant des pates dans un bain crasseux. Il y a une sensualité déroutante dans cette scène. Comme le dit Kero c'est un cinéaste de l'Amérique qu'on cache, pour autant on conserve une certaine tendresse pour certaines de ses figures qui la compose...
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pas de dvd zone 2 pour Gummo.
Mais un zone 1 avec sta seulement

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Forum sur les versions longues, director's cut et censure
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Et GUMMO ne traite pas de la sexualité. On est ici en face d'une sorte de documentaire, de témoignage d'un mode de vie désolant, voire révoltant sur des gens désabusés qui semblent avoir perdu tout sens de l'amour propre. GUMMO ne raconte pas d'histoire, GUMMO ne fait que montrer sans aucun parti pris. Une sorte de Strip-tease (l'émission sur France 3) extrême...
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Rien à voir avec du Zedd ou du Kern.
Zedd et Kern sont issus de la vague underground new yorkaise du début des années 80, rien à voir avec LIQUID SKY, eux évoluaient plutôt dans la scène trash avec imagerie une SM violente et visuellement très forte.
Ils ont tournés une quantité de courts, le plus souvent en noir et blanc, avec des acteurs cultes de ce mouvement new yorkais comme Lydia Lunch (dont Zedd ne cesse de dire que c'est la plus belle femme du monde), Donna Death, Richard Hell....
Le but était de faire des films choquants, sans concession, dans lesquels ils dégueulaient un peu sur tout et n'importe quoi. C'était des films extrêmement fauchés, tournés avec des potes, et certains titres sont devenus des classiques. Ils s'agit soit de petites histoires chocs pleines de sexe et de violence (MANHATTAN LOVE SUICIDE, POLICE STATE) ou d'essai plus artistiques remplis de messages souvent maladroits (WAR IS MENSTRUAL ENVY, WHY DO YOU EXIST). Ces derniers étant surtout apparu chez Nick Zedd.
Aujourd'hui Kern vit de son métier de photographe et tourne de façon plus que confortable... il ne renie pas sa période de dépravation de l'époque pleine de drogue et de stupre, mais il est aujourd'hui rangé et considère ce qu'il fait comme du business et non pas comme l'art. Il n'en a plus rien à foutre des gars qui galèrent et investit tout pour sa famille.
Zedd, lui, fait un film tous les les deux ans, c'est de plus en plus mauvais (à tel point qu'il s'est vu refuser la sélection au New York Underground Film Festival 2003 avec son dernier film !! - chose totalement inconcevable il y a 5 ans) et se démerde comme il peu pour trouver de quoi s'acheter à bouffer tous les jours (il balaie les feuilles à Central Park, etc...)
Bref, il s'agit d'un cinéma à 1000 lieu de Clark et Korine, 1000 fois plus fauché, 1000 fois plus provoc, mais perso j'adore.
Zedd et Kern sont issus de la vague underground new yorkaise du début des années 80, rien à voir avec LIQUID SKY, eux évoluaient plutôt dans la scène trash avec imagerie une SM violente et visuellement très forte.
Ils ont tournés une quantité de courts, le plus souvent en noir et blanc, avec des acteurs cultes de ce mouvement new yorkais comme Lydia Lunch (dont Zedd ne cesse de dire que c'est la plus belle femme du monde), Donna Death, Richard Hell....
Le but était de faire des films choquants, sans concession, dans lesquels ils dégueulaient un peu sur tout et n'importe quoi. C'était des films extrêmement fauchés, tournés avec des potes, et certains titres sont devenus des classiques. Ils s'agit soit de petites histoires chocs pleines de sexe et de violence (MANHATTAN LOVE SUICIDE, POLICE STATE) ou d'essai plus artistiques remplis de messages souvent maladroits (WAR IS MENSTRUAL ENVY, WHY DO YOU EXIST). Ces derniers étant surtout apparu chez Nick Zedd.
Aujourd'hui Kern vit de son métier de photographe et tourne de façon plus que confortable... il ne renie pas sa période de dépravation de l'époque pleine de drogue et de stupre, mais il est aujourd'hui rangé et considère ce qu'il fait comme du business et non pas comme l'art. Il n'en a plus rien à foutre des gars qui galèrent et investit tout pour sa famille.
Zedd, lui, fait un film tous les les deux ans, c'est de plus en plus mauvais (à tel point qu'il s'est vu refuser la sélection au New York Underground Film Festival 2003 avec son dernier film !! - chose totalement inconcevable il y a 5 ans) et se démerde comme il peu pour trouver de quoi s'acheter à bouffer tous les jours (il balaie les feuilles à Central Park, etc...)
Bref, il s'agit d'un cinéma à 1000 lieu de Clark et Korine, 1000 fois plus fauché, 1000 fois plus provoc, mais perso j'adore.
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C'est sûrement pas ça qui va lui permettre de payer son loyercronos a écrit :Il ne touche pas de royalties sur les ventes de ses vidéos/dvd (même si c'est peu) ?Kerozene a écrit :Zedd (...) se démerde comme il peu pour trouver de quoi s'acheter à bouffer tous les jours (il balaie les feuilles à Central Park, etc...).
