Chapeau MK2 !
En même temps que le cycle Fassbinder, ce soir est lancé un cycle Truffaut. Certains des films seront présentés par A. De Baeque, au MK2 Parnasse.
Parallèlement, au Collège International de Philosophie, auront lieu plusieurs séminaires axé sur l'art de la narration chez l'inventeur de la "Politique des Auteurs".
Cerise sur le gâteau, ce soir et demain est organisé un colloque Truffaut à la Maison des Cultures du Monde.
Ce soir, au lieu de rester devant votre TV regarder la Chambre Verte, allez donc en salle, le même film est diffusé simultanément (coïcidence !) ; c'est le premier film de la série. On ne se lasse pas de revoir en boucle des chefs d'oeuvre qui ont inspiré Kurosawa et bien d'autres...
Info : cycle Truffaut
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
La Chambre Verte est un film profondément bouleversant. Tout le ton du film surgit d'une phrase : il arrive un moment où nous nous apercevons que nous connaissons plus de morts que de vivants...Une fois de plus, Francois Truffaut accorde une importance extrême à la Femme et l'Enfant. La présence de la flamme joue le rôle d'un opérateur d'images. On croirait pénétrer dans une forêt de cierges. Ce film possède des thématiques propres à certains films fantastiques (D'ailleurs ce film est une adaptation de deux nouvelles d'Henry James). Le personnage principal est un véritable mort-vivant qui a perdu tout repère. Il semble être passé de l'autre côté du monde avec un peu d'avance sur son temps. Cette insistance avec laquelle il reconstitue l'Univers de la personne disparue est troublante. Quelqu'un pourrait me dire si il y a un lien avec la civilisation japonaise qui agit de la sorte ? (Cet acharnement à vouloir faire vivre des choses inertes...). Dans ce contexte, les relations avec les morts sont aussi passionnées qu'avec les vivants.
Faut-il oublier les morts ? A-t-on le droit de refaire sa vie ? Que se passerait-il si, indifférents à l'usure du temps, nous restions attachés aux morts par des sentiments aussi violents que ceux qui nous lient aux vivants ? Ce sont les questions qu'on peut se poser après avoir vu ce film. Truffaut a donc osé faire le parallèle entre la douleur de la séparation : séparation par la mort, séparation provenant d'une rupture. Peut-on aussi facilement faire le deuil de la perte de la personne aimée dans une situtation ou dans l'autre ? Les déchirements affectifs sont-ils aussi douloureux que la mort de la personne aimée ? En fait on oscille en permanence entre les sentiments provisoires et les sentiments définitifs.
Haribo, tu trouvais étrange que la Chambre Verte soit le premier film diffusé dans ce cycle. En fait pas du tout, c'est aujourd'hui, le 21 octobre 2004, la date anniversaire de la mort de Truffaut, terrassé par la maladie. J'ai éprouvé un profond malaise en sortant de ce film où le personnage principal joué par Truffaut meurt également dans des conditions abominables. Comme si on avait remonté le temps de 20 ans, jour pour jour...
Faut-il oublier les morts ? A-t-on le droit de refaire sa vie ? Que se passerait-il si, indifférents à l'usure du temps, nous restions attachés aux morts par des sentiments aussi violents que ceux qui nous lient aux vivants ? Ce sont les questions qu'on peut se poser après avoir vu ce film. Truffaut a donc osé faire le parallèle entre la douleur de la séparation : séparation par la mort, séparation provenant d'une rupture. Peut-on aussi facilement faire le deuil de la perte de la personne aimée dans une situtation ou dans l'autre ? Les déchirements affectifs sont-ils aussi douloureux que la mort de la personne aimée ? En fait on oscille en permanence entre les sentiments provisoires et les sentiments définitifs.
Haribo, tu trouvais étrange que la Chambre Verte soit le premier film diffusé dans ce cycle. En fait pas du tout, c'est aujourd'hui, le 21 octobre 2004, la date anniversaire de la mort de Truffaut, terrassé par la maladie. J'ai éprouvé un profond malaise en sortant de ce film où le personnage principal joué par Truffaut meurt également dans des conditions abominables. Comme si on avait remonté le temps de 20 ans, jour pour jour...
