La Passion du Christ-Mel Gibson

[chevaliers47]

Une édition collector a déjà été annoncée pour 2005 (parait même qu'y aura une réplique du clou du poignet gauche ).

Enfin une bonne initiative des éditeurs !
Merci de l'info

jean-claude

[Fatalis rex]

Arrête de parler tout seul, Jean Claude

[chevaliers47]

Arrête de parler tout seul, Jean Claude

??????????????

[marchenoir]

Et bien, je le répète. Moi, j'aime bien le film. C'est une représentation de la Passion qui renvoie à un art pictural médiéval, d'avant la Renaissance italienne qui a servi de norme ensuite à toutes les visions de la crucifixion. Et le film le fait avec les moyens modernes du cinéma américain à effets spéciaux. C'est un curieux et très interessant mélange. Voilà.

[Fatalis rex]

LE probleme, c'est que le sacrifice de Jésus n'a aucune portée et n'entraîne aucune implication émotionelle si on ne prend pas la peine d'exposer avant sa vie, son enseignement, son rapport affectif avec sa mère et ses fidèles. Un flash-back pour Marie et pour Marie Madeleine pour nous expliquer le lien qui les unit à Jésus c'est un peu juste.

[marchenoir]

Oui mais justement. La concentration du récit sur quelques heures c'est finalement assez gonflé. Voilà un film dont toute la deuxième partie montre un type en train de porter un bout de bois. C'est osé quand on y pense. De ce point de vue le flash back est de trop d'ailleurs.

[Haribo]

Moralité, Mel Gibson je le preferai quand il était bourré !

[SamReVolt]

Une édition collector a déjà été annoncée pour 2005 (parait même qu'y aura une réplique du clou du poignet gauche ).

Enfin une bonne initiative des éditeurs !
Merci de l'info

jean-claude

Oui et il y aura même un kit Patex "Ni clou, ni vis" afin de reproduire une crucifiction à la maison.

"Patex, la colle qui fait des miracles"

[ennemi]

je trouve ce film excellent bien que je ne sois pas un adepte de jesus et ses enseignements
les images sont belles, le film est dur...moi ça m'a plu

[the_arrogant_frog]

Bon histoire effectivement d'argumenter un peu plus, je développe :
Je n'ai pas aimé "La Passion du Christ" parce que j'ai trouvé le film complètement primaire et surtout sans aucune profondeur.
J'ajouterais que je n'ai trouvé rien du tout de particulièrement anti-sémite, ni provoquant, ça je pense que c'est vraiment du bullshit d'intégristes.
Par contre ce qui me gêne, c'est que le film n'est simplement qu'une représentation, une illustration au premier premier degré des évangiles, sans aucune analyse ni aucune pertinence. C'est un film qui ne sert à rien, n'interpelle absolument pas, ne propose aucune vision particulière.
Il est a l'opposé du Scorsese qui lui était beaucoup plus provoquant et profond, et qui questionnait vraiment le nouveau testament tout en restant profondément humain et pacifique. Scorsese nous montrait que ce qui était le plus important, c'était le message du Christ, pas les explications "historiques" de sa vie. Et c'est un message dont je suis très proche.
La vision de Gibson pour moi me paraît au contraire très fade, très tranquille, très plan-plan. Il illustre détail par détail tous les textes des évangiles sans jamais apporter grand-chose. Sous ses airs de film choquant et provoquant, je trouve justement que le film est très sage. C'est comme le "Jesus" de Zeffirelli en ultra-violent, c'est tout. Il n'y a aucun vrai travail d'écriture et de mise en scène, aucune vision. C'est un film très basique, vraiment destiné pour moi au boeufs de la religion. C'est un film entièrement basé sur l'effet, rien de plus.
Par contre ce qui me gêne dans toute cette violence, c'est qu'il en ressort un film où l'on se dit vraiment qu'il a été fait par un mec qui a un vrai problème avec la religion. C'est un film tellement négatif... Je ne vois pas l'intérêt dans la démarche de Gibson. Encore une fois c'est le message du Christ qui compte, pas les dernières heures de sa vie. L'espoir et le pardon sont les deux mamelles du catholicisme. On ne les ressent pas une seconde. Au contraire, on sent plus un désir de vengeance (cf la gueule de Jésus déterminé lorsqu'il se lève réssuscité, genre ça va chier), de haine et de violence.
Quelle vision archaïque... Et qu'un film comme ça fasse plus de 300 millions de dollars aux USA... On est mal barré j'vous dis

[ennemi]

pas d'accord avec toi mais il semble que ce soit seulement sur la façon dont on "ressent" le film
j'ai surtout vu ça comme l'illustration de la souffrance que des hommes peuvent faire endurer à d'autres hommes
pas de pardon certes mais de l'espoir p-e que si

je ne suis pas du tout d'accord avec chacun de tes autres points mais comme dit précédemment ce n'est qu'une affaire de ressenti

par contre j'ai l'impression que ce film se fait surtout dénigrer parce qu'il n'est pas une charge contre la religion

[the_arrogant_frog]

Non au contraire, je trouve que "La Dernière Tentation du Christ" est le plus grand film jamais réalisé sur Jesus Christ, un hommage incroyablement beau et fort au catholicisme...
Quand au sujet du film de Gibson, effectivement je ne vois pas cela comme un film sur la souffrance que les hommes s'infligent entre eux (dans ce cas je préfère "Salo"), car qu'on le veuille ou non c'est une illustration religieuse qui est proposé...

[Fatalis rex]

Non au contraire, je trouve que "La Dernière Tentation du Christ" est le plus grand film jamais réalisé sur Jesus Christ, un hommage incroyablement beau et fort au catholicisme...
Quand au sujet du film de Gibson, effectivement je ne vois pas cela comme un film sur la souffrance que les hommes s'infligent entre eux (dans ce cas je préfère "Salo"), car qu'on le veuille ou non c'est une illustration religieuse qui est proposé...

Ben moi je suis pas d'accord. Le film de Scorcese montre un Christ faible, hésitant, qui se fait bousculer par tout le monde, notamment par St Pierre (un comble vu que dans les évangiles c'est plutot St Pierre qui se fait bousculer par Jésus). Il est passif du début à la fin, c'est Caliméro, ou alors l'Etranger de Camus.

Or, le Jésus des textes n'a rien, mais alors rien d'un type qui laisse les choses aller. Une volonté d'avancer extraordinaire se dégage du personnage (regarde cette montagne : si ta foi était au moins grosse comme un grain de moutarde, tu pourrais lui dire de se jeter, et elle le ferait). Il avance droit, en entrainant avec lui de plus en plus de personnes, or le Jésus de Scorcese a le charisme et la force spirituelle d'une huitre, on a du mal à croire que quiconque accepte de le suivre

Et puis Jésus qui fabrique des croix pour les romains et saute Marie Madeleine au Paradis, franchement... (bonjour l'hypocrisie au passage : si Scorcese pense qu'il existait une liaison entre eux, autant la montrer de son vivant)

[ennemi]

Non au contraire, je trouve que "La Dernière Tentation du Christ" est le plus grand film jamais réalisé sur Jesus Christ, un hommage incroyablement beau et fort au catholicisme...
Quand au sujet du film de Gibson, effectivement je ne vois pas cela comme un film sur la souffrance que les hommes s'infligent entre eux (dans ce cas je préfère "Salo"), car qu'on le veuille ou non c'est une illustration religieuse qui est proposé...

oui mais justement c'est bien illustré au travers le fondement de la religion judaïque - quant à la dernière tentation je ne l'ai aps vu mais je ne pense pas au vu du résumé que ce soit un hommage à la religion catholique...

salo se place sur un autre plan

[Prelati]

Et puis Jésus qui fabrique des croix pour les romains et saute Marie Madeleine au Paradis, franchement... (bonjour l'hypocrisie au passage : si Scorcese pense qu'il existait une liaison entre eux, autant la montrer de son vivant)

Non, môssieur !

Satan est traditionnellement représenté comme le maître des illusions : Jésus ne s'envoie donc ni Marie-Madeleine ni toutes les gueuzesses suivantes. Et surtout pas au paradis, cf. le titre du roman/film... il se réveille à la fin sur la croix, il ne ressuscite point, m'enfin ! Fatalis, au coin et en vitesse.

Quant à la liaison Jizus / M-Madeleine, elle est bel et bien évoquée lors de la scène du bordel. Mais il n'y a pas concrétisation sexuelle hors la dernière tentation/velléité de rébellion contre Dieu. Jésus pédé !

Quant à trouver que le Christ de Kazantzaki et de Scorsese a le charisme d'une huître, mouais... Son refus d'assumer son rôle de Sauveur dépasse justement de par sa violence (Croix & Cie : crucifixions pas chères) la classique figure du Caliméro, même s'il en présente indéniablement des aspects. Et pis les leaders charismatiques mais intérieurement en proie au doute, c'est pas contradictoire et ça s'est déjà vu maintes fois.

Bref, the_arrogant_frog est fort éloquent et c'est mon prophète. Le film pompier de Gibson étire interminablement une scène que Scorsese traite parfaitement en quinze minutes (enfin, un peu plus... on se comprend) : mise en scène + Willem Defoe + musique de Peter Gabriel : le tiercé gagnant, fieu.