"Le dernier des salauds", réalisé par Ferdinando Baldi (1969)
Avant-dernier western orchestré par
Ferdinando Baldi (suivra ensuite "
Blindman" en 1971), "
Il pistolero de l'Ave Maria" comporte tous les éléments propre au genre qui en font un spaghetti d'honnête facture; que se soit dans la mise en valeur des paysages désertiques (zooms brusques à l'appui), la dégaine des personnages (sales, mal rasés, incultes, au visage brûlé par le soleil) ou à la trame sonore qui respire la mort à chaque note.
Pourtant, il semblerait que se soit plus du côté de la tragédie que lorgne le réalisateur en contant cette émouvante histoire d'une famille déchirée par l'assassinat du père de famille par la mère, par amour pour son amant (interprété par l'excellent
Alberto de Mendoza, vu dans "
La folie des grandeurs" où il campait le Roi d'Espagne).
Inévitablement, plusieurs années après, cet odieux crime appelera à la vengeance.
Des retrouvailles, des recherches, des poursuites, de violents passages à tabac (où les poings font sacrément mal !)... et des morts feront écho à cette revanche familiale, dominé par la présence du très mystérieux
Leonard Mann ("
Silent Night, Deadly Night 3") dont la défroque n'a strictement rien à envier à bien d'autres stars du genre de l'époque.
Un excellent divertissement, emmené avec entrain et panache.
8/10
)