
avec George Sanders dans le role titre, et la suédoise Signe Hasso dans celui de Thérèse de Pierrement.
Le dvd zone 2 France édité par DVDY dans la collection Cinéclub est doté d'une copie assez passable.
Vost
NB
plein cadre (original ratio 1.37:1 donc ràs)
chapitrage
et basta
La copie est rayée (surtout en début de chaque bobine), les Sous-titres ont une facheuse tendance à se barrer à droite de l'écran, les dialogues sont par moment étouffés voire inaudibles (à trois reprises - notamment lors de la chanson de Carole Landis, qui décéda d'ailleurs peu de temps après le film).
Le film raconte donc comment Vidocq est passé d'une vie de crimes & menus larcins à celui de chef de la police de Paris.
Le budget est riquiqui et cela se voit. les décors sont peints sur toile. Les tentatives de perspective sont par moments loupées "regardez, voici l'église de Neuilly au loin" tombe à plat en voyant l'évidente peinture du décor

Le tout est cependant sauvé par le ton très comédie d'aventures que donne Douglas Sirk. Des dialogues bien aiguisés, une collection de gueules incroyables pour la bande de voleurs (dont Akim Tamiroff) et des situations qui ont du donner des sueurs froides aux censeurs. je trouve en effet que pour 1946 et la virulence du code Hays, bien des choses sont passées à l'as! Le curé est gentilment rendu ridicule, la police également, tout comme la bougeoisie locale... Douglas Sirk se faisait donc les griffes sur ce film et commençait à trouver ses marques.
Loin de la richesse de ses oeuvres qu'il a réalisées pour Ross Hunter entre 1950 et 1960, il trouve quand même matière à donner vie à une production pauvre en budget.
les acteurs sont de la partie, très bien dirigés : George Sanders en tête, apportant classe et flegme au personnage. Signe Hasso est trop vieille pour son role de jeune oie (mais en réalité pas si dupe que cela).
Cote mise en scène : de beaux morceaux (notamment le meurtre final en ombres chinoises, la scène de la chanson en cabaret -très sexy pour l'époque-) et déjà un beau parti tiré des décors à faible profondeur dont il bénénficie. Il multiplie les angles de vues et créé une richesse inattendue. Le rythme est rapide, l'action ne se relache pas, c'est bien enlevé. bref, de la belle ouvrage. seule la fin concède aux canons hollywoodiens (mariage, pardon, youplaboum et conversion au bon cote de la loi...mais bon, c'est aussi le sujet pour lequel le film a été fait.).
Une réussite mineure mais très agréable.