Le tueur de la pleine lune- 1988- R. Deodato

eric draven · Message par **eric draven** » dim. mai 09, 2004 8:40 pm

Un deodato de 88 assez méconnu mais qui pourtant mérite d'étre découvert ou redécouvert.
Certes, ce n'est pas du Deodato grand cru gore mais la richesse vient de la diversité.

Un delitto poco commune/ Phantom of death est un beau film, attachant où Deodato essaie de nous faire vivre la tragédie d'un homme atteint d'une maladie genétique rare: le vieillissement prématuré. Un jour de sa vie égale un mois de celle d'un homme normal.
La maladie le pousse à tuer plus par desespoir que par folie et c uniquement lors de ces qques scènes que Deodato se laisse aller à qques débordements de violence et meurtres assez gore dont celui de la jeune fille tuée au sabre napoleonien avt de passer au travers d'une fenetre ou celui de la pute dont la gorge sera transpercée par une lampe de chevet sans oublier la violente attaque de la Fenech dans le parking.

Le reste du film, Deodato joue essentiellement sur le malheur de cet homme, sa solitude face à la maladie et sa condamnation..
De belles scenes, dont qques plans de Venise, comme celle où il rencontre un vieux chien abandonné qui deviendra son ami, un peu à sa propre image.
Les maquillages sont assez saisissants et aident beaucoup à la crédibilité du film ainsi qu'à la pitié qu'on ressent pour le héros.
Un rythme parfois un peu lent TV oblige, quelques futilités comme l'enquête poussive de Pleasance accentue la sensation de TVfilm mais de bonne facture.

Le film doit beaucoup à Michael York, fort convaincant dans ce rôle dramatique, son flegme et la grde qualité de son jeu.
La Fenech malgré le temps reste égal à elle même, un beau pot au feu, Donald Pleasance en flic débonnaire, Giovanni Lombardo Radice et Al yamanouchi en guest star et O délice, Caterina Borato, Caterina qui fut la quatrième narratrice de Salo, la narratrice du cercle du sang, celle qui révait de voir un rat enfermé a l'interieur du ventre d'une femme.

Le tueur.. est un bon petit film à la réalisation certes televisuelle que j'ai pris plaisir à voir avec une certaine émotion.

Superfly · Message par **Superfly** » dim. mai 09, 2004 8:43 pm

vu il y'a longtemps et déjà à l'époque ca avait l'air vieillot ... mais sympa... je me tate toujours devant le dvd ...

eric draven · Message par **eric draven** » dim. mai 09, 2004 8:55 pm

Vieillot? j'ai pas trouvé.. le film passe tout à fait bien encore... Peut être faut il aussi le voir en sachant à quoi s'attendre au départ.. Essaie le DVD.. car même si c pas un chef d'ouvre personellement, je pense qu'il a sa place ds une videothèque.
ET puis Edwige.. EDWIGE.. Fly!!!

Kerozene · Message par **Kerozene** » lun. mai 10, 2004 9:18 am

Ouhla, pénible, longuet, inintéressant, banal, sont pour moi les adjectifs qui qualifient le mieux cette production que seule Edwige parvient à ensoleillé d'un faible rayon de soleil.

lun. mai 10, 2004 9:24 am

Kerozene a écrit :Ouhla, pénible, longuet, inintéressant, banal, sont pour moi les adjectifs qui qualifient le mieux cette production que seule Edwige parvient à ensoleillé d'un faible rayon de soleil.

pas mieux.

le compte est bon.

style télévisuel. attendu. prévisible. mou. dommage. talent gaché.

Médusa Man · Message par **Médusa Man** » lun. mai 10, 2004 10:21 am

Il y a quand même quelques meurtres graphiques bien gore (dont un repiqué sur Phénomena et un autre où Deodato joue à Hitchcock en apparaissant dans la figuration).
par contre, c'est vrai que c'est assez tarabiscoté empruntant à la fois au giallo et au fantastique style La mouche (Michael York se la jouant Jeff Goldblum dans son interprétation)
L'ensemble est assez moyen, et puis surtout, l'assassin connait l'annuaire par coeur puisqu'il téléphone à l'inspecteur nonobstant l'endroit où il se trouve (au commissariat, dans un bar...) assez invraissemblable.

critique plus détaillé in Médusa 20
sinon c'est aussi un des derniers Bis que j'ai vu à l'époque en exclusivité au cinéma

Jean Seby · Message par **Jean Seby** » dim. oct. 21, 2007 7:22 pm

Vu sur le DVD Shameless Films (Des gens bien, ceux-là!) et je me place juste au centre des deux camps pro et contre ce film.

Le style de la réalisation est télévisuel et bon cela anéantit assez efficacement toute tension du film. Deodato est ici à son plus faible à mon avis.

Toutefois, comme le corbeau, toute la partie montrant le ravage de la Progéria est fascinante. La scène où York voit cet enfant ravagé par la maladie est une image qui reste collée dans la mémoire. York joue bien et si ce film était à l'image de sa performance, on aurait eu un véritable chef d'oeuvre.

La Fenech est pas mauvaise mais ne casse pas non plus des briques. Une belle plante en pot, même pas vraiment nue dans ce film non plus.

Sur la version anglaise, il est drôle de voir les voix de Pleasence et de York enregistrées sur le vif et celles des autres acteurs doublées en studio. Le fossé entre ces deux types d'audio donne un sentiment d'étrange irréalité à l'ensemble.

Le film aurait pu être plus voire bien plus qu'il n'est en l'état. Mais, il mérite une place en effet dans l'étagère du bas d'un collectioneur de Gialli.