Un grand comique sur Ciné-Classics
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
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Un grand comique sur Ciné-Classics
Canal Plus, on le sait, a puissamment aidé, depuis sa création, à l'éclosion de nouveaux talents comiques. Il semble qu'il en soit de même pour sa filiale Canal Satellite, bien que de façon plus discrète. En effet, et plus précisément sur la chaîne CinéCinémas Classics, un nouveau genre d'humoriste est en train d'émerger de sa chrysalide: le présentateur de films en délire. C'est nouveau, çà vient de sortir!
Quelques exemples de sketches hilarants: voici quelques semaines, cet amuseur d'un nouveau genre tentait de nous convaincre que le film "Oscar Wilde", de Gregory Ratoff, avec Robert Morley et John Neville, était un film américain, alors que - bien entendu - c'est une production britannique à 150%, bien que distribué par la 20th Century Fox. Ce qui n'a en soi rien de surprenant, puisque la Fox, comme presque toutes les firmes américaines, avait bien évidemment une filiale en Grande-Bretagne.
Tout récemment, dans un "Bord-Cadre" je crois - j'ai chopé l'émission en route et n'en ai pas noté le nom -, le même comique nous affirmait que le célèbre film de John Ford, "Qu'elle était verte, ma vallée", n'était pas un film américain. Ah bon. Pourquoi? eh bien, parce que l'action se situait au Pays de Galles. En effet, mais celà n'induit évidemment pas que le film y ait été tourné. Tout le monde sait que les prodigieux décors du films, créés par le futur réalisateur Nathan Juran, furent édifiés à Hollywood, et que ni Ford, ni sont équipe, ne tournèrent un seul plan chez les Gallois. Notre amuseur, décidément déchaîné, ajoute que Ford "était déjà allé dans la vieille Angleterre" quelques années auparavant pour y tourner un autre chef-d'oeuvre, "Le mouchard". Inutile de préciser que cet autre film était, lui aussi, purement américain, bien que se déroulant en Irlande!
Précisons, à l'intention de l'amuseur, que l'Irlande n'a évidemment rien à voir avec l'Angleterre, pas plus que le pays de Galles, ou que l'Ecosse, l'île de Man, ou la Cornouaille. Ce sont des contrées, voire des pays, totalement étrangères à l'Angleterre et à sa culture. Ford eût sûrement apprécié, n'en doutons pas, d'être assimilé à un Anglais. Le génial réalisateur n'est hélas plus parmi nous, mais essayez donc de traiter Sean Connery d'Anglais, pour voir!!!
Donc, si nous comprenons bien l'humour particulier de M. Jean-Jacques Bernard, la nationalité d'un film se définit par le pays dans lequel se déroule l'action. Autrement dit, "Les trois mousquetaires", 1948, de George Sidney, serait un film français, interprêté par des acteurs bien de chez nous comme Gene Kelly, Lana Turner et Vincent Price! de même, "Crime et châtiment", 1935, de Pierre Chenal, avec Harry Baur, Pierre Blanchar, et Madeleine Ozeray, est bien entendu une production soviétique. Quant à "Planète interdite", de Fred McLeod Wilcox, 1956, qui se déroule sur la planète Métaluna, son origine extra-terrestre ne fait désormais plus aucun doute...
Enfin, cerise sur le gâteau, M. Bernard, dont je n'avais nulle connaissance avant de m'abonner à la télé satellite - je n'ai jamais lu aucune critique ou article de ce monsieur, mais bon, il y a belle lurette que je n'achète plus "Pif Gadget"... - nous informe que, pour "Qu'elle était verte ma vallée", Ford a choisi un casting "composé d'inconnus". Ah ben dis donc, n'en v'là t'y pas une info, les gars. Les "inconnus" en question étant, dans l'ordre du générique: Walter Pidgeon, Maureen O'Hara, Donald Crisp, Anna Lee, John Loder, Sara Allgood, Barry Fitzgerald, Patrick Knowles, et Roddy McDowall !!!
Bref, vous l'aurez compris, un nouveau genre de comique nous est né, par la grâce de Canal Satellite, et de son discernement en ce qui concerne le choix de ses collaborateurs. Souhaitons-lui le succès qu'il mérite, en ces temps moroses le rire est plus que jamais nécessaire à l'équilibre de nos contemporains...
Quelques exemples de sketches hilarants: voici quelques semaines, cet amuseur d'un nouveau genre tentait de nous convaincre que le film "Oscar Wilde", de Gregory Ratoff, avec Robert Morley et John Neville, était un film américain, alors que - bien entendu - c'est une production britannique à 150%, bien que distribué par la 20th Century Fox. Ce qui n'a en soi rien de surprenant, puisque la Fox, comme presque toutes les firmes américaines, avait bien évidemment une filiale en Grande-Bretagne.
Tout récemment, dans un "Bord-Cadre" je crois - j'ai chopé l'émission en route et n'en ai pas noté le nom -, le même comique nous affirmait que le célèbre film de John Ford, "Qu'elle était verte, ma vallée", n'était pas un film américain. Ah bon. Pourquoi? eh bien, parce que l'action se situait au Pays de Galles. En effet, mais celà n'induit évidemment pas que le film y ait été tourné. Tout le monde sait que les prodigieux décors du films, créés par le futur réalisateur Nathan Juran, furent édifiés à Hollywood, et que ni Ford, ni sont équipe, ne tournèrent un seul plan chez les Gallois. Notre amuseur, décidément déchaîné, ajoute que Ford "était déjà allé dans la vieille Angleterre" quelques années auparavant pour y tourner un autre chef-d'oeuvre, "Le mouchard". Inutile de préciser que cet autre film était, lui aussi, purement américain, bien que se déroulant en Irlande!
Précisons, à l'intention de l'amuseur, que l'Irlande n'a évidemment rien à voir avec l'Angleterre, pas plus que le pays de Galles, ou que l'Ecosse, l'île de Man, ou la Cornouaille. Ce sont des contrées, voire des pays, totalement étrangères à l'Angleterre et à sa culture. Ford eût sûrement apprécié, n'en doutons pas, d'être assimilé à un Anglais. Le génial réalisateur n'est hélas plus parmi nous, mais essayez donc de traiter Sean Connery d'Anglais, pour voir!!!
Donc, si nous comprenons bien l'humour particulier de M. Jean-Jacques Bernard, la nationalité d'un film se définit par le pays dans lequel se déroule l'action. Autrement dit, "Les trois mousquetaires", 1948, de George Sidney, serait un film français, interprêté par des acteurs bien de chez nous comme Gene Kelly, Lana Turner et Vincent Price! de même, "Crime et châtiment", 1935, de Pierre Chenal, avec Harry Baur, Pierre Blanchar, et Madeleine Ozeray, est bien entendu une production soviétique. Quant à "Planète interdite", de Fred McLeod Wilcox, 1956, qui se déroule sur la planète Métaluna, son origine extra-terrestre ne fait désormais plus aucun doute...
Enfin, cerise sur le gâteau, M. Bernard, dont je n'avais nulle connaissance avant de m'abonner à la télé satellite - je n'ai jamais lu aucune critique ou article de ce monsieur, mais bon, il y a belle lurette que je n'achète plus "Pif Gadget"... - nous informe que, pour "Qu'elle était verte ma vallée", Ford a choisi un casting "composé d'inconnus". Ah ben dis donc, n'en v'là t'y pas une info, les gars. Les "inconnus" en question étant, dans l'ordre du générique: Walter Pidgeon, Maureen O'Hara, Donald Crisp, Anna Lee, John Loder, Sara Allgood, Barry Fitzgerald, Patrick Knowles, et Roddy McDowall !!!
Bref, vous l'aurez compris, un nouveau genre de comique nous est né, par la grâce de Canal Satellite, et de son discernement en ce qui concerne le choix de ses collaborateurs. Souhaitons-lui le succès qu'il mérite, en ces temps moroses le rire est plus que jamais nécessaire à l'équilibre de nos contemporains...
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Ton thread est intéressant car il met en lumiére l'incompétence et la prétendue cinéfilie de pas mal de présentateurs/trices dans le domaine du cinéma.Cependant une erreur c'est glissée dans ton texte.En effet l'action de Planéte interdite se déroule sur la planéte Altaïr4 et non sur Métaluna, en fait tu confond avec les Survivants de l'infini.Mais ceci dit ce Mr Jean-Jacques Bernard m'a effectivement l'air d'être un sacré comique.
Je suis homme et rien de ce qui est humain ne m'est étranger.
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mea culpa...
Mea maxima culpa! en effet, porté par l'énervement - que j'ai tout de même canalisé par le biais de l'ironie - j'ai confondu les planètes! Honte sur moi, je vais désormais pouvoir passer candidature à la présentation des films chez Canal Satellite!
Il est vrai que Jean-Jacques Bernard, dit Jijibé, dit Jujube (c'est du moins le surnom que je lui donne) est là "depuis les débuts". En ce qui me concerne, je ne me suis abonné au satellite qu'au début de l'an 2000, voici donc à peu près 5 ans. Pendant les 18 premiers mois - de mon abonnement - j'avais en effet noté quelques erreurs du bon Jujube (confusion entre Maureen O'Hara et Maureen O'Sullivan, etc), mais comme durant cette époque il y avait quatre ou cinq présentateurs pour la seule chaîne CinéCinéma Classics, les erreurs de l'un étaient le plus souvent corrigées par les autres. Ce qui n'empêcha pas Mme Haas, durant une présentation de "La crypte du vampire", d'attribuer les "Dr. Hichcock" de Freda à Bava, et "Les trois visages de la peur" à Freda.
L'erreur est humaine, c'est évident, j'en ai commis aussi (voir plus haut!) mais la différence, c'est que - tout comme nous avions une équipe de re-lecteurs à 'L'Ecran Fantastique' - Canal Satellite a tout de même les moyens de se payer des "spécialistes" pour corriger les erreurs. Au mieux, quelques dizaines de personnes vont lire mon "post", mais des dizaines de MILLIERS regardent "CinéCinémas Classic", non ? de plus, ce ne sont évidemment pas des présentations "en direct", mais elles sont enregistrées, et çà coûte quoi de les refaire, pour les pontes de Canal ? peanuts!
Il y a d'ailleurs autre chose de plus grave qu'une erreur ici ou là, c'est l'ignorance totale de pans entiers de l'Histoire du Cinéma... Je me souviens de la "surprise" de certains présentateurs de la chaîne, "apprenant" que le DRACULA de la Universal avait été tourné également en version espagnole simultanée, avec un autre réalisateur, et des interprètes différents; "apprenant" l'existence de l'acteur britannique Tod Slaughter; "découvrant" la série japonaise des "Baby Cart"; etc. Or, tous ces sujets, et bien d'autres, ont fait l'objet d'articles, de chapitres de livres, quasiment innombrables, et ce depuis 40 ou 50 ans. J'en reviens donc à ma vieille antienne: ce n'est pas en lisant - uniquement - les "Cahiers du Cinéma", ou "Télérama" (et encore moins "Première"!) que l'on devient un cinéphile averti. Certes, on en sait un peu plus sur le cinéma que la moyenne des "citoyens lambdas", mais bon... est-ce suffisant pour être présenté comme une "pointure" en matière de connaissances cinématographiques? la question reste posée.
Il est vrai que Jean-Jacques Bernard, dit Jijibé, dit Jujube (c'est du moins le surnom que je lui donne) est là "depuis les débuts". En ce qui me concerne, je ne me suis abonné au satellite qu'au début de l'an 2000, voici donc à peu près 5 ans. Pendant les 18 premiers mois - de mon abonnement - j'avais en effet noté quelques erreurs du bon Jujube (confusion entre Maureen O'Hara et Maureen O'Sullivan, etc), mais comme durant cette époque il y avait quatre ou cinq présentateurs pour la seule chaîne CinéCinéma Classics, les erreurs de l'un étaient le plus souvent corrigées par les autres. Ce qui n'empêcha pas Mme Haas, durant une présentation de "La crypte du vampire", d'attribuer les "Dr. Hichcock" de Freda à Bava, et "Les trois visages de la peur" à Freda.
L'erreur est humaine, c'est évident, j'en ai commis aussi (voir plus haut!) mais la différence, c'est que - tout comme nous avions une équipe de re-lecteurs à 'L'Ecran Fantastique' - Canal Satellite a tout de même les moyens de se payer des "spécialistes" pour corriger les erreurs. Au mieux, quelques dizaines de personnes vont lire mon "post", mais des dizaines de MILLIERS regardent "CinéCinémas Classic", non ? de plus, ce ne sont évidemment pas des présentations "en direct", mais elles sont enregistrées, et çà coûte quoi de les refaire, pour les pontes de Canal ? peanuts!
Il y a d'ailleurs autre chose de plus grave qu'une erreur ici ou là, c'est l'ignorance totale de pans entiers de l'Histoire du Cinéma... Je me souviens de la "surprise" de certains présentateurs de la chaîne, "apprenant" que le DRACULA de la Universal avait été tourné également en version espagnole simultanée, avec un autre réalisateur, et des interprètes différents; "apprenant" l'existence de l'acteur britannique Tod Slaughter; "découvrant" la série japonaise des "Baby Cart"; etc. Or, tous ces sujets, et bien d'autres, ont fait l'objet d'articles, de chapitres de livres, quasiment innombrables, et ce depuis 40 ou 50 ans. J'en reviens donc à ma vieille antienne: ce n'est pas en lisant - uniquement - les "Cahiers du Cinéma", ou "Télérama" (et encore moins "Première"!) que l'on devient un cinéphile averti. Certes, on en sait un peu plus sur le cinéma que la moyenne des "citoyens lambdas", mais bon... est-ce suffisant pour être présenté comme une "pointure" en matière de connaissances cinématographiques? la question reste posée.
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Re: Un grand comique sur Ciné-Classics
Non c'est ANDIE McDowEll !!fantomas 2 a écrit :Les "inconnus" en question étant, dans l'ordre du générique: Walter Pidgeon, Maureen O'Hara, Donald Crisp, Anna Lee, John Loder, Sara Allgood, Barry Fitzgerald, Patrick Knowles, et Roddy McDowall !!!
La la euh l'autreuu
par contre c'est qui les autres ? Des footballeurs ?

Je partage ton désarroi Fantomas.
En même temps un comique de cette trempe ça force presque le respect... (et c'est mille fois plus drole que l'intégral des sketches de Bigard)
Si l'erreur est humaine, l'inculture crasse est bien médiatique.
Not only does God play dice, but... he sometimes throws them where they cannot be seen - Stephen Hawking