Bloody Angels : perle glauque et thriller norvégien

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Superwonderscope
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Bloody Angels : perle glauque et thriller norvégien

Message par Superwonderscope »

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Curieux film de Karin Julstrud réalisé en 1998 (titre original : 1732 Høtten), quelque part entre Lynch, Atom Egoyan et Michael haneke.

Disponible en DVD à 2,99€ (trouvé chez Cora).

1.85:1 avec transfert 16/9
VOst + VF 2.0
deux bandes annonces différentes (une vost l'autre VF pour la sortie cinéma. Il est =sorti en France le 26 juillet 2000)
1H34

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Un inspecteur débarque d'Oslo dans la ville de Høtten pour le meurtre d'un jeune homme, la disparition de son frère. ces actes seraient connectés au meurtre d'une jeune handicapée quelques temps auparavant dont l'ensemble du village les soupçonnaient. L'inspecteur va se lier avec le petit frère du mort, repoussé par ses camarades qui vont jusqu'à tuer ses animùaux et le torturer. L'inspecteur va se heurter à un mur de silence jusqu'à subir des assauts d'inconnus.

A première vue un thriller norvégien à prétention sociale, ça ferait fuir. Passé ce point de vue, Bloody Angels est un film qui m'a surpris par l'atmosphère bizarre et parfois malsaine qui s'en dégage. Impossible de réaliser un tel film en dehors de son pays d'origine, suis-je tenté de dire.

Rappelant le ton glacial d'Insomnia (l'original, pas l'autre), le film fait mouche à plusieurs étages. d'abord l'atmosphère terriblement décalée du village, quasiement retiré de la civilisation. Une communauté soudée à l'extreme, rejetant ceux qui ne s'intègrent pas... cela va jusqu'au pretre local, refusant de considérer la famille du mort comme de sa paroisse. Puis les habitants déclarent des faits étranges : un homme est tué par un ange et des apparition d'anges fleurissent partout. le père du mort est enlevé puis mutilé par "des anges". La jaquette mentionne David Lynch, on en est en effet pas très loin.

Le parti-pris d'un réalisme social assez noir, sans volonté de juger quique ce soit, si ce n'est un sceau du secret qui mène aux décisions les plus improbables.

Le film est entrecoupé d'images d'un ciel lugubre avec en fond musical, une reprise disjonctée de "When the saints", ce qui donne le ton d'un film où le malaise apparait au détour d'un simple visage fermé. (la musique aux sonorités froides est signée par l'un des membres du groupe A-ha, à des années lumière du style du groupe)

La violence est plutot hors-champ mais la pression est palpable dans les échnages de regards et les insultes que se lachent les habitants & l'inspecteur. La violence est toujours présente dans ce village et cette communauté refrrmée sur elle-même en est le catalyseur.

Certaines scènes frisent le malaise et jouent avec le malsain. une caméra traquant le moindre sourire, la plus petite grimace... des envies de meurtres me nouaient la gorge avec une envie de leur rentrer tous dedans :!: tellement les personnages sont insupportables de réalisme et de cynisme.

SPOILER
Le pire est atteint lorsque l'inspecteur découvre une cassette du viol et du meurtre de la jeune handicapée, ce qui va déclencher une réaction allant à l'encontre de ce qu'il a suivi jusque là et qui va provoquer un drame supplémentaire
END SPOILER

Le film se termine sur une réflexion sur la violence, la vengeance pour ce qu'elle est et pour qui elle prévaut. A des lieues d'une quelconque américonnerie sur le sujet de l'auto-défense. Comme quoi entre monstres, on ne sait plus qui est le pire.

Le film est une vraie surprise, de celles qui laissent des traces, la fin étant quand même assez ahurissante. Vivement recommandé.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
fairfax
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Message par fairfax »

C'est effectivement très froid, à découvrir à mon avis. Un film qui ne s'oublie pas. Le cinéma suédois est assez surprenant, du moins le peu que j'ai pu en voir.
Et ton thread a à peu près autant de succès que celui que j'avais ouvert sur ce même il y a 2 ans. :D
Les apparitions fatales des morts-vivants, dans leur brutalité, apparaissent inévitables, comme la main aveugle du destin. Les morts sont une fatalité, non un danger qui mettrait en jeu la survie.
Superfly
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Message par Superfly »

moi ca me dit ! si tu peux me pecho un dvd quand tu refais tes courses je suis preneur :wink: ... car Cora je vois pas où j'ai ca chez moi :D :D
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